CHAPITRE 19

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/PART 1/
-FLASHBACK-

Quelques heures avant.

-Ne lâchez pas les filles, j'y suis presque, force Daniel.

Il essaie tant bien que mal de rentrer notre plus grand meuble à l'arrière du camion. J'avais du aider Abi à porter un coté pendant que Daniel soulevait l'autre partie. Je mettais toutes mes forces dans ses dernières seconde de torture alors qu'Abi faisait genre de porter.

-Salope, je souffle à bout de force.

Je pouvais sentir des goutes perler dans mon dos. Elle me donne un coup d'épaule et je faillis tout lâcher.

-Mais ça ne vas pas...

-Lâchez, tonne Daniel.

Nous lâchons tous dans un boucan infernal, et des bruits de verres plutôt inquiétants nous firent lever la tête en même temps. Je réagis au quart de tour.

-Ne me dit pas que tu as laissé la vaisselle dans le meuble Abi ? Je la supplie à bout de souffle.

Ce meule (le plus gros de tous) était dans le coin de notre cuisine. D'un bois brun brut, il servait à stocker toute notre vaisselles. Je regardais ma colloque avec fureur, espérant qu'elle ai bien vidé le bahut. J'avais peur pour notre belle vaisselle, nous avions mis du temps à acquérir notre belle collection d'assiette assorties. Ses cheveux clairs collaient son front qui n'était que sueur. Ses joues rouges accompagnaient parfaitement sa respiration saccadée: nous étions à bout de fatigue.

-Mais non, qu'est ce que tu racontes, elle a simplement du laisser un verre ou...

Daniel au fond du camion remplit se baisse, je ne vois que sa caquette noir dépasser.

-Non de dieu Abi, tu n'as pas débarrassé la vaisselle ! Il cri. C'est pour ça que cet merde pesait des tonnes ! Je me suis cassé le dos. Il jure.

En se relevant, il sort un énorme bout de verre qu'il tient entre ses doigts. C'était un morceau de mon plat préféré. J'écarte les bras, moi aussi je transpire à la goute. Mon amie regardait ses chaussures comme si elle n'était pas concernée par par la discussion.

-Je te déteste. Je lâche avant de m'affaler sur la banquette du camion.

Mes pieds pendent dans le vide, je les balances puis les tends afin de les étirer. Mon service d'hier soir m'a laissé des sales courbatures. Elles ne m'ont pas facilité la tâche entre le poids des cartons et le nombre de marches à descendre. Mon amie s'assoit à mes cotés, elle sentait la transpiration à plein nez.

-Je savais bien que j'avais oublié un truc, elle marmonne.

Je la détestait lorsqu'elle ne faisait pas attention. Mais j'économisais ma salive: crier ne servirait à rien, tout était déjà cassé. Il était trop tard. Je souffle et Daniel passe dans notre dos. Il saute du camion et se poste en face de nous.

-Aller, une petite photo souvenir de ce déménagement catastrophique, il sourit.

Il arrive à m'arracher un sourire, je sors mon téléphone de ma poche arrière qui -par pur chance- à résisté au déménagement. Je lui tends et il l'attrape en me remerciant.

-Dites « déménagement de merde », s'exclame Daniel le téléphone dans notre direction.

-Déménagement de merde, nous sourions malgré nous.

-Mince, quelqu'un essaie de te joindre Théïa. Le numéro n'est pas enregistré. Il me tend l'appareil qui vibre.

-Elle n'en enregistre aucun, va comprendre pourquoi... Répond Abi lasse.

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant