CHAPITRE 8

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Au tribunal, devant la foule.

-Frances' faut qu'on se barre la, dit une voix grave, sûrement gêné d'avoir assister à ma leçon de morale.

Évidemment. Si il y a cette pouf, il y a forcément un des chanteurs. Deux hommes de la sécurité l'entour, ils me surplombent de toute leur hauteur.

Un grand homme tatoué et rasé se tient à mes côtés. Son visage me vient instantanément en mémoire, et je me remémore l'anecdote qu'Abi m'avait livré sur son aventure. Il a également blessé une fan contre son grès. Ses yeux bleu translucide me sondent un instant avant de regarder son manager, les sourcils froncés. Wow. Il est à couper le souffle. Et en plus d'être d'une beauté divine, il est grand. Abi m'aurait jeté un de ses regards parce qu'elle sait que c'est mon point faible. Je reprend vite mes esprits et mon avocats décide de faire son apparition. Chouette, il va m'aider à me sortir d'ici.

Il arrive avec de longues enjambées de la grande porte, les sourcils froncés.

-Qu'est ce qu'il se passe ici, il dit d'une voix forte.

Il ne doit pas être serein en voyant sa cliente face à une aussi grosse foule entourée de trois grand bonhomme qui n'ont pas l'air commode et une bonne femme avec le visage tiré par la colère. Ça sent l'embrouille à plein nez.

Frankie -comme j'ai décidé de la nommer- reprend vite ses esprits et s'approche de nous. Le chanteur lui est toujours spectateur de la scène qui se déroule devant lui, sûrement comme les centaines de fans et de journalistes présents ici.

-Il se passe que...

-Est ce que cette femme t'ennuie, il me demande en lui coupant la parole.

La tension est plus que palpable.

-Nous faisions que discuter Maître Prent. J'allais m'en aller, je dis d'une voix posée.

Et ouai, moi aussi je suis entourée de gens puissant. Prent bombe légèrement son torse à l'entende du nom que je lui donne, et je me retiens de pouffer de rire. Le visage de la sorcière se décompose, mais elle reprend vite son masque de femme agréable. Vipère.

Je remet en place la bandoulière de mon sac sur mon épaule, plisse ma robe fleurie puis commence à suivre Prent à l'intérieur du palais. Je me retourne une dernière fois, histoire de bien achever cette bonne femme.

-Au revoir Frankie. J'espère que nos chemins ne se recroiseront jamais. Si c'est le cas, je prie pour que vous soyez plus gentille avec votre prochain, je souris légèrement, espérant vraiment qu'elle change. Tout le monde a le droit à une deuxieme chance, pas vrais ?

Je vois le chanteur essayer de camoufler son rire derrière sa main noircie par l'encre, et je m'empresse de tourner la tête pour faire de même. Frankie a la bouche grande ouverte et les yeux près à sortir de leurs orbites. Ça ne lui fait pas de mal que quelqu'uns la remette à sa place. Je m'apprête à fermer la porte afin de m'isoler de toute l'agitation de cette folle histoire, mais une grande botte noir m'en empêche.

-Attend, m'apostrophe le chanteur. Comment tu t'appelles, il ouvre la porte en grand.

Je le regarde dans les yeux, mon dieu qu'il est grand.

-Théïa. Théïa Robert, je lui sourie de toute mes dents.

Il fronce encore les sourcils, une manie qu'il doit avoir en vu des légers plis qu'il a sur le front. Ses yeux dévorent mon visages pour finalement s'arrêter sur mon arcade cachée par un pansement. Il murmure mon prénom, comme s'il cherchait quelque chose, puis ses yeux s'ouvrent d'un coup. Il a compris.

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant