CHAPITRE 26

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Les ronflements d'Abi me réveillent en sursaut. Je ravale un relent qui tente de m'échapper alors que je me demande ce qu'on fait dans une voiture. La nuit noir est éclairée par de hauts lampadaires qui surplombent les rues des quartiers. La voiture s'arrête et le chauffeur sort. Je secoue violemment mon amie qui se réveille dans le même état que moi. La portière d'Abi s'ouvre sur Barton et la mienne sur Newt tout sourire, la main tendue dans ma direction.

Je suis perdue quelques seconde mais reviens à moi. Lorsque nous avions fait notre dernière danse sous les regards rieurs de nos collègues affalés sur les banquettes, la suite des événements s'étaient enchaînées naturellement. Il était évident que nous devions finir cette soirée ensemble. Alors Barton nous a expliqué que les starlettes partiraient en premier et que nous attendrions quelques minutes avant qu'il vienne nous chercher à notre tour.

On a passé les 10 minutes d'attente à danser en bas entortillées avec la foule de fêtard puis persuadée que mes chevilles étaient en sang à cause de mes bottes, j'ai finis pas aller m'assoir et attendre. « Danser pendant des heures en Dr Martens ? T'es une vraie tigresse, ou juste sado' ». Ses mots se jouent en boucle dans ma tête, il me font inévitablement penser à ce qui est sortie de ma bouche par la suite. Je l'ai traité de toxico, de gros camé. Pour qui je me suis pris ?

Lorsque je les ai vu en possession de toutes ses drogues et s'enfiler leurs rails de coke sans se cacher, j'ai eu ce puissant sentiment en moi, il était incontrôlable et... il ma fait peur. Il m'a fait douter de moi, douter de ma sobriété. Lorsque je suis en soirée et que l'alcool coule à flot, lorsque je sens que je ne contrôle plus tellement ma vie, lorsque je suis triste, lorsque mes démons reviennent me hanter, mes vieilles envies ressurgissent. C'est une bataille quotidienne contre moi même que je mène depuis que j'ai arrêté les médocs. Alors je me suis braquée en voyant ces traits de poudre blanche et en voyant ces flacons oranges traîner sur la table. J'ai vrillé. Parce j'ai bien peur qu'un rien pourrait me faire craquer à nouveau.

Les dix minutes d'attente se sont transformées en quinze puis en vingt, en trente. Abi a finit par me rejoindre et notre fatigue nous est retombée en pleine tête, ses derniers jours avaient été éreintants. Ma coloc a commencé à somnoler sur une banquette imbibée d'alcool alors que nous n'avions toujours aucunes nouvelles des gars, de Barton. Lorsque j'ai appelé un taxi et que nous nous apprêtions à sortir, notre ex ravisseur amis Barton à enfin pointé le bout de son nez. Je n'ai pas vraiment compris ses explications sur son retard ni ce qu'il s'est passé lorsqu'on est sorties dehors: l'air frais m'est venu en pleine tête comme les quelques flash qui ont aveuglé mes yeux secs. A travers des cries, Barton de son énergie débordante nous à trainé dans une voiture teinté et nous n'avons pas perdu de temps pour démarrer. Simple et efficace, même si j'avais vraiment la gerbe. C'est comme ça que je me suis endormie la tête sur la fenêtre ouverte, ma coloc sûrement pareil.

Newt me tend son bras que j'attrape volontiers, il doit plus me soulever que nécessaire puisque que la gravité m'appelle à câliner le sol.

-Wow attenti... ça va ?

Inquiet il me tient par les épaules. Je ricane et lui attrape sa joue, ses pupilles dilatés me dévisagent.

-Merci Newwwwwwwwwwwt, je tortille sa joue.

Je crois entendre le rire dynamique d'Harley derrière. Je reste focalisée sur le grand blond aux yeux bleu, mon regard descendent sur son teeshirt d'une marque sûrement hors de prix.

-Oh putain Newt regarde moi ce trou que t'as fait ! Je m'exclame et l'attrapant par le col.

Sa réaction ne se fait pas attendre et il me lâche littéralement pour toucher son jolie haut.

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant