Dans le taxi en plein centre de Londres.-Connard de merde, je marmonne en français.
-Mais t'es qui ? Il lance le regard glaçant.
Je me retiens de lui donner une autre gifle.
-Je me suis reçu une putain de bouteille à la gueule de ta part, tu t'en souvient ? Elle m'a laissé ce trou au milieu du sourcil. Je lui montre ma cicatrice rosé. J'ai rien demandé à personne moi ! Je pète un plomb, je lui crie littéralement dessus. Pourtant je croise sans cesse votre groupe maudit ! Mon poing s'abat de toute mes force sur son épaule. C'est une caméra caché c'est ça ?
Une mine choquée, les yeux ronds, le chanteur me reconnaît enfin.
-Tu es la fille à la bouteille ? Il dit plus qu'étonné.
Je l'ignore délibérément. Je me dégage de la banquette d'un mouvement brusque, créant le plus d'espace possible entre nous. Déjà que j'ai chaud, si en plus je colle cet imbécile, je n'en ai pas finit. Une sonnerie résonne dans la voiture calme, la star s'empresse de décrocher son cellulaire. Il marmonne une suite de mots « Oui... oui... oui c'est bon... dans un taxi... ». Je profite qu'il soit occuper afin de mieux m'installer et de reprendre mes esprits.
Ce matin je me suis levée et motivée pour pour valider mon diplôme. J'ai fais un sans faute durant ma présentation qui m'a permis l'obtention de mon cursus. J'ai bu des verres avec mes supérieurs, j'ai refusé un poste en or parce que j'ai horreur de l'enseignement, puis j'ai pris un taxi pompette dans l'idée d'aller postuler dans le bar où j'ai l'habitude de travailler quand nos fins de mois sont difficiles. Enfin, je me retrouver enfermée dans cette bagnole avec cette star mondialement et connu et convoité par la terre entière coursée par des groupies. C'est la troisième fois que je croise un membre de ce maudit boysband en moins d'un mois. Ce n'est pas croyable.
Nous sommes à présents dans le centre ville, et nous roulons relativement bien. Des goutes de sueurs perles dans mon dos, l'atmosphère étrange et gênante de ce taxi m'étouffe. On ne l'entend plus ce vieux Franck, lui qui déballait sa vie il y'a quelques minutes. Ses yeux se concentrent au maximum sur la route même s'il dévie quelques fois son regard inquisiteur vers la banquette. Ça ne doit pas arriver tous les jours q'un dieu grec rentre en furie dans son taxi pour fuir des centaines de filles hystériques. De plus, la rockstar possède une prestance fascinante. On ne peut que l'admirer.
J'essaye de me ventiler avec mes mains. Dehors, la température doit dépasser les trente-cinq degrés. Et Franck a beau mettre sa climatisation ridicule, la montée de stresse que je viens d'avoir m'empêche de respirer. J'étouffe. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. L'atmosphère est oppressante, j'ai l'impression de me faire écraser par le charisme du chanteur. Dès qu'il raccroche, une nouvelle sonnerie le replonge dans une conversation aussi redondante que les prétendantes.
J'ose jeter un coup d'œil vers lui, sa beauté est à couper le souffle. Ses cheveux noir ébènes sont en pagailles, laissant quelques mèches rebelles retomber sur sont front luisant. Lui aussi crève de chaud. En même temps, il a du se taper le sprint de sa vie avec l'émeute qu'il a créé. Il est légèrement tourné vers sa fenêtre, son téléphone dernier cri collé à l'oreille. Sa grande main tatouée le tient fermement, ses jointures blanchissent légèrement. Ses longs doigts tapote négligemment le dos de son téléphone faisant claquer ses nombreuses bagues entre elles. Deux grosses chevalières argentées sont entourées d'autres petites bagues et de tatouages estompées par le temps. Il se frotte la nuque de son bras libre, mes yeux suivent le mouvement pour s'arrêter sur son nez grec, s'alignant parfaitement avec ses fines lèvres. Elles bougent doucement au rythme de ses douces paroles. Sa mâchoire virile et carré est encadrée d'une barbe de trois jour lui donnant un charme fou. Je remonte encore vers ses pommette bombée qui relève légèrement son regard gris glacial de ce côté. L'iris brune de l'autre côté est brûlante, elle lui donne cet air provocateur avec ce fichu sourire. Il porte un teeshirt blanc qui dévoile ses bras épais et tatouée. Mon dieu.
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Væ Victis - Théïa
RomanceC'en est trop, je le pousse de toute mes forces et il bascule sous l'emprise de mon geste. Je crois que sa tête se fracasse contre le sol. Atteinte d'une violente frénésie, je l'enjambe et lui attrape le cou. -Ferme ta putain de gueule ! Je lui serr...