CHAPITRE 27

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Après m'être remis de mes esprits et laissé le temps aux élèves de remplir leur fiches Abi m'a donné rendez-vous dans une restaurant italien que nous avons l'habitude de côtoyer. Parfait, quoi de mieux qu'un tête à tête pour enfin parler de tous ce qu'il s'est passé.

Rodolphe passe dans ma classe dans le milieu de mâtiné le sourire aux lèvres, je ne peux retenir le mien. Il est fière et je m'en réjouis. A midi je mets fin au cours et je rejoins ma coloc excitée de la retrouver. En ouvrant la porte aux étudiants pour qu'ils sortent de la classe je tombe nez à nez sur une jeune fille aux cheveux colorés, un blanc gênant plane quelques secondes autour de nous. Ses yeux marron me détaillent comme si sa vie en dépendait alors que sa bouche entre ouverte tente d'articuler quelques chose.

-Euh, bonjour, tu viens pour le cours de soutiens ?

Elle ne me répond toujours pas. Les étudiants sortent de la classe en meute, elle disparaît en même temps que eux. Bizarre. Je ferme la classe et marche tranquillement vers le restaurant.

Abi débarque inévitablement en retard, je ne manque pas charrier lorsqu'elle arrive. Nous nous installons à notre plus grand bonheur sur la petite terrasse au soleil et la serveuse vient chercher notre commandes. Des lasagnes pour moi et une pizza pour elle.

-Tu l'a sors d'où cette chemise ? Je l'a connais pas, tu l'avais tout à l'heure ? Elle demande douteuse.

Je ricane et refait le noeud à ma taille.

-Je l'ai... emprunté ? Elle hausse les sourcils. A Newt ? Je glousse devant sa tête.

Ses yeux sortent presque de leurs orbites.

-Non de di... Tu as fouillé dans leurs armoires ? Oh mon dieu tu portes la chemise de Newt Heston ! Elle s'excite. Tu l'as chopé dans la chambre ou on dormait ? Merde j'aurai du fouiller aussi, je suis trop bête...

-Je ne me suis pas servie dans ses affaires, t'es folle ou quoi. Elle se détend. J'ai fais pire... Je lui ai demandé de me la passer alors qu'il était en train de s'habiller dans la cuisine. J'étais encore trempée de la veille et...

Elle rigole bien trop fort et bascule la tête en arrière, quelques personnes se tourne vers nous.

-Si tu avais vu leur tête quand je me suis barrée avec...

-Leurs abdominaux resteront à jamais gravés dans ma mémoire. J'ai crus rêvé ce matin en passant devant eux, elle dit rêveuse.

Je rigole de bon coeur avec elle et nos boissons finissent par arriver. Nous remercions la serveuse et sirotons nos bières au soleil.

-Non sérieux... Théïa, comment... hier on était dans leur jardin ! Tu t'en rends compte ? Ça fait quoi, trois semaines qu'on est allées les voir en concert ? J'ai l'impression que ça fait une éternité...

J'ancre mon regard dans le sien. Ses jolies yeux en amandes sont soulignées d'un maquillage frais, je la soupçonne d'avoir pris le temps de se refaire une beauté dans la matinée. Sa queue de cheval de la veille est lâchée et sa tenu a complètement changé. À la voir comme ça on ne s'imaginerait pas qu'elle était ivre morte sur la pelouse du boysband dans la nuit.

-Il y a trois jours lorsque j'ai fais mon dernier service chez Charlie au bar... la veille du déménagement... Abi fait un effort, tu m'as nargué dans le lit de tes parents alors que je bossais jusqu'à trois heure du mat'...

Sa mine s'illumine enfin, elle marmonne que ces souvenirs sont loin derrière elle maintenant. Je balais ce détail de la main et lève les yeux au ciel.

-Donc j'attendais tranquillement derrière le comptoir qu'un de nouveau clients se pointe, c'était relativement calme. Le service était très long. Et imagine la tête que j'ai fait quand j'ai vu au loin trois gars camouflé sous des couches de vêtements... Enfin non, Chain lui était à découvert total.

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant