CHAPITRE 20

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PART 2


-Qu'est-ce... qu'est-ce que tu fais la ? Lâche finalement Chain, ne comprenant en rien ma présence ici.

Son air désinvolte me donnais envie de lui donner des baffes, seulement, ma conscience me chuchotais que s'il était venu ici, en totale confiance avec d'autres membres du groupe, c'était en très grande partie grâce à moi.

Il sort ses mains de ses poches faisant mouver les muscles de ses bras. Ses puissants tatouages dansent sur sa peau, je m'empresse de tourner le regard vers ses yeux bicolores qui m'examinent. Je danse sur mes pieds en sentant tous les regards sur moi. J'indique mon nom sur mon badge au dessus de ma poitrine, puis dépoussière mon tablier vert serré à ma taille. Ses yeux s'agrandissent alors qu'il comprend.

-Tu.. tu... Il bégaye.

-Je bosse souvent ici, en tant que remplaçante ou...

Je m'arrête ne sachant pas pourquoi je me justifie. Je me ressaisis alors qu'un blanc règne toujours autour de cette table. Harley, celui au yeux translucide que j'avais croisé après le concert semble dérangé. Même si je ne vois pas leurs regards sous leurs lunettes, je sais pertinemment qu'on me regarde avec méfiance.

Après un blanc monumentale, celui à la casquette prend la parole.

-Un café pour moi, il marmonne d'une voix grave.

Surprise, je plante mes yeux dans les siens. Je ne pensais pas qu'il serait le premier à parler. Harley demande la même chose et Chain finit par suivre le choix du groupe. Mon regard se plante dans ses billes bicolores, et je ne contrôle pas ce qui sort de ma bouche.

-Tu ne veux pas une bière ? Je dis amèrement.

Je ferme la bouche et pince mes lèvres. C'était plus fort que moi, lui faire une petite piqûre de rappel sur ce qu'il m'a fait endurer n'est pas plus mal. Ses sourcils se froncent et il se fait dévisager par ses collègues, signe qu'ils ne comprennent sûrement pas de quoi nous parlons.

-Non merci, ça va aller, il crache.

Son visage s'est fermé d'un coup. Je ne me démonte pas devant sa personne et prend une inspiration en me tournant.

-Bien, trois cafés alors.

J'en viens à me demander si je marche normalement jusqu'au bar tant je sens leurs regards brûler sur mon dos. Une fois à l'intérieur du bar, je m'empare d'un shooter et le remplis d'un liquide transparent. Je le bois en une gorgée et m'adosse au bar.

-Putain, je marmonne à moi même.

La tension était tellement intense là-bas, j'ai crus que j'allais exploser. Alors que je prépare leurs cafés, un sourire fends mes lèvres. Ma vie ne cessera jamais de me surprendre. Me mettre encore une fois sur leur chemin... qu'est-ce que ces mecs ont d'aussi spécial pour que je les croisent autant ? Je m'autorise de zieuter leur table et c'est le regard du ténébreux qui me jette des éclairs que je rencontre. Il détourne en premiers ses yeux étranges pour discuter avec ses amis.

Eux sont toujours camouflé sous leurs vêtements alors qu'il doit faire trente degrés. À cette pensée peu confortable, j'essuie les goutes de sueur qui perlent dans ma nuque. Il faut qu'ils comprennent qu'ils n'ont rien à craindre ici, mais Chain a beau leur dire (en vu de sa position) ils ne capitulerons pas.

J'inspire un coup, secoue mes épaule et détend ma nuque raidit avant de partir vers leur table.
Ils arrêtent de discuter lorsque je suis à quelques mètres d'eux me m'étant dans une position gênante. Je pose un premier café pour l'homme tatoué au cou, et c'est le plus décontracté du monde que je lâche:

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant