Le lendemain du concert, Londres, 9H.On me secoue dans tout les sens, et il y a qu'une seule personne dans cette appartement : Abigaelle
-Mmmm, Abi putain qu'est-ce qu'il y a, je marmonne, plus que furieuse de me faire réveiller ainsi.
Argh, la salope. Elle a ouvert les rideaux. Je me cache sous mes draps. J'allais la traiter de tous les noms mais elle me coupe en sautant sur mon lit :
-On parle de toi de partout, elle me hurle dans l'oreille.
Je la repousse violemment, elle sait que je déteste qu'on me violente le matin. Vas bruler en enfer Abigaelle. J'arrive à ouvrir les yeux, et vois mon amie au pied de mon lit. Pour assouvir ma colère, je lui jette mon coussin de toute mes forces dans sa tête, qui était baissée sur son téléphone. Elle ne voit rien venir et tombe à la renverse sous la violence du choque. Lorsque j'entends son râle de douleur, je me sens satisfaite. C'est bon, je ne lui en veux plus trop. Il n'y a pas plus rancunière que moi. Enfin, c'est ce qu'Abi dit.
-Qu'est ce qu'il se passe pour que tu me réveilles à...
Je regarde l'heure sur mon téléphone, et met du temps à ne plus voir flou.
-Bordel Abi, il est neuf heure du matin là ! Je lui hurle dessus.
Elle marmonne quelque chose et se relève du sol en se frottant le dos. Je souffle et sors de mon lit, puis me dirige vers la porte fenêtre de ma chambre. Je l'ouvre puis me cale sur le petit balcon. On y tient à peine à deux. Abi s'assied en face de moi, les jambes pliés, comme moi. Il fait bon ici, nous sommes à l'ombres, nous n'avons pas à supporter la chaleur étouffante de ce mois de juillet.
Voyant qu'elle ne parle toujours pas, je commence à la chatouiller aux cotes : c'est son point faible. Il ne lui en faut pas plus pour éclater de rire, me suppliant d'arrêter. Elle a sa bouche grande ouverte, montrant sa parfaite dentition, et ses jolies fossettes. Ses boucles auburn tombe sur son visage encore endormis. Et ses yeux en amande sont plissés tant elle rie.
-J'arrête si tu me promet de ne plus me lever comme ça. Surtout un samedi matin.
Elle arrive à articuler qu'elle ne le fera plus entre ses rires, et j'arrête la torture.
-Salope, elle murmure.
-Alors, qu'est-ce qu'il y a d'aussi important pour que tu me lève de cette manière, je demande à mon amie qui est maintenant toute excitée.
Elle me tend son téléphone.
-On ne parle que de toi sur les réseaux ! « La fille à la bouteille », regarde, c'est marqué en haut de cet article, elle s'exclame.
Je n'ai pas le temps de voir l'article en question qu'elle va sur Instagram.
-Regarde, cette vidéo a fait des millions de vu ! Et il y en a de partout, Twitter et YouTube, elle finit par hurler.
Je lui arrache son téléphone des mains pour enfin voir ce qu'il se passe. Une vidéo sur Twitter, un peu flou montre des jeunes filles en train de hurler à un concert. Mais pas n'importe lequel. Celui d'hier soir. Les cries s'intensifient lorsque le jeune chanteur aux yeux verrons se prend une bouteille sur la joue, et je peux clairement voir sur le coin de la vidéo la fille aux cheveux rose, celle qui l'a lancé. On la voit de dos, la fille qui film était derrière nous. Je suis persuadé que la personne qui film est une fille au vu des crie aiguës qu'elle pousse.
Les chanteurs balancent de l'eau dans la foule, arrosant celle qui film au passage, ce qui la fait baisser son téléphone. Puis lorsqu'elle remonte sa camera vers la scène, on peut voir que la bouteille échappe à la main du chanteur. Je me la prend en plein dans la tête. Malgré les mouvements de foule assez violent, on peut voir ce qu'il se passe. La fille qui se prend la bouteille, donc moi, se penche instinctivement en avant, puis remonte quelques seconde plus tard. J'ai le temps de voir le chanteur ténébreux lâcher un dernier regard, assez froid, puis partir plus loin pour chanter son couplet. Le blond reste a sa place, les yeux plissé sur moi pour voir ce qu'il se passe. La vidéo dur à peine 20 secondes. Je n'arrive pas à réaliser que la fille qui se prend la bouteille est moi, et que cela s'est déroulé en aussi peu de temps. Je porte la main a mon arcade ou se trouve le petit pansement, ressentant un léger picotement en voyant cette vidéo.
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Væ Victis - Théïa
RomanceC'en est trop, je le pousse de toute mes forces et il bascule sous l'emprise de mon geste. Je crois que sa tête se fracasse contre le sol. Atteinte d'une violente frénésie, je l'enjambe et lui attrape le cou. -Ferme ta putain de gueule ! Je lui serr...