Le troisième jour commence, et Ochako descend du bus qui la dépose devant l'hôpital de la ville. Pendant quelques secondes, elle reste devant la façade, interdite. Dans ses mains, un panier. Elle a pris soin d'acheter et de cuisiner quelques petites choses pour ses camarades blessés à l'hôpital. Elle sait très bien que la nourriture à l'hôpital est loin d'être appétissante. Naïvement, elle espère que ces quelques mets les remettra sur pieds.
Elle s'avance, vers l'entrée, et un poids se forme dans son estomac. Elle est déjà venue hier, et le jour d'avant. Et pour certains, ce qu'elle a vu lui a fait mal au coeur.
Dans l'ordre, elle va d'abord voir Denki. Fort heureusement, il n'a pas grand chose. La balle qu'il a reçu dans l'épaule n'était qu'une blessure superficielle. Dès le deuxième jour, il allait déjà mieux.
Arrivée dans sa chambre, Jiro était déjà là. L'adolescente se sent plus que coupable de ce qu'il lui est arrivé. S'il a reçu cette balle, c'est parce qu'il a cherché à la protéger de cette gamine. Alors, comme la brune, la musicienne vient à l'hôpital depuis trois jours.
Ils ont discuté, longuement. Ochako n'aime pas l'hôpital, elle n'a jamais aimé cet endroit. Malgré la gentillesse du personnel, l'hôpital est un endroit austère qui ne la rassure pas. Et vu les circonstances, tout cela ne va pas en s'arrangeant.
Après avoir écouter Jiro sermoner le garçon pour la énième fois (et ce dernier se plaindre de sa brutalité), elle leur a faussé compagnie. Elle a encore du monde à aller voir.
La prochaine personne à aller voir, c'est Momo. Il n'y a pas à dire, elle leur a fait une grosse frayeur. Mais aujourd'hui, elle va déjà mieux.
Lorsqu'elle entre dans la chambre de la déléguée, deux filles sont avec elle. Ochako ne les connaît pas, alors elle se hâte de faire les présentations.
- Je te présente Kaori et Saya, elles sont des amies du collège.
- Enchantée !
Elle espère qu'elle n'a pas l'air trop enjouée. Il faut le dire, elle n'a pas vraiment envie de sociabiliser aujourd'hui. Tout ce qu'elle veut, c'est aller voir ses amis, leur donner ce qu'elle a préparé pour eux, montrer qu'elle est là pour eux (comme une amie doit le faire) et rentrer chez pour retrouver la chaleur de son foyer.
Les deux jeunes filles sont sympas. Elles lui permettent au moins d'éviter de trop parler. Et Momo, elle a l'air détendue, même si son visage crispé laisse transparaître la douleur qu'elle doit ressentir. Son corps entier est couvert de bandage, même son visage. Son oeil droit est couvert d'une gaze blanche. Hier, elle a dû subir une opération pour rétirer quelques bouts de verre restés coincés dans son oeil. Fort heureusement, il n'y aura pas de séquelles pour elle. Dans quelques semaines, elle se portera comme un charme, avec quelques cicatrices en plus.
La brune finit par s'éclisper, offrant tout de même quelques patisseries à son amie qui raffole des choses sucrées. Puis, elle lui a également amené une thermos de son thé préféré. Après tout, c'est ce qu'une bonne amie se doit de faire.
Elle sort de la chambre de Momo et avance dans le long couloir. Ses pas résonnent dans le silence, un silence de mort. Pour la prochaine chambre, elle y va à reculons. Elle s'avance vers la porte et, au moment d'enclencher la porte, elle hésite. Derrière cette porte, ce n'est pas du tout la même ambiance. Mais elle entre, car c'est ce qu'une bonne amie doit faire.
Dans cette chambre, c'est le silence qui règne, coupé de temps à autre par le bruit d'une machine. Dans ce lit, Katsuki est inerte, un masque à oxygène vissé sur le visage. Et sur une chaise à côté de ce lit, Eijiro s'y repose. Il dort, les genoux ramenés vers lui, la tête posée tant bien que mal sur le dossier de la chaise. Ses cheveux, d'ordinaire dréssés sur sa tête, tombent mollement sur ses épaules, signe qu'il doit être là depuis tôt ce matin. Et malgré toutes ses précautions pour ne pas le réveiller, le bruit de la porte se refermant le sort brusquement de son sommeil.
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Ce qu'il reste (Tododeku) (Kiribaku)
FanfictionDepuis maintenant plusieurs mois, Izuku Midoriya a disparu de la circulation. Avec lui, il a emporté la joie et les sourires qu'il offrait, ne laissant derrière que des larmes et de la peur. Derrière les masques, l'angoisse se fait sentir et Shoto...