Chapitre 7

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L'air est frais ce matin. Tout son corps est enfoncé dans un manteau qui se termine au commencement de ses chevilles. Les mains enfoncées dans ses poches, il regarde les immeubles qui s'étirent en contre bas. Du haut de son perchoir, il a une vue intégrale sur sa cible.

- Encore combien de temps ?

Il tourne son long visage vers la voix à ses côtés. Ses cheveux d'un blanc immaculé s'envolent lorsqu'une bourrasque vient lui fouetter le visage.

- Patience, encore quelques heures.

La jeune fille gonfle les joues et soupire. Elle n'en peut plus d'attendre.

- Arrête un peu de te plaindre, tu me tapes sur le système.

- Toi ferme-là, je n'ai rien dit !

Le ton monte entre elle et un garçon encore plus jeune qu'elle. Malgré qu'il soit plus petit d'une tête et demie, il n'hésite pas à lui tenir tête. Il faut dire qu'il possède un sacré caractère.

- Hé ! Arrêtez tous les deux !

- Va te faire voir Kazuki.

- Ton langage ! le reprend la jeune fille.

Malgré les jérémiades à côté de lui, il n'a aucun mal à rester concentré. Il a attendu ce moment depuis tellement longtemps. Il les a préparé, tous, pour cet ultime moment.

- Tu te sens prêt ?

À côté de lui, un garçon. Il est plus grand, plus vieux que les autres. Ses yeux sont également rivés vers les bâtiments en contrebas. Il n'a pas perdu son sérieux, il reste concentré.

- Oui, je suis prêt.

**

- Attends... t'es sérieux là ?

Eijiro a du mal à croire que son camarade parle sérieusement. Pourtant, Shoto est en face d'eux, les bras croisés contre la poitrine. Il n'a jamais été sérieux.

- Oui, je suis totalement sérieux.

- Mais tu réalises à quel point la merde que tu viens de dire est énorme ?!

Shoto grimace lorsqu'il entend la voix cinglante du cendré non loin de lui. Oui, il a fait le choix de lui en parler à lui aussi, même si cela implique de recevoir toute sa mauvaise humeur en plein visage.

Le bicolore reprend une grande inspiration. Les autres doivent le prendre au sérieux, à tout prix.

- Désormais on a des pistes, on peut reprendre les recherches.

Un silence s'installe juste après ses paroles, personne ne sait quoi lui répondre. Mais pour Shoto, tout cela apparaît comme la meilleure chose à faire. Ils ont tous passé trop de temps à attendre, à patienter chaque jour en espérant qu'Izuku revienne de lui-même à U.A. Mais voilà que son sac a été retrouvé à soixante kilomètres de chez lui.

- Écoute Todoroki, tente de lui répondre Ochako, ces recherches... tu sais très bien où elles vont te mener.

- Oui, à lui.

Une grimace traverse son visage. Elle aimerait lui dire que cela est impossible, que ces recherches ne feront que le pousser un peu plus dans les ténèbres, de lui faire du mal.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Ce qu'elle voulait dire, reprend le cendré, c'est qu'on arrivera jamais à le retrouver comme ça, même si on sait où il a disparu.

Shoto fixe les yeux carmins de son interlocuteur, puis ceux de la brune. Des murs, il a en face de lui des murs.

- Vous ne voulez plus le chercher, c'est ça ?

Ce qu'il reste (Tododeku) (Kiribaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant