Bonus 🍋

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Ce chapitre contient des scènes à caractères sexuels explicites. Je vous préviens vous êtes prévenus...

  Après leurs retrouvailles, Shoto Todoroki et Izuku Midoriya se trouvaient sur un petit nuage. Mais très vite, alors que l'un ne parvenait pas à quitter son paradis, l'autre a progressivement commencé à sombrer. Les jours se sont écoulés après son retour, et il a fallu retrouver une vie normale. Mais peut-on vraiment vivre comme avant quand nous avons été séparés pendant si longtemps de son foyer ? Peut-on vraiment reprendre une vie normale quand nos racines ont tout bonnement été arrachées ? Tous les deux, ils en étaient persuadés. Mais ils ne faisaient que se voiler la face, préférant fuir la terrible réalité qui les a très vite rattrapés. 

Les jours se sont écoulés, des jours teintés d'une drôle de lueur. Au début, Izuku pensait que c'était normal pour lui de ne pas retrouver ses marques. Il a disparu pendant six longs mois. Le monde ne pouvait pas être pareil après tout ce temps écoulé, alors c'était normal qu'il soit perdu. Mais pourtant, et alors qu'il fournissait tous les efforts possibles, il n'a pas arrêté de s'enliser. À mesure que les semaines s'écoulaient, le monde s'est embrumé, l'empêchant de reprendre pied. 

Sa tête s'est mise à tourner. Il voyait tout ce monde le traiter comme avant alors qu'il a tenté de les tuer. Oui, à chaque fois qu'il venait à parler avec l'un de ses camarades, la même phrase venait hanter ses pensées.

Tu as voulu les tuer.

Cette voix dans sa tête, c'était celle d'un enfant. Et pas n'importe lequel. La voix qui lui parlait, c'était celle de Kazuki, celui qu'il n'a pas été capable de sauver. 

Tu n'es qu'un bon à rien. 

Un soir, alors qu'il allait se coucher, son regard s'est arrêté sur son reflet. Et pour une raison qui lui a échappé, il n'est pas parvenu à quitter ce reflet des yeux. Il est resté là, pendant de longues minutes, à contempler son reflet. Et tout ce qu'il a vu, c'est un immense vide.

Tu n'es qu'un bon à rien

C'est à partir de ce moment que les cauchemars ont commencé. Tous les soirs, quand il s'endormait, il voyait les mêmes images. Il se voyait s'en prendre à U.A., s'en prendre à ses amis, à sa famille. Il se voyait, les mains couvertes de sang, en train de commettre l'irréparable. Et à chaque fois, il se réveillait en sursaut, le corps tremblant. 

Le premier soir, il a tenté de se convaincre que tout cela n'était pas vrai. Après tout, il était une victime. On l'a obligé à faire tout ça, jamais il n'aurait été capable de s'en prendre à sa famille de son plein gré. Il se répétait ça, inlassablement.

Ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien. 

Mais cette phrase sonnait faux à ses oreilles. Et, progressivement, il a commencé à sombrer dans des ténèbres toujours plus sombres. Les jours se sont écoulés, des jours durant lesquels il était incapable de sortir la tête de l'eau. Des jours durant lesquels une peur sourde de lui-même a commencé à naître au fond de son cœur. 

Et tout ça, il n'a pas réussi à en parler à Shoto. De son côté, le bicolore était aux anges. Après de longs mois de solitude, il pouvait à nouveau passer du temps avec sa moitié. Après tout ce temps à craindre le pire pour Izuku, il était à nouveau à ses côtés. Alors, le vert ne pouvait pas se permettre de lui retirer cette joie. Il a décidé de tout garder pour lui, même si ça le rongeait. 

Mais l'inévitable a fini par se produire. À mesure qu'il s'enlisait dans sa terreur, un dégoût profond de lui-même a fini par voir le jour. Un dégoût qui le rongeait, ne laissant aucune partie de lui y échapper. Chaque parcelle de son corps le ragoutait. Un corps qu'il n'arrivait plus à regarder, un visage qu'il ne voulait plus croiser, une voix qu'il ne voulait plus entendre. À mesure que le temps s'est écoulé, Izuku Midoriya s'est mis à se détester de plus en plus. 

Ce qu'il reste (Tododeku) (Kiribaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant