Ce qu'il reste (Tododeku) (Kiribaku)

Fin alternative

Cette fin est une fin alternative à celle d'origine. Elle prend place juste après le chapitre 27. Bonne lecture !

  Le soleil l'aveugle pendant quelques instants, juste quelques secondes. Il se sent plisser des yeux et, quand il les rouvre, la brune s'est avancée de quelques mètres. Elle se retourne, un air impatient sur le visage. 

— Qu'est-ce que tu attends, Todoroki ?

Depuis ce matin, il a remarqué à quel point sa patience légendaire semble s'être évanouie. Alors, pour ne pas l'embêter davantage, il se hâte. Leur ronde est loin d'être terminée, ils doivent encore faire le tour du quartier de Shibuya. 

Momo passe une main sur son visage, tentant d'effacer la fatigue qui déforme ses traits, en vain. Elle ne dort pas beaucoup ces derniers temps. Oh, elle pourrait dormir, mais on ne la laisse pas faire. 

— T'as l'air encore bien fatiguée.

— Merci pour ton pragmatisme, Todoroki, ça fait toujours plaisir. 

Le bicolore comprend qu'il ne doit pas en dire plus. Quand la grande brune ne dort pas assez, elle est du genre... crue. 

— Kei a encore du mal à faire ses nuits ?

— Ne m'en parle pas, on ne dort quasiment pas ! Je suis à deux doigts de l'amener chez mes parents pour qu'on puisse avoir au moins une nuit ou deux complètes. 

Après le lycée, Momo s'est retrouvée à travailler avec Yosetsu Awase de la seconde B. Elle a été tout de suite soulagée de voir une tête familière parmi tous ces héros professionnels. Alors, ils ont travaillé ensemble, en équipe. Et très vite, elle est tombée amoureuse. 

— Ça viendra, j'en suis sûr, ajoute Shoto.

— J'espère. Il a bientôt six mois maintenant, ça commence à faire long. 

Elle étire ses longs bras pour tenter de dissiper la fatigue qui la gagne. Malgré toute sa bonne volonté, elle n'arrive pas à cacher la fatigue qui la possède. Et ça, ça n'a pas manqué à la presse. Quelle ne fut pas sa surprise quand, un jour, en rentrant chez elle, elle est tombée sur un article d'une presse people avec pour une une photo peu flatteuse de son visage épuisé par les nuits blanches. Apparemment, cet article a augmenté sa côte de popularité. La population était attendrie de la voir dans cet état, tout ça à cause de son fils nouveau né. 

Ils marchent dans un silence reposant. Les immeubles défilent et Shoto garde les yeux dans le vague. Ça va faire six mois que Momo est devenue maman. Et pourtant, ça lui fait toujours bizarre de parler de son fils. Momo est maman, elle a une nouvelle vie. 

— Il faudrait que tu passes à la maison un de ces quatre, lâche soudainement l'ancienne déléguée. 

— Dit plutôt que tu veux profiter de mon don pour calmer Kei.

Une drôle de grimace naît sur le visage de Momo. Elle est démasquée, tant pis.  

— Mais quand tu es là, il est si calme ! Pas un pleur, pas un cri, rien du tout ! Je vais finir par mal le prendre à force. 

— Je t'avoue que je ne comprends pas bien moi-même pourquoi il est si calme avec moi. 

— Je ne sais pas, il doit sentir quelque chose en toi. Ton calme olympien doit l'apaiser. 

Son calme olympien. Dans le milieu héroïque, Shoto est connu pour être celui qui garde la tête froide. En toute circonstance, il sait quoi faire. Mais pourtant, ça n'a pas toujours été le cas. Surtout après ce qui lui est arrivé.