Pinguin

Chapitre 27

Point de vue de Tracker : 

Je pose le pied en Sicile. Je parles pas trois mots d'Italien mais je me démerderais. Je suis seul en territoire ennemi alors j'ai retiré mon cuir pour la discrétion mais il est dans le sac à dos.

J'ai du régler quelques trucs au club avant de venir mais me voilà. 

Je me dirige vers l'atelier en faisant attention de ne pas me perdre. Le type qui a inventé le GPS est un génie. Pas que je m'en serve sur ma bécane mais pour se diriger dans un pays inconnu à des milliers de kilomètres de la maison. 

Je l'ai cherché partout en Amérique et elle était en Europe. Pas étonnant que je ne l'ai pas trouvé. 

Je me déplace dans les rues et je remarque que j'attire un peu l'attention. En même temps je suis grand mais je pense que ça a aussi un lien avec les deux types qui me suivent depuis que je  suis arrivé à l'aéroport. Ils sont plutôt discret mais pas pour les locaux et les locaux eux ne sont pas discrets. 

Surement l'escorte dont mon poussin avait parlé il y a quelques jours.

Je sillonne les rue jusqu'à arriver à destination. C'est là que je la vois, souriante, rayonnante comme elle ne l'a jamais été, en train de discuter avec un autre homme. Il poses ses mains sur son ventre, sur elle. Il n'a pas le droit elle est à moi ! À moi ! 

Son ventre ? 

Je regarde plus attentivement et distingue une rondeur bien développée sur ma femme. 

Elle est enceinte. 

C'est mon bébé je le sais, je le sens. Je vais être papa. 

Je m'approche d'elle, hypnotisée par son corps abritant notre enfant. Je fais un pas de trop. 

Je me retrouve avec dix canons de flingues pointés sur la tête. 

Mon poussin se tourne vers moi et pose ses mains sur son ventre. Son ventre que je rêve d'embrasser, le bébé auquel je rêve de parler. 

"Alvaro !! Tu as encore ajouté des gardes du corps à mon escorte ! S'exclame-t-elle énervée.

- J'y suis pour rien ! Ça doit être ma mère ! Se défend l'Italien. 

- Dis leurs de baisser leurs armes ! C'est Tracker !

- Le père de la petite graine ? 

- Oui qui veux-tu que ce soit d'autre ? Tu penses que j'en connais beaucoup des bikers qui se font appeler comme ça ? 

- Bon et bien je vais te laisser."

Il ordonne quelque chose en italiens et les gardes du corps baissent leurs armes avant de disparaître. Me voilà libre et seul avec mon poussin. 

Je me jette presque sur elle en faisant attention de ne pas heurter sa poche d'amour pleine de notre enfant et l'embrasse à pleine bouche. Bon sang ce que ces lèvres m'ont manqué ! Cette douceur, cette timidité, cette tendresse. C'est bien mon poussin, je ne rêve pas. 

Je me sépare d'elle et la vois pantelante, les joue rougis et les lèvres gonflées. Elle est magnifique.

"Bébé... Je soupire.

- Shane. Murmure-t-elle.

- Je suis venue te chercher.

- "Nous" chercher."

Elle prend ma main et la glisse sur son ventre rond. Je reçois un petit coup de pied pile à l'endroit où se trouve ma paume. 

"Elle est contente de te voir ! Sourit ma femme.