Chapitre 38

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Chapitre 38: 

*Flash back* 

J'arrivai près de Florian, il s'approcha pour m'embrasser mais je décala ma tête. Pourquoi? Je l'ai fait instinctivement. Je savais ce qu'il me restait à faire, mon cœur me l'a bien fait comprendre (trop une sentimentale moi!)
F: Ça ne va pas?
J'ouvris la bouche mais aucun son ne voulait sortir. Une larme coula sur chacune de mes joues.
F: Johan? Qu'est-ce qu'il t'arrive?
M: Je vais devoir briser nos cœurs...à tous les deux!
Je déglutie difficilement l'énorme boule qui venait de se créer dans ma gorge.
F: Tu me fais peur!
Je ne pu retenir mes larmes mais il fallait le faire!
M: Je t'aime, tu sais, je t'en supplie crois-moi!
F: Mais tu l'aime plus?
M: Je suis désolée Florian!
Je n'arrivais pas à retenir mes larmes, je venais de perdre l'un des hommes que j'aimais le plus sur cette planète! Je le savais. Et tout ça c'est moi qui l'avais décidé...
F: C'est moi qui me fait larguer et c'est toi qui pleures!
Il me dit ça avec un léger rire nerveux qui me compressa le cœur!
F: Je ne peux rien faire contre...Ne m'en veux pas mais...je vais te haïr quelques temps!
M: Je comprend!
Il tourna les talons et me laissa là, au milieu du parc, entrain de pleurer, seule. 

*Fin du flash back. *

M: (chuchotant) J'ai peur comme jamais. Mais jamais, au grand jamais, je n'ai été aussi heureuse. Jamais je n'ai ressenti ça! J'ai l'impression qu'un feu d'artifice éclate dans mon corps. 
Il plaqua ses lèvres sur les miennes et lâcha dans un souffle quelques secondes après « Comment peut-on aimer autant et si fortement? » 
Je re plaqua mes lèvres sur les siennes et intensifia le baiser. Le baiser devenait de plus en plus dingue, de plus en plus passionné, la chaleur me montait à la tête. Je prenais un plaisir innocent mais pas trop à l'embrasser encore et encore. J'aimais ça comme jamais. Il caressait de manière sensuelle mes hanches, le creux de mes reins, cela m'affolait. C'était bon, doux et intense. Je le désirais à cet instant! Oui moi, Johan Galagher désirait Yvan, mon meilleur ami plus que n'importe quoi ou qui d'autre à cet instant même. Je caressais doucement son torse. Sérieux dîtes moi comment j'ai fait jusqu'à maintenant pour résister à ce mec?Ce mec si beau, comment j'ai fais pour résister à ses grands yeux bleu océan, ses taches de rousseurs délicatement parsemées sur le haut de ses joues et sur son nez, ses lèvres si douces, charnues et délicates, son corps parfait sans compter toutes ses qualités intellectuelles? Je crois que c'est justement pour ces qualités là que je ne voulais pas trop penser à son physique, ne pas le laisser prendre le dessus! J'ai une force surhumaine moi!!!Il retira mon t-shirt et je fis la même chose avec le sien. Ça devenait de plus chaud jusqu'à ce qu'il me pousse violemment, je me suis cognée la tête contre le mur, quand je disais que j'étais miss gamelle quand il était là!
M: Ça ne va pas?
Il me regardait avec un regard horrifié. Il s'est rendu compte que je suis moche? Il s'est mordu la langue? Il lui arrive quoi?
Y: Oh mon Dieu non mais qu'est-ce que je fais?
Je ne comprenais rien, et là je n'avais plus envie de rire ou de le chauffer. Je le regardais avec un regard enfantin et perdu...
Y: J'ai failli te salir! On ne peut pas être ensemble Johan, je peux pas, c'est impossible! Je ne peux pas coucher avec toi ni même t'embrasser ou encore avoir des sentiments amoureux à ton égard! (Emma, range tes dents! ) 
M: Mais...Mais t'as dis que tétais amoureux de moi!
Il était à l'autre bout du lit on ne pouvait pas être plus loin! Moi je pleurais comme une madeleine, ses mots m'avaient détruit le cœur! Pourquoi il me disait ça? Pourquoi maintenant? Pourquoi au moment où je me rend compte que je suis amoureuse de lui? Pourquoi au moment où je m'offre à lui? Pourquoi après ses baisers si intenses?
Y: Je suis désolé Johan mais on ne peut pas, je ne peux pas. On ne devrait plus se parler. On ferais une grosse connerie. On est pas fait pour être en couple! On est peut-être même pas fait pour être amis. Si on reste amis, je vais développer encore et encore des sentiments pour toi et je n'ai pas le droit!
J'ai pris mon t-shirt et l'ai collé à moi pour cacher ma poitrine. Je l'ai regardé horrifiée et détruite, les yeux emplis de larmes, le mascara coulant. 
M: T'as pas le droit Yvan, t'as pas le droit de briser mon cœur, encore une fois, pas là. Pas après m'avoir dit tout ça, pas après m'avoir embrassé!
Y: Tu devrais partir. 
J'ai remis en vitesse mon t-shirt, ai attrapé mes quelques affaires et ai couru pour sortir. J'ai dévalé les marches à une vitesse impressionnante, toujours en larmes. Romain est apparu.
R: Alors les amoureux, enfin ensemble? (avec un sourire jusqu'aux oreilles)
Je l'ai fixé quelques secondes le regard empli de peine et me suis retournée pour partir en courant pour ne jamais remettre les pieds dans cette maison avant un long moment. 
Je me suis mise à courir jusqu'à chez moi, les larmes qui coulaient encore et encore. Je suis rentrée, par chance mes parents n'étaient pas là, je ne me sentais pas de les affronter et de leur expliquer mes dernières 24 heures qui avaient été riches en sensations, émotions, évènements et qui s'étaient terminées par l'arrêt de mon cœur en même temps que les secondes faisant parties de cette journée. Cette journée qui comporte l'un des moments, non, le moment le plus marquant, le plus beau, le plus magique de ma vie, fût jusqu'à présent la pire de ma vie. Je voudrais qu'elle n'eut jamais existé. Je voudrais n'avoir jamais croisé son regard, ne jamais avoir été dans sa classe, ne jamais avoir vécu dans sa ville, qu'il n'ait jamais été mon meilleur ami, malheureusement, il l'a été, je l'ai connu, j'ai été dans sa classe et je l'ai aimé et je l'aimais encore à ce moment comme jamais je n'avais aimé. Je suis montée dans ma chambre et pour la énième fois, je me suis écroulée sur mon lit à cause d'Yvan pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Une violente envie de vomir m'est venue. Je suis allée dans la salle de bain et ai vomi, j'ai ensuite enlevé mes vêtement et les ai jetés au fond d'un bac, je ne voulait plus les voir pour le moment, je ne voulais rien qui pouvait me rappeler cette horrible journée. J'ai ensuite pris une douche pour laver ma peau qu'il avait tant touchée. J'avais l'impression d'encore sentir sa peau sur la mienne, c'était absolument insupportable. J'ai ensuite fini par me remettre dans la même position que quelques dizaines de minutes auparavant, sur mon lit. J'ai pleuré comme jamais. Je suffoquais, j'avais envie d'arracher mon cœur de ma poitrine. Oui, il me l'avais piétiné, écrasé, heurté, blessé mais il était encore là ce crétin de cœur. Je ne voulais plus le sentir, il avait trop prit pendant cette bataille, tellement qu'il me faisait souffrir comme jamais. Je pensais avoir déjà ressenti des chagrins d'amour mais ce n'était rien comparé à ce soir là. J'avais une double peine là. Je me suis ensuite endormie avec peine pour rêver du seul homme que, même dans mes rêves, je ne voulais plus voir. 

Ça fait maintenant trois semaines qu'avec Yvan on a eu notre premier baiser et d'ailleurs notre dernier. Ça fait donc 3 semaines que je ne l'ai pas vu, 3 semaines qu'il a décidé de me briser le cœur encore plus. Je suis quand même forte comme fille, en 24 heures j'avais réussi à pleurer 3 fois, m'être faite jetée par mon meilleur ami et avoir perdu mes deux amoureux! SUPER! J'ai perdu en même pas une journée mon meilleur ami, mon copain et le garçon que j'aimais plus que tout! Ça faisait 3 semaines que je pleurais tous les soirs dans mon lit. J'avais le cœur détruit, brisé, brulé. Il m'avait anéanti. Je ne croyais plus ni en l'amour, ni en l'amitié. Je refusais d'adresser la parole à qui que soit à part à mes parents et mes sœurs tant que les discutions ne portaient pas sur Yvan ou même Florian. Allez-y, pensez ce que vous voulez! Je sais ce que vous vous dîtes « bien fait pour toi, t'avais qu'à pas lâcher Florian, c'était évident qu'Yvan ne voudrait pas de toi! ». Oui c'était évident mais j'ai quand même cassé. Pourquoi? Parce-que je m'étais menti à moi-même bien trop longtemps et que je refusais de mentir à Florian. Malgré ce que vous pouvez penser je l'aimais oui et je lui devais bien ça. Vous croyez que rester avec lui alors que j'aimais plus Yvan c'était mieux? J'ai fait ce qu'il fallait même si ça devait briser deux cœurs! Il était hors de question que je lui mente, il fallait que je sois honnête avec lui.
Je ne parle donc plus à mes amis dans mon école, ni à ceux que j'ai depuis longtemps, je ne répond plus à aucun messages, ni appel à part les très importants. Je ne parle plus non plus à Romain. Je sais que je lui fait du mal mais il m'est impossible de lui parler, de le regarder, tout me rappel Yvan chez lui, sa voix, son visage, son corps, ses bras notamment, son odeur...Tout. Dorénavant je ne me consacre qu'à mes études. Je me suis toujours dit qu'un garçon pourrait me briser le cœur, provoquer mes larmes mais que jamais il ne pourrait me détruire entièrement, jamais il ne pourra m'empêcher de réussir ma vie, surtout un amour de jeunesse, même Yvan! Je vais donc assidument en cours, prenant soin de me mettre au fond, seule. Je ne parle plus à personne. Je rentre en cours, écoute sagement, prend des notes et part à la fin du cours, seule. Je n'accepte de manger avec personne. Cassandra joue des pieds et des mains pour que je lui parle mais la pauvre, je ne veux pas non plus lui parler. J'ai d'excellentes notes, vu qu'il n'y a que ça qui rythme mes journées. Mon téléphone est éteint, je ne vais plus sur les réseaux sociaux, je n'ai plus d'amis, je refuse d'être blessée encore une fois. Même les meilleurs peuvent vous planter une hache dans le cœur et remuer pour vous faire souffrir, en prenant soin de ne pas vous tuer pour que vous assistiez au massacre. 
Ce jour là, j'étais à l'école, assise seule à ma table, à réviser, pendant l'heure du déjeuner, sans ne rien avaler. Je ne mangeais que le soir. Un garçon me fixait depuis ces trois dernières semaines, avec un regard triste. En moi même je me disais « Il croit que je ne l'ai pas vu ce crétin? Qu'il ne pense même pas à ...Et merde! Il s'approche de moi. »
….: Euh...salut excuse-moi de te dér...
M: (le coupant) Oui tu me dérange et non je ne t'excuse pas! J'aimerais être seule et ne jamais être dérangée merci! 
…: Mais je...
M: (le coupant à nouveau) Ouais mais non mais tu comprends pas? J'ai pas envie de te parler. D'ailleurs tu m'as fait brisé mon vœux de silence qui dure depuis trois semaines. Je ne te félicite pas! Maintenant, fous moi là paix.
Il est resté là à me regardé, les yeux écarquillés, tel un idiot. C'est fou ce qu'il m'agace. Je lève donc les yeux au ciel, soupire d'agacement et me lève. Je prend mes affaires, le contourne et m'en vais. 
Le lendemain midi, j'étais assise à la même place. Ce crétin me regardait encore. J'essayais de me concentrer mais j'avais envie de l'envoyer balader. Il s'est levé, s'est approché de ma table, je préparais déjà les injures que je pouvais lui cracher au visage. Il ne m'a pas parlé contre toute attente de ma part. Il s'est contenté de déposer un sandwich, une boisson et un Kinder bueno (Oui j'aime les kinder bueno aussi fort que mes potes.). Il est ensuite parti se rasseoir près de ses amis. Non mais pour qui il se prend celui là? 

Chronique: Mon meilleur ami.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant