Chapitre 28

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Psy: comment définiriez-vous votre amitié?

Flash back

Avec Yvan on voulait profiter de notre dernière journée avant la rentrée. Je rentrais en seconde et lui en apprentissage. On avait passé l'été ensemble. Un des plus beaux de ma vie. C'était l'été où j'avais décidé de lui laisser une seconde chance. Bref on est allé faire un tour rien que nous deux pour profiter l'un de l'autre. On est allé vers un petit lac tout tranquille, peu de gens qu'on connait viennent ici. Il s'assoie sur une grosse pierre, je me met entre ses jambes, dos à lui, profitant du magnifique paysage. Nous ne disions rien, on profitait seulement de l'instant. Yvan vint tout de même briser le silence qui nous entourait.
Y: pourquoi tu m'as pardonné?
M: je ne t'ai pas pardonné, je ne pardonne jamais rien moi.
Je suis hyper rancunière comme fille. Tout le monde dit "je pardonne mais je n'oublie pas" ben moi c'est le contraire en quelques sortes. J'oublie, enfin je met de côté les histoires passées, je vais de l'avant et si tu me prouves que tu en vaut la peine je te reparle mais si tu m'a blessé je ne peux te pardonner, c'est un trop gros effort pour moi.
M: je suis juste passé à autre chose, je t'ai laissé une seconde chance.
Y: pourquoi?
M: parce-que tu en vaut la peine. T'es le seul à t'être excusé pour toute la peine que vous m'avait infligé. Tu m'as prouvé que je pouvais te faire confiance.
Il ne me répondit pas mais je le sentais sourire. (Oui je suis trop forte moi)
M:c'est quand même bizarre.
Y: de quoi?
M: malgré ce que tu m'as fait, tu fais parti de mes meilleurs amis et tu l'es devenu en très peu de temps.
Y: (Me faisant me retourner) tu regrettes?
M:pas le moins du monde.
Il me tira à lui pour me prendre dans ses bras. Je le serra fort.
Y: je t'aime très fort mon bébé
Je grimace et lui, il explose de rire.
M: ah dis pas mon bébé!
En vrai je déteste ce surnom, ça m'irrite fortement. Bien évidement Yvan est au courant et le dit seulement pour m'embeter. Il n'est pas forcément fan non plus mais ça le fait beaucoup rire.
Il était encore mort de rire l'autre débile. Je lui ai tiré la langue et ai voulu partir mais il m'en empêcha.
Y: tu crois aller où comme ça mon bébé?
M: arrête de m'appeler comme ça petit rat.
Y: Cours.
Je me suis mise à courir le plus vite que je pouvais mais le truc c'est que je ne pouvais pas aller très vite parce qu'il y a un truc qu'il faut que vous sachiez sur moi : JE NE COURS JAMAIS,. NEVER EVER.
Bref, il me saute dessus et me fait tomber sur l'herbe. Il s'assoie sur mes fesses.
M: bouges tes grosses fesses, t'es grave lourd, sale obèse va! (Je suis un amour comme fille moi.)
Ok donc en fait le mec du coup s'est allongé sur moi en m'écrasant bien de tout son poids.
M: Mais vas t'en.
Y: Fais moi un bisou.
M: Jamais.
Il m'écrase encore plus.
Y: Fait moi un bisou mon petit bébé d'amour.
Je décide de ne pas lui répondre pour lui faire peur. 
Y: Aller mon chaton! Boude pas
Je me suis mise sur le dos, ai fais un énorme sourire et l'ai serré fort contre moi! 
M: Je t'aime aussi mon Yvannoé.

*fin du flash back*

Psy: comment définiriez-vous votre amitié?
M:c'est étrange parce-que d'un coté elle est indéfinissable mais de l'autre j'ai pleins de mots qui me viennent à l'esprit. Ils me semblent quand même inexactes...
P: comme?
M: belle, magique, intense, forte...mais en réalité c'est plus que ça. C'est plus complexe. On ne peut pas mettre un nom sur quelque chose qui est à la fois abstrait et à la fois si concret, si vivable, si intense.
Y:moi j'ai un mot qui pourrait bien la définir.
Je me retourne face à Yvan que je n'avait pas entendu depuis un moment. Je le regarde avec attente et admiration pour savoir quel mot il a trouvé.
P: je vous écoute.
Y: unique! C'est vrai qu'on ne peut pas trouver de mot pour décrire ce qu'on ressent quand on est ensemble, ou même expliquer à quelqu'un comment elle est mais tout ce que je peux vous dire c'est qu'elle est unique. Seuls nous pouvons la comprendre, seuls nous pouvons vivre ce qu'on vit.
Un sourire de mongolito s'est collé sur mon visage et un amas d'étoiles s'est mit à briller dans mes yeux. C'était tellement beau ce qu'il disait.
P: bien. Ça fait longtemps que vous vous connaissez?
M: 5 ans!
P: et vous êtes amis depuis le début?
M: non ça ne fait que 3 ans.
P: pourquoi?
Yvan baisse la tête.
Y: parce-que j'étais un pauvre con.
P: comment ça?
Y: je me moquais d'elle au collège. Beaucoup.
P: ça a été facile pour vous de lui pardonner ?
M: non... j'ai du me faire violence au début.
P: pourquoi vous lui avez pardonné?

*Flash back*

Quelqu'un sonna chez moi. J'ouvris et découvris derrière la porte Yvan avec un petit sourire gêné. Je voulu refermer aussitôt mais il bloqua ma porte avec son pied--'
Moi: qu'est-ce que tu me veux?
Lui: j'ai parlé avec Marc et Éric. Je me suis rendu compte que j'ai été un vrai connard avec toi!
Moi: t'es. même pas capable de t'en rendre compte tout seul? Quoi qu'il en soit c'est trop tard, maintenant, casse toi!
Lui: oui je vais partir mais avant je voulais juste que tu saches que je suis vraiment désolé ,je me rend compte seulement aujourd'hui que tout ce que je t'ai dis au collège et le fais de t'avoir ignoré cette année alors qu'on a passé un bon été l'année dernière ensemble, c'était vraiment batard. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas me pardonner, moi même, je crois que j'en serais incapable. Mais c'est important pour moi que tu saches que je me rend compte de l'enfoiré que j'ai été et que je me dégoute moi même. Alors voilà, désolé. J'espère qu'on se reverra à la "maison"!
Sur ce, il s'en alla. Moi je ne savais pas du tout comment je devais réagir. Après tout il était trop tard. D'un autre côté aucun autre de ces crétins ne s'est excusé auparavant. 
Je ne savais vraiment pas quoi penser. J'étais très en colère après lui. D'un autre côté personne d'autre que lui ne s'est excusé comme il vient de le faire. Je me suis posé des questions toute la soirée. Il m'avait perturber ce crétin.
Le lendemain je suis allée à la "maison", Yvan y était. Je l'ai tout de même ignoré. Non mais c'est vrai c'est trop simple de s'excuser après tout ce qu'il m'a fait. Les animateurs me disent d'aller le voir parce-que c'est quand même cool de s'excuser. Il me font un sermon sur le pardon. MERCI A EUX! Je me suis donc levée pour aller le voir, me suis approchée, me suis plantée devant lui. Il a levé la tête vers moi, étonné de me voir face à lui. Je l'ai regardé et ai levé ma main pour la plaquer sur sa joue.
M: ne croit pas que la vie c'est si simple. On ne martyrise pas quelqu'un pour aller s'excuser comme une carpette quand ses potes ne sont pas là. Pauvre être versatile sans propre pensée et opinion.
Je suis ensuite partie et me suis assise sur un banc pas loin. J'étais tranquille avec mon téléphone, je profitais du soleil. J'ai senti que quelqu'un s'était mit devant le soleil, il me faisait de l'ombre. J'ai donc levé la tête pour découvrir la petite tête de paumé d'Yvan.
Y: Je l'ai méritée.
M: Tu méritais bien plus.
Y: Ca t'as défoulé?
M: Pas suffisamment!
Y: Je vois. Je voudrais quand même te prouver que je ne suis pas si horrible que ça.
M: Comment?
Y: en te poussant à avoir confiance en moi! Laisse moi te prouver que je mérite une deuxième chance!
M: pourquoi?
Y: Parce-que je veux vraiment apprendre à te connaître.
M: Tu ne trouves pas qu'il est trop tard ?
Y: Il n'est jamais trop tard.
Sa phrase m'a intriguée, je me suis laissée entrainer.

*Fin du flash back *

P: Pourquoi vous lui avez pardonné?
M: Je ne pardonne rien!
P: Pourquoi vous lui parlez alors?
M: J'ai arrêté de faire ma bornée et j'ai voulu lui donner une seconde chance, il a su me convaincre.
P: Vous pensez avoir fait le bon choix?
M: à 100%.
P: Pourquoi vous souhaitiez me voir tous les deux?
M: On est très fusionnels, trop fusionnels, on fait des crises de jalousies excessives, ça devient insupportable.
P: Vous avez peur de quoi?
M: Qu'une autre fille devienne plus proche de lui que je ne le suis déjà.
P: Et vous ? (S'adressant à Yvan).
M: je suis malade de voir un mec s'approcher d'elle, j'ai pas toujours été un ange, elle pourrait le comprendre et me lâcher pour un mec plus sympa!
M: je crois pas non!
P: Je vois où est le problème. Vous n'avez absolument pas confiance en vous donc vous pouvez pas avoir confiance en l'autre. Je crois en votre sincère amitié, vous avez juste peur de vous faire remplacer par mieux que vous mais croyez moi, vu votre amitié, je pense qu'aux yeux de l'autre, personne ne peut vous surpasser.
Je souris à cette phrase. Puis nous sortons du cabinet après encore une vingtaine de minutes de consultation avec le psy. Nous allons ensuite dans un petit parc en face du cabinet. On s'assoie tous les deux par terre.
M: On fait un nouveau pacte?
Y: Quoi comme pacte?
M: On se fait confiance, vu notre amitié ça devrait être jouable?
Y: …

Chronique: Mon meilleur ami.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant