Chapitre 51

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Depuis mon anniversaire tout se passait pour le mieux pour moi. Je n'avais pas totalement pardonné à Yvan, on y allait doucement. Je voulais absolument qu'il me prouve que c'est un bon choix de lui pardonner. Je voulais qu'il me prouve que ma place est au près de lui, en tant que meilleure amie. Tous mes amis étaient réunis au près de moi et j'allais super bien. Cependant il me manquait quelqu'un. Il me manquait Florian. J'en ai pas beaucoup parlé mais je vous avoue que je ne l'ai pas totalement oublié. De l'avoir revu l'autre jour m'a fait un drôle d'effet. Marine pense qu'il est temps que je passe à autre chose, que j'oublie Yvan et Florian, amoureusement parlant. Elle m'a donc trainée de force à une soirée pour que je rencontre de nouveaux mecs. Ça ne m'enchantait pas de devoir rencontrer de nouveaux garçons. Par contre, sortir avec elle, comme autrefois, ça m'emballait vachement.

Nous arrivons donc à la soirée avec Marine. Ce soir nous sortons que nous deux, la soirée est dans notre ville! On s'était faite toutes belles! On avait l'habitude de sortir souvent ensemble avant, puis on est allée dans des lycées différents donc on se voyait moins mais on a gardé contact! En ce moment on se voit de plus en plus. Ça me fait du bien de reparler souvent avec elle! Cette fille est en or. Elle me fait rire h24, c'est un clown. Elle est tout le temps entrain de dire des conneries. Le pire c'est qu'elle ne fait même pas exprès ce boulet. C'est mon boulet d'amour à moi. C'est un vrai rayon de soleil, tout le temps entrain de sourire, quoi qu'il arrive. Sa devise « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Bitch t'aurais mieux fait de me tuer, je vais plus te lâcher ». Voilà ma coupine c'est la plus forte. Bref on arrive à la soirée. C'est celle d'une pote à nous qu'on voit qu'en soirée. Marine s'est mit dans l'idée de me caser, elle a choisie ma tenue, m'a coiffé et maquillé. Je vous avoue que je ne suis pas très à l'aise dans cette tenue. C'est une robe moulante et courte. Je ne mets pas trop de robes. J'ai plutôt honte de mon corps. Je ne l'assume pas mais Marine m'a dit de ne pas penser aux autres et d'assumer mon corps qu'elle qualifie de "canon!" Oui, elle a des troubles de la vision. Bref, on arrive, on danse, on s'amuse et on rigole. Marine se fait remarquer en dansant. Cette fille est vraiment canon. C'est une bombe atomique, elle a un corps de fou et un visage magnifique! Les mecs sont au tour d'elle. Certains tentent de se rapprocher de moi, ce qui me fait rire mais je laisse un périmètre de sécurité. (PAS PARANO LA MEUF DEJA!) .Bref on s'amusait super bien jusqu'à ce que j'entende des mots plus que déplaisants!

...: Oh mais voilà la malade!

La malade. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu cet horrible surnom. Depuis le collège en fait! Ce surnom m'a toujours blessé. Certains de mon collège s'amusait à m'appeller ainsi. J'ai tout fait pour plus jamais revoir ces personnes, je ne suis pas allée dans leur lycée, j'ai toujours évité d'aller aux mêmes soirées qu'eux et tout ça. Yvan se moquait lui aussi de moi mais ne m'a jamais nommé ainsi. Vous savez à quel point c'est dur de se faire surnommer la malade? Et bien moi oui. C'est tellement humiliant et dégradant. Comme si j'avais souhaité naitre comme ça, comme si je faisait exprès d'être ainsi.

J'ai bien évidemment reconnu cette voix. Il m'est impossible d'oublier cette voix. Je ne pourrais oublier la voix de celui qui m'a en partie détruite, qui m'a brisée , de celui qui a prit un malin plaisir à se moquer de moi dès qu'il le pouvait. Dès que j'ai entendu cette phrase et ce rire je me suis immédiatement figée. J'étais dos à lui. Plus personne ne bougeait. Tout le monde avait le regard braqué sur moi. Certains, des crétins toujours pas finit, laissaient leur rire résonner dans ma cavité crânienne!Les autres me regardaient avec pitié. J'ai toujours eus horreur de ça. La pitié te fait croire que ton problème est tellement grave que ta vie ne peut qu'en être ruinée. Je suis une fille comme tout le monde et je ne supporte pas la pitié. Comme chacun, j'ai des défauts physiques et même si les miens sont plus gros que ceux de certaines personnes je ne mérite pas qu'on me regarde comme si ma vie était en danger ou comme si je n'avais jamais réussi à marcher et que je devait finir ma vie en fauteuil roulant. J'arrive à marcher comme tout le monde, même si ma démarche n'est peut-être pas la même que celle des autres.

Chronique: Mon meilleur ami.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant