F: je t'aime Johan!
C'était la première fois qu'il me disait qu'il m'aimait. Je l'avoue il m'a pris un peu de court. Déjà il m'amène voir sa mère et quelques minutes plus tard, il me dit qu'il m'aime. Je le fixe dans les yeux. A l'écoute de cette phrase mon coeur à fait un bon. J'hésite un peu. Est-ce que je l'aime ? Oui ça ne fait aucun doute. Est-ce que je suis prête à lui avouer?
M: je t'aime Florian!
J'avais peur de lui avouer mais à quoi bon lui cacher, je l'aime, il m'aime et on peut se l'avouer sans peur.
Il me sourit, plonge son visage vers le mien et m'embrasse tendrement, amoureusement. J'étais aux anges. Il venait de m'avouer qu'il m'aimait. J'avais l'impression d'être dans un autre monde, que tout le reste, les gens, les problèmes, que plus rien ne faisait parti de ce monde. Peut être que vous ne vous rendez peut-être pas compte à quel point je l'aime, parce-que j'en parle moins qu'Yvan (ben oui la chronique s'appelle Mon meilleur ami!) Mais il est super important à mes yeux. J'ai parfois l'impression d'être une copine indigne, de le laisser pour Yvan.... mais c'est de Florian dont je suis bel et bien amoureuse. (Avouez je suis entrain de briser le coeur de la moitié des lectrices. )
On a passé la suite de la soirée dans les bras l'un de l'autre. Ça faisait un moment qu'une de nos de soirée ne s'était pas aussi bien déroulée. Ce n'est pas facile de concilier une amitié comme cela et un couple mais quand on y arrive c'est tellement parfait. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Florian m'a donc déposé chez Yvan. Quand je rentre (oui j'ai les clefs) je vois Julie. Oh ça y est elle a gâché ma soirée si parfaite. Puis elle rentre chez elle. Elle aurait pu partir avant que je vois sa tête sérieux. Rien que de la voir ça me gave. Non mais je sais, tout le monde se dit "non mais si tu n'es pas amoureuse d' Yvan pourquoi tu pètes un câble sur la gentille Julie." Je pète des câbles sur la parfaite Julie parce-qu'elle est juste son amie, en très peu de temps ils sont devenus très proches. Si elle était sa copine, ça me saoûlerais mais pas à ce point, parce-qu'elle pourrait pas me remplacer en tant que meilleure amie alors qu'elle si. Mais je suis sûre qu'il y en qui me comprennent. (Dites moi que vous me comprenne que je me sente moins seule s'il vous plait). Non mais sérieux elle est sortie du ciel comme ça. J'avais jamais entendue parlé d'elle et là ils sont fusionnels, ils ont tous pleins de délires, ça me saoul mon Dieu.. Breeeeeeeeeeeef. Avec Yvan on monte.
Y: avoue que t'es jalouse de Julie! (En souriant)
M: hein, quoi? ....pas du tout...je..euh..mais non ...pas du tout!
Y: mytooooo
M: mais non...pourquoi tu dis ça?
Y: parce que je te connais par coeur!
C'est vrai...j'avais oublié ce passage de ma vie...
M: oh puis mince, elle est relou aussi ta miss parfaite là.
Il explose de rire mais moi ça m'énerve donc je bouge de la chambre. Il criait mon nom pour que je revienne, en rigolant comme un phoque. Moi, je lui balançais un tas d'injures que je tairais ici, j'ai décidé d'être polie moi les gars.
Je suis allée dans la chambre de Romain qui n'était pas là. Il m'a ensuite rejoint. J'étais allongé sur le lit, sur le point de m'endormir, quand je senti un gros tas s'étaler de tout son poids sur moi. Je cris comme une chartière pour qu'il se barre mais rien n'y fait.
M: vas-y bouge sale gros (trop d'amour en moi)
Y: pas tant que tu n'a pas avoué que tu es jalouse de Julie.
M: je ne peux pas avouer un truc faux. (My-my-mytho)
Y: allez avoue que tu es jalouse de Julie.
M: (le poussant violemment) lâche-moi! Je te dis que je ne suis pas jalouse. (Commençant à partir)
Y: (me retenant) arrête! Si tu n'étais pas jalouse tu ne réagirais pas comme ça. Avoue-le et je te laisse tranquille.
M: et toi ? Avoue que tu es complètement jaloux de Florian. Hein! Ça te fout les boules que je passe tout temps avec lui!
Je commençais à perdre totalement mon calme. Lui non plus il ne rigolait plus, il m'a fixé les yeux grands ouverts, l'air énervé. Après ma dernière phrase, je suis décendue dans le salon, énervée. Ben oui je suis jalouse mais je n'arrive pas à le dire. Je sens de la concurrence. J'avais envie de taper dans les murs, de crier, je ne sais pas pourquoi j'étais dans cet état. Je me suis adossée au mur et me suis laissée glisser. Notre amitié est rare, précieuse, quand on vit cela on panique tout le temps, on a peur de plus vivre ça. C'est tellement bon, tellement qu'on aimerait que ça dure toute la vie. Si je venais à le perdre, je perdrais une partie de moi, je serais vide, je ne serais plus pareille. Il est le seul, avec ma famille et Florian avec qui je suis totalement moi même et encore il est celui qui me connait le mieux, plus que n'importe qui. Ce n'est pas un amour passionnel, non plutôt un amour fraternel extrêmement fort. C'est un peu inexplicable en fait... Bref j'étais mal, je paniquait. Je ne sais pourquoi j'étais dans un tel état. Yvan est descendu doucement, quelques minutes après les mains dans les poches, l'air désolé.
Y: c'est vrai....je suis jaloux de lui (d'une voix toute douce)
Moi je regardais dans le vide. Je ne voulais rien dire.
Y: je suis complètement jaloux de lui même.
Une larme de colère a roulé sur ma joue. Il l'a vu, s'est accroupi pour me faire face, l'a essuyé.
Y: pourquoi t'es aussi jalouse d'elle toi?
Moi: c'est une bombasse atomique, elle est gentille, trop gentille, elle est compatissante, elle était là pour toi à un moment où j'étais trop égoïste pour être là pour toi.
Y: à mes yeux tu seras toujours la plus belle, la plus mignonne, la plus chou, la plus gentille, la plus compatissante, la plus importante, l'amour de ma vie. Tu étais là quand j'en avais besoin, c'est moi qui n'ai pas su apprécier ton bonheur.
Il m'a pris dans ses bras, dans lesquels je me suis permise de verser quelques larmes. Quelques minutes plus tard, une fois un peu calmée, j'ai essuyé les quelques larmes qui avait coulé.
M: et toi? Pourquoi t'es jaloux de Florian?
Y: parce-qu'il me fait peur, j'ai peur qu'il te vole à moi, que tu l'aime plus que moi!
M: c'est impossible ça, ce n'est pas le même amour mais il ne sera jamais plus fort que celui que j'éprouve à ton égard.
Je l'ai ensuite pris dans mes bras, comme à mon habitude. Je me suis blotti dans ses bras comme pour être protégée mais aussi pour le protéger du monde extérieur, des autres, des autres filles.
M: J'en peut plus Yvan, on fait n'importe quoi, on ne peut pas se faire des crises comme celles-là tout le temps....
Y: oui on a un problème. Faut qu'on arrête.
M: on se rend malade, on devient fou là.
Des crises comme celle-là devenaient pour nous insupportables. Nous n'en pouvions plus d'être aussi jaloux, de nous disputer constamment pour cela, de nous mettre dans des états aussi extrêmes, de faire autant de conneries par peur de nous perdre. Ça devenait invivable. Nous avions donc décidés que j''irais avec lui à sa première séance de psy. Tout d'abord je voulais le soutenir mais en plus il n'était pas le seul qui avait un problème. J'avais réellement un problème aussi. Notre amitié avait un problème. Ce n'est pas qu'on est trop proche, c'est juste qu'on arrive pas à gérer autant d'amour. On est dépassé par la chose la plus importante dans notre vie. On est donc allé chez le psy ensemble. Nous attendions dans la salle d'attente, aussi stressé l'un que l'autre. On ne parlait pas trop mais on se contentait de se regarder pour se comprendre, pour communiquer. Puis le psy est arrivé. Il a demandé à Yvan de l'accompagner. Il s'est levé pour le suivre et lui demandé si je pouvais assister à la séance en lui expliquant le problème. Il a accepté. On est donc rentré tous les deux dans la salle, la boule au ventre.
Dans la salle on était trop gêné. On répondait chacun notre tour, sans trop nous étendre. Le psy ça fout quand même la frousse, se confier à un inconnu, admettre qu'on a un problème. En plus ça fait très thérapie de couple, ça me perturbait trop. Malgré que j'étais mal à l'aise, je répondais à tout, je voulais absolument qu'on arrête nos conneries. Ça devenait plus possible, lui qui arrêtait de manger, qui fumait, buvait, moi qui pétais des câbles pour rien, nos crises, tout....puis le psy nous a posé une question qui nous a mis mal à l'aise. En fait c'était une question banale mais finalement je ne savais pas vraiment quoi répondre....
Psy: décrivez-moi votre amitié!
On s'est regardé avec Yvan, ne sachant par où commencer. Vous la décriveriez comment notre amitié vous?