Chapitre 20: Amère victoire

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Je sais que j'ai déjà prévenu il y a quelques chapitres qu'il allait y avoir du sang etc... Mais je préfère prévenir de nouveau car je pense que celui-ci est plus dure et imagé que les autres. Pour les courageux, bonne lecture !


***

La journée n'était malheureusement pas encore terminée. Eren avait rebouché le trou. Mais il restait encore énormément de titans au sein du mur. Pendant des heures qui semblaient interminables nous éliminâmes les derniers titans, aidé par le bataillon d'exploration qui était de retour de mission. Un leurre avait été lancé annonçant que le dernier titan présent avait été enfin éliminé. Nous avions réussi à reconquérir le mur. C'était une première victoire pour l'humanité. Mais nous avions subi tellement de pertes et nous avions vu périr tellement de camarade sous nos yeux, que l'ambiance n'était pas à la fête ce soir. Nous rentrâmes au quartier des brigades spéciales où nous devions passer la nuit après cette journée qui était supposée être une simple journée de découverte. Mais celle-ci s'était transformée en un véritable cauchemar. Nous étions tous à bout de force et nous rêvions d'une chose, nous laver et nous coucher pour nous réveiller d'un cauchemar interminable. Malheureusement ceci, était la réalité et même-si nous étions tous très fatiguée nous n'arriverions surement pas à trouver le sommeil ce soir.

Lorsque nous entrâmes au quartier, des officiers nous demandèrent nos noms et nos rangs et nous attribuèrent nos chambres. Avec Annie nous allâmes directement aux douches communes pour fille. Nous prîmes plus de temps que d'habitude pour nous laver. Nous n'étions pas les seules. Personnes n'étaient d'humeur bavarde ce soir. Une fois terminée, j'allai rejoindre ma chambre que je partageai avec une deuxième personne que je ne connaissais pas. En entrant, nous nous saluâmes simplement en hochant la tête. J'allai directement m'allonger dans mon lit et fermai les yeux.

Le diner devait surement être servi mais je n'avais pas faim. Après toutes les horreurs dont j'avais été témoin l'idée de manger n'était pas la bienvenue. Je restai donc allongée dans mon lit et essayai de ne penser à rien. J'étais vraiment exténuée et les muscles de mon corps criaient à chaque mouvement. Demain j'allais surement avoir des courbatures atroces. De temps en temps, je revoyais les atrocités de la journée défiler sous mes yeux. Mais j'essayai de les balayer hors de mon esprit. J'essayai de les remplacer par le souvenir des baisers échangés avec Jean. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. C'était généralement les souvenirs déplaisants et difficiles qui remontaient généralement en premiers. Mais plus le temps passait et plus je commençai à somnoler. Contrairement à ce que je pensais je finis finalement par sombrer totalement dans les bras de Morphée. Je pensai que j'allais revivre malgré moi la journée sans cesse dans ma tête et ainsi jusqu'au petit matin. Mais contre toute attente j'avais réussi à m'endormir. Je devais vraiment être fatiguée.

Je fus réveillée par les premières lueurs de l'aube. Il devait être encore très tôt mais on pouvait déjà entendre du mouvement dans le couloir. Je me levai, m'habillai et sorti de ma chambre. En sortant, je remarquai que tout le monde s'affairait dans le couloir. Beaucoup avaient des sales têtes, ce qui laissaient présager qu'ils n'avaient surement pas dormi de la nuit. Je passai entre les couloirs et allai rejoindre la cafétéria. Je n'avais toujours pas faim mais je pris néanmoins un verre d'eau et un morceau de pain. Je m'assis à une table vide et mangeai sans trop d'appétit. Connie qui m'avait aperçu de loin vint s'assoir à ma table. Lui-aussi son petit-déjeuner ne se composait de pas grand-chose. Nous nous saluâmes sans trop d'entrain et nous mangeâmes silencieusement. Connie qui d'habitude était d'humeur joyeuse et aimait constamment faire le pitre avec Sasha était placide. Très vite, Jean nous rejoignit à notre table. Il nous salua lui-aussi simplement par un signe de tête. Il tenait lui-aussi dans ses mains un bout de pain et un verre d'eau. Personne n'osa briser le silence.

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