Chapitre 24: Affection

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[PDV Narrateur]

« Jean ? »

Quelqu'un frappa à la porte.

« Jean réveille-toi ! »

La personne s'avança jusqu'au lit. C'était Gretel qui était venu réveiller son fils. Quel fut sa surprise lorsqu'elle s'était levée ce matin et qu'elle avait vu le salon vide. L'endroit où était supposer dormir son fils. Elle regarda le lit quelques instants avant de s'avancer davantage. Dans les bras de Jean se trouvait T/P. Jean la tenait fermement dans ses bras et pourtant aucun des deux ne semblaient être inconfortable. Tous les deux dormaient paisiblement mais surtout profondément. Avant d'entrer, Gretel avait frappé à de nombreuses reprises et elle avait même hurlé le nom de son fils de multiple fois. Elle avait attendu quelques minutes avant d'entrer car elle avait peur de les surprendre. Mais n'ayant reçu aucune réponse elle s'était décidée à franchir la porte. Il était déjà 10h de la matinée. S'ils ne voulaient pas arriver trop tard dans l'après-midi aux camps d'entrainements il ne devait pas tarder.

Elle les observait encore un certain temps. Elle pensa qu'il méritait leur repos. Mais surtout, les voir ainsi, ensemble lui mettait du baume au cœur. Ils étaient beau ensemble et elle appréciait T/P. Si Jean la choisissait pour fonder une famille, elle ni verrait aucun reproche. Elle espérait seulement pouvoir connaitre un peu mieux T/P, mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas avoir ce luxe. T/P ainsi que son précieux fils avait choisi une voie dangereuse et compliquée. S'enrôler dans l'armée était un honneur pour le soldat mais également pour sa famille. Mais chaque parti devait faire des sacrifices. Servir son pays n'est pas chose aisée. Néanmoins elle était très fière de son fils. Peu importe le choix qu'il fera ce soir. Elle espérait cependant au fond d'elle qu'il ne choisirait pas le bataillon d'exploration.

Mais intérieurement elle savait que son fils allait prendre ce chemin ardu. Peut-être était-ce dû à son instinct maternel, en tout cas, elle le savait. Mais savoir qu'il ne sera pas seul l'apaisait. Elle pouvait compter sur T/P et Jean pour veiller l'un sur l'autre. Néanmoins elle espérait avoir la chance un jour de voir son fils vivre paisiblement et de fonder une famille. Elle avait hâte de rencontrer ses petits-enfants. Mais ce n'était pas chose aisée... Le choix qu'allait faire son fils ce soir allait peut-être lui enlever ce futur. Penser à tout cela la rendait malade. Elle souhaitait tellement convaincre son fils de choisir une voie différente mais elle savait qu'il ne l'écouterait pas. Et si elle le forçait à choisir différemment elle savait qu'elle perdrait son fils à jamais. Elle était donc impuissante. Mais elle n'avait pas d'autre choix que d'observer de loin son fils faire sa vie et grandir.

Elle se décida enfin à aller secouer Jean pour le réveiller. Elle le secoua une première fois tout en appelant son prénom mais il ne réagissait pas. Elle le secoua plus fort. Quand Jean était plus jeune, il ne se réveillait pas du premier coup. Elle avait toujours eu du mal à le réveiller le matin pour qu'il se rende à l'école. Mais c'était une tâche qu'elle adorait faire. Le voir dormir si paisiblement était un doux portrait pour ses yeux. Jean se réveilla enfin. Cela lui prit quelques minutes afin de se réveiller complètement et de comprendre dans quelle position il se trouvait. Une fois bien assuré que son fils s'était réveillé, Gretel se retourna et dit avant de quitter la pièce :

« Jean il est 10h passé. Si vous ne voulez pas arriver trop tard vous devriez vous lever. Je te laisse réveiller T/P. Je redescends préparer le petit-déjeuner »


[PDV JEAN]

Je sentis quelqu'un me secouer. En ouvrant les yeux difficilement, je m'aperçus que c'était ma mère qui était venu me réveiller. Je me frottai les yeux. J'étais encore très fatigué mais surtout j'étais confortablement allongé et bien au chaud dans mon lit. J'avais même un peu trop chaud. Je me rendis soudainement compte que T/P était bien emmitouflé contre moi. Elle avait la couverture qui lui couvrait la moitié du visage et elle avait passé l'un de ses bras et une de ses jambes sur moi. Sa tête reposait confortablement contre mon torse. Je relevais la tête vers ma mère qui nous regardait en souriant. On avait merdé... J'avais merdé... J'aurai dû me lever plus tôt et retourner dormir dans le salon. Maintenant ma mère allait nous harceler de questions à notre réveil. Je ne savais pas trop comment T/P allait réagir non plus. En voyant que j'étais bien réveillé ma mère se retourna et me dit avant de quitter la pièce :

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