| Héritage |Jean x Reader

Chapitre 29: Déjà-vu

Il était déjà bien tard. L'heure du diner semblait être passée. Mais Hange semblait loin d'être épuisé(e). Sa passion était intarissable. Intérieurement je priais pour que quelqu'un me sorte de là. Peu importe qui cela pouvait bien être. Ma patience était vraiment à bout. J'étais curieuse de connaitre un peu mieux notre ennemi. Mais si j'avais su que cela allait être interminable, j'aurais mieux fait de me taire.... Quelqu'un frappa à la porte. Mes prières silencieuses avaient été entendues.

« C'est Erwin. Est-ce que je peux entrer ? »

« Ah Erwin. Oui bien sûr ! » répondit Hange.

« Bonjour T/P. Comment avance les examens ? »

« Oh euh... nous nous sommes un peu écartés du sujet. » Hange répondit.

« Je vois. J'ai donc bien fait de venir » avait dit Erwin.

J'agitai dynamiquement de haut en bas la tête en signe d'accord.

« On ne va pas te retenir plus que ça T/P. On aura juste besoin d'une prise de sang. Nous te tiendrons au courant de ce qu'on aura trouvé » dit Hange.

Elle/il se leva la seringue en main. Il/elle se positionna à côté de moi. Hange souleva la manche qui recouvrait mon épaule. Je détournai rapidement la tête. Je ne voulais pas regarder. L'aiguille était bien trop longue. Hange n'attendit pas et planta la seringue dans mon bras. J'esquissai une grimace. Contrairement à ce que je m'étais imaginée se fut plus rapide et moins douloureux. Hange et Moblit me remercièrent. Je sortis avec Erwin du bureau. Je pris la parole :

« Merci beaucoup d'être venu. Si tu n'étais pas intervenu j'ai comme l'impression que je n'aurai même pas pu passer la nuit dans ma chambre. Hange est vraiment passionné(e) des titans »

« Ça aurait été le cas. C'est pourquoi je me suis dit qu'il valait mieux que je passe voir où vous en étiez avant d'aller diner. D'ailleurs l'heure du diner est malheureusement passée. Mais tu peux quand même aller prendre de quoi te rassasier. Je suis d'ailleurs en train de m'y rendre. »

« D'accord » avais-je simplement répondu.

Le bureau de Hange se trouvait à l'opposé du réfectoire. Nous devions donc traverser le château pour nous y rendre. Bien que je n'avais rien fait de la journée je mourrai de faim. Un silence s'était installé entre Erwin et moi. Personne ne parlait. Soudain on entendit quelqu'un hurler :

« Connie je vais te buter ! »

Nu comme un vers, Jean avait déboulé dans le couloir. En nous apercevant il s'arrêta. J'avais comme une impression de déjà-vu.

« Jean ? » avait-je murmuré surprise.

Il avait caché de ses mains ses parties intimes. Connie lui avait surement piqué ses effets personnels quand il était sous la douche. Comme il l'avait fait quelques années auparavant. Jean était sorti de nulle part. Sous la surprise Erwin et moi-même, nous nous étions stoppés net sur notre route. Mes yeux eurent le temps de se balader sur la figure qui se trouvait à présent devant nous. En deux trois ans, depuis la dernière fois que j'avais pu l'apercevoir ainsi, Jean s'était un peu plus sculpté. Il devait même avoir un peu grandit. Alors qu'auparavant j'étais devenue rouge pivoine en l'ayant vu ainsi mais ce n'était pas le cas ici. Etait-ce parce que Erwin était présent ? Où avais-je simplement grandit aussi ? Je n'avais pas perdu une miette du spectacle qui se trouvait devant moi.

Néanmoins en présence du major Jean devait le saluer. Je me retournai, tournant ainsi le dos à Jean. Je savais pertinemment ce qui allait suivre. Jean n'avait pas d'autre choix que de montrer son respect et de faire le salut militaire, une main derrière le dos puis l'autre sur le cœur. Erwin jeta un œil vers moi puis Jean.