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Chapitre 32: Du côté de Jean

[PDV Jean]

Dans quelques heures nous devions partir pour notre première expédition à l'extérieur du mur. J'avais dormi comme une souche. Néanmoins je m'étais réveillé bien avant les autres. Chose rare. Mais les évènements de la veille ne cessaient de se bousculer dans ma tête. Encore allongé dans mon lit, le regard vide je repensais à hier soir et à T/P. Je n'arrivai toujours pas à croire à ce que nous avions fait. Ni comment j'avais pu garder mon sang froid avant qu'elle ne propose de « m'aider ».

Je ne pensais pas qu'elle serait capable d'autant d'audace. Ça ne m'avait pas déplu, bien au contraire. Mais comment devais-je lui faire face aujourd'hui ? Comment saurais-je faire preuve de patience après ça ? Elle était irrésistible. Si bien que je regrettais de ne pas être allé jusqu'au bout avec elle hier soir. Mais je voulais aussi prendre soin d'elle et la respecter. Elle n'était pas simplement quelque chose pour assouvir mes désirs mais quelqu'un dont l'existence m'étais devenue très précieuse. Nous avions tous les deux perdues un amis précieux. Ensemble nous avions pansé nos blessures communes et nous nous sommes rapprochés. Elle était bien plus qu'une amie. Mais je doutais encore de mes sentiments. J'ai peur de la perdre et en même temps je ne veux pas qu'elle s'éloigne de moi. Depuis quand ai-je perdu autant confiance en moi ?

« Marco qu'aurais-tu fais à ma place ? » soupirai-je.

En repensant à tout cela, mon entre-jambe s'était elle-aussi réveillée. Je soupirai une nouvelle fois. Je m'en occuperais dans les toilettes à l'abri des regards. Connie dormait encore mais je ne voulais pas qu'il me surprenne à faire quoi que soit. Sinon il m'en parlerait jusqu'à la fin de ma vie et n'arrêterait pas de me brimer avec. Je me levai, pris le nécessaire et sortit de ma chambre. Mon affaire terminée, j'allai prendre une douche. T/P ne cessait pas de hanter mes pensées. Ce n'était pas bon, il fallait que je me ressaisisse. Je tournai l'eau de la douche aussi froide que possible pour m'enlever toute pensée inutile. Je devais être au meilleur de ma forme aujourd'hui.

***

Comme attendu, tout s'était enchainé très vite. J'eu à peine le temps de saluer mes amis, qu'il était déjà l'heure de partir. Connie était plus anxieux que d'habitude, chose rare. Mais il y avait vraiment de quoi. Nos chances de survie étaient très maigres. C'était égoïste mais je souhaitais sincèrement faire partie des survivants ainsi que mes amis, mais principalement T/P. Je n'arrivais pas à m'imaginer une vie sans sa présence. Et encore moins, devoir revivre la perte de quelqu'un de très précieux. J'étais très content d'avoir pu voir T/P, la veille. Je pouvais au moins partir l'esprit un peu plus tranquille.

« Il est temps de mettre en pratique votre entrainement ! Ensemble nous accompliront de grande chose ! Ouvrez les portes ! » cria un soldat.

Il était donc grand temps. J'étais nerveux et l'étais encore plus lorsque je vis la grande porte nous protéger s'ouvrir dans un brouhaha. Ainsi l'unique barrière qui nous protégeait des titans s'était levée. Et nous devions avancer sans nous retourner. Pour me donner du courage, je repensais aux raisons qui m'avaient poussé à rejoindre le bataillon d'exploration. Je ne voulais plus à revivre la perte d'un ami et de le pleurer sans savoir quels ossements lui appartenait parmi tant d'autres. Je ne voulais plus être un lâche.

Avec mon escouade, j'étais chargé de relayer les informations à l'aide des différentes couleurs de fumigènes. J'avais également dans ma main les rênes d'un cheval en plus. Je devais veiller à ce qu'il me suive de près au-cas-où quelqu'un en aurait besoin. Beaucoup de titans s'amassaient de notre côté. Pourtant tout avait si bien commencé. Alors que mon escouade s'occupait de deux titans de 14 et 9 mètres. Je vis en face de moi un fumigène de couleur noir.