Chapitre 12: "Au voleur"

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Une nouvelle journée débuta. Je me levai doucement, enfilai mes vieux vêtements et allai rejoindre la famille Koch qui était déjà réunie dans la cuisine et prenait leur petit-déjeuner ensemble. J'entrai dans la cuisine et les saluai poliment avant de m'installer à table. On me tendit une tasse de café que j'acceptai volontiers. La mère de Lina proposa alors de réaliser des tartes avec les pommes fraichement cueillies du jardin. Nous nous mîmes en action dès lors le petit-déjeuner terminé. J'étais chargée d'éplucher et de couper en lamelle les pommes. Silencieusement je m'attelai à ma tâche. Tandis que Lina et sa mère discutaient frénétiquement ensemble. Elles s'entendaient merveilleusement bien. Le père de Lina était parti travailler. J'ai cru comprendre qu'il travaillait dans la banque de la ville. Quant à Léo, il nous regardait faire, les yeux pleins d'étoiles. Il était impatient de pouvoir goûter aux tartes. De temps en temps, je lui passai discrètement des rondelles de pomme.

Les tartes furent placées dans le four et nous nous attelâmes ensuite à la préparation du déjeuner. Léo était parti jouer dans le jardin. Toujours avec entrain et bonne humeur nous terminâmes et déjeunâmes tous ensembles. C'était vraiment une famille heureuse. Je les enviai vraiment si bien que par moment j'avais envie de fuir leur maison. Ils étaient très gentils et j'adorai Lina. Mais cela restait douloureux de les voir ainsi. Ma famille me manquait et le temps que nous avions passé ensemble avait été si court...

Il était 14h nous avions fini de déjeuner et de débarrasser la table. Je décidai alors de prendre l'air et d'aller me promener dans la ville. J'avais besoin de me retrouver seule. Heureusement Lina n'insista pas pour m'accompagner et resta dans la maison. Je m'aventurai alors seule dans les rues de Trost. Je pris soin de mémoriser le chemin du retour. J'avançai tranquillement quand j'entrai dans ce qui semblait être une rue marchande. Il y avait un peu de monde. Des petites boutiques qui vendaient de la nourriture, des vêtements, des bijoux étaient alignées les unes à côtés des autres. J'avançai paisiblement sans but précis et de temps en temps j'entrai dans une boutique lorsque quelque chose attirait mon attention. Soudainement j'entendis une femme hurler derrière moi :

« Au voleur ! Arrêtez-le !! »

Alors que je me retournai pour voir d'où provenait ce brouhaha, on me bouscula soudainement. Un homme dont le visage était couvert d'une capuche et tenait un sac d'une main prit la fuite. Je compris alors que c'était le voleur en question dont la victime ne cessait de crier de l'arrêter. Sans vraiment réfléchir je poursuivis l'homme. Ce dernier remarqua que quelqu'un était à ses trousses. Il se retourna et vit qu'il était pourchassé par une adolescente. A cette image, il s'esclaffa :

« Eh ! Ma petite bon courage pour me rattraper ! »

Sur ces mots il accéléra et bifurqua dans une petite ruelle. Sur son chemin il renversa une charrette pleine de pommes qui se dispersèrent au sol. Sans vraiment trop de mal j'enjambai la charrette et continuai à poursuivre le voleur. Ne connaissant pas du tout le terrain j'étais désavantagée, je ne devais donc pas le perdre de vue sinon je ne pourrais jamais le rattraper. Je lui courrais toujours après. Je n'étais pas très loin de lui. Il s'enfonça dans une ruelle étroite. Je fis de même toujours à ses trousses. Il bifurqua de nouveau mais cette fois-ci il n'y avait plus d'échappatoire. C'était un cul de sac mais à ma grande surprise, il n'était plus là. Je restais sur mes gardes. Il devait connaitre les lieux, s'il s'était aventuré jusqu'ici, c'est qu'il devait avoir un plan. Je m'avançais lentement. Tout d'un coup, on me lança un sceau avec de l'eau crasseuse et une ombre venant du dessus atterrit devant moi et me plaqua violemment contre le mur.

« Tu vas me lâcher les bottes ! Oui ? Et si tu retournais à l'école » s'énerva l'homme.

Visiblement l'homme me sous-estimait. Il leva alors sa main, prêt à me frapper. Sans ciller et sans un mot j'attrapa cette dernière, le lui tordis violemment et lui assena un coup de genoux dans ses parties intimes. L'homme étouffa alors un cri et se recroquevilla au sol. Je m'avançai et récupérai le sac volé qui était tombé au sol. Je le dépoussiérai et me retournai vers l'homme qui était toujours recroquevillé sur lui-même et lui dis en souriant :

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