Chapitre 34: Inertie

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[PDV narrateur]

De temps en temps, une semaine après l'attaque, la belle au bois dormant s'éveillait de son long repos. Toujours sous la surprise de celui qui ne la quittait jamais. Malheureusement pour lui, T/P n'était jamais elle-même dans ces moments-là. Elle se réveillait car elle devait assouvir l'un de ses besoins primaires. Telle une poupée, elle prononçait des mots simples. Comme « faim », « soif », « pipi »... On avait beau lui parler. Mais elle ne prononçait jamais aucun autre mot en retour. Une fois après avoir assouvi son besoin, elle retournait dans son lit rejoindre les bras de Morphée. Mais était-ce un sommeil reposant ?

Difficile à dire.

***

[PDV T/P]

Où étais-je ? J'avais l'impression que mon corps flottait. Cette impression avait durée pendant ce qui m'avait semblé être une éternité. Mon corps était allongé dans le noir complet. Je ne pouvais ni voir, ni bouger, ni parler. Cela avait durée si longtemps, que je ne savais plus quel jour nous étions. Il m'avait fallu du temps, pour enfin comprendre ce qu'il m'était arrivée. J'avais essayé de ralentir le titan féminin mais j'avais lamentablement échoué. J'étais donc morte... C'était donc ça la mort ? Devoir errer sans fin, sans pouvoir bouger, ni parler ? Ou était ce peut-être l'enfer ? Je m'étais néanmoins imaginée quelque chose de plus dur...

Parfois je pouvais me sentir somnoler. C'était d'ailleurs si apaisant que j'avais décidé de lâcher prise et de m'endormir complètement. Je fus très vite réveillée par quelque chose ou par quelqu'un. En ouvrant les yeux, mon environnement qui auparavant était sombre s'était transformé. J'avais reconnu la maison dans laquelle je me trouvais. C'était la maison dans laquelle j'avais grandi lorsque mes deux parents étaient encore en vie.

« T/P ! Réveille-toi » avais-je entendu une nouvelle fois.

Je me retournai vers l'origine de la voix. C'est avec stupéfaction que je reconnu la figure de mon père. J'étais si heureuse en l'apercevant que je couru vers lui pour sauter dans ses bras. Je pouvais bouger. Je pouvais voir et parler.

« Papa ! » avais-je crié en enfonçant mon visage dans le buste de mon père.

« T/P écoute-moi. » avait-il dit.

« Papa si tu savais combien tu m'as manqué ! » l'avais-je interrompu.

Je ne voulais pas mettre fin à ses retrouvailles. J'avais comme l'impression que si je le laissais continuer, je le perdrais de nouveau. Je voulais au moins lui dire à quel point je l'aimais. J'étais si bien dans ses bras. Je ne voulais pas partir.

« T/P ma princesse. Je suis si fière de toi. Mais... » continua-t-il.

« Papa où sommes-nous ? Où est maman ? Elle n'est pas avec toi ? » l'interrompis-je de nouveau.

Il soupira une nouvelle fois avant de passer une main dans mes cheveux. Tendrement il caressa le dessus de ma tête.

« Écoute moi, je t'en prie. Ta place n'est pas ici. Tu dois retrouver tes amis. »

« Mais papa, ma place est ici avec toi » répondis-je.

« Non, et tu as encore énormément de chose à accomplir. Ton heure n'est encore arrivée. »

A peine venait-il de terminer sa phrase que je sentis quelque chose me tirer en arrière.

« NON ! » avais-je hurlé.

J'avais essayé de m'attacher désespérément à mon père, mais en vain. J'attrapa une chaise. Mais on me tirait toujours en arrière. J'avais les larmes aux yeux. Je voulais rester plus longtemps.

| Héritage |Jean x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant