| Héritage |Jean x Reader

Chapitre 22: Réveil

Je me réveillai la première. J'étais toujours blottie dans les bras de Jean qui semblait dormir paisiblement. Doucement je levai la tête pour le regarder. Il avait vraiment l'air paisible. Je me blottis contre Jean et me mis dans une position confortable pour pourvoir me rendormir. Il était sûrement encore tôt. Et me retrouver comme ceci, dans les bras de Jean, m'apaisait. Voir son visage reposé et d'aussi près avait effacé pour un cours instant nos ennuis du moment. Je finis par m'endormir. Quelques minutes ou quelques heures passèrent. Je sentis Jean se mouvoir près de moi puis plus rien. Je n'ouvris pas tout de suite les yeux. S'était-il réveillé ? J'ouvris lentement mes paupières qui étaient lourdes. Me rendormir était une mauvaise idée j'étais encore plus fatiguée que lorsque je m'étais réveillée plus tôt. En levant la tête, face à moi, Jean avait toujours les yeux clos et dormait sereinement. Je m'assis et baillai tout en m'étirant.

Je passai une jambe en dehors de la couverture et la posa au sol prête à me lever, quand je sentis les bras de Jean entourés ma taille. Il s'était rapproché et avait déposé sa tête à l'extrémité de ma cuisse.

« Non ! Il est encore trop tôt » se plaignit-il.

Je pris de mes mains les bras qui m'entouraient et essayait de m'en détacher tout en disant :

« Jean lève-toi ! Je pense qu'il est déjà midi passé ! »

Mes joues s'étaient empourprées face à son geste et mon cœur battait la chamade. Mon état de fatigue qui pouvait encore se faire ressentir lorsque j'avais ouvert les yeux, venait de s'envoler complètement. C'était la première fois que je m'étais réveillée aussi rapidement. Il fallait souvent plusieurs minutes pour pouvoir me faire sortir du lit. C'était d'ailleurs très souvent Lina qui me réveillait le matin. Elle m'avait sauvé à de très nombreuses reprises en me permettant d'arriver à l'heure aux différents entraînements. Il était certes sûrement midi passé mais nous nous étions endormis très tard. Nous n'avions pas d'obligation aujourd'hui. Et personne n'allait sûrement venir nous chercher. Mais nous ne pouvions pas passer la journée à dormir. J'essayai de secouer Jean pour le réveiller qui s'était rendormi sur ma cuisse. Il grogna puis détacha un bras pour se gratter la tête. Il ouvrit les yeux, se les gratta toujours à l'aide d'une seule main, puis réalisa très vite dans quelle position il se trouvait. Il fit un bond en arrière et s'excusa.

J'éclatai de rire en apercevant ses différentes expressions défiler sur son visage : de l'incompréhension, à la surprise puis à l'embrassement. Je dis alors :

« Est-ce que tu enlaçais aussi Marco quand il te réveillait le matin ? »

Mais très vite je regrettais mes propos. C'était encore beaucoup trop tôt pour parler et rigoler de nos défunts amis. Mais à ma surprise Jean ne semblait pas triste. Il rigola à son tour et dit :

« Je te laisse penser ce que tu veux »

Je me retournai et dis alors d'un air malicieux :

« D'accord »

Je réfléchissais alors sérieusement. Ce n'était vraiment pas difficile d'imaginer Jean enlacer Marco le matin quand il le réveillait. J'aurais tellement voulu voir cela et je ne pense pas être la seule. Lina également aurait surement aimé en être témoin. Jean approcha son visage du mien et dit en s'esclaffant :

« T'es vraiment en train d'y penser sérieusement ? »

« Bien évidement » dis-je en rigolant à mon tour.

Nous explosâmes donc de rire tous les deux. Jean s'arrêta de rire et s'approcha un peu plus :

« J'ai bien envie d'enlacer quelqu'un d'autre dans ton imagination »