Acte XXVIII

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Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'était cette histoire d'"assurance-vie" dont parlait le document, mais en revanche elle savait comment interpréter le reste.

Acte de décès.

Ces trois mots, à eux seuls, suffirent à la foudroyer sur place. Elle tenait toujours le papier, mais tremblait de toutes parts. Les yeux grands ouverts, elle relisait encore et encore le nom de sa sœur, comme si elle pouvait finalement se rendre compte qu'elle s'était trompée en lisant.

Mais non. Elle avait à maintes reprises écrit son propre prénom et ceux de sa famille sur les dessins qu'elle faisait, et elle savait parfaitement écrire celui de sa grande sœur.

Junko Tanaka. Un acte de décès qui était daté d'il y a quelques jours à peine.

Pourquoi leurs parents ne leur avaient-ils pas dit? Sans doute avaient-ils peur de leur réaction, souhaitaient-ils les protéger en leur cachant la mort de leur sœur aînée? Attendre le bon moment pour leur avouer?

Rien dans le comportement de son père et de sa mère n'avait trahit un tel drame, après qu'il soient revenus de l'hôpital le jour même du massacre.

L'après-midi qui avait suivit s'était déroulé comme n'importe quel autre après-midi, Mirai avait joué avec Sekaï et ses deux petits frères dans le jardin avant de retourner faire leurs devoirs...

Mais rien d'autre. Peut-être ses parents n'étaient-ils pas encore au courant de la mort de Junko à ce moment? En regardant la date à laquelle avait été fait le certificat de décès, Mirai put cependant démentir cette hypothèse avec facilité.

La date sur le document coïncidait avec celle de la mort de sa famille, vendredi dernier... En sachant qu'il était à présent dimanche soir.

En d'autres termes, lorsque Junko avait été à l'hôpital en catastrophe ce jour-ci, elle était décédée peu de temps après.

Ce qui voulait aussi dire que Mirai était à présent seule. Le maigre espoir de revoir quelqu'un de sa famille vivant venait de partir en fumée, à cause d'un simple morceau de papier.

Mais elle ne voulait pas y croire, pas encore. Tant qu'elle n'en aurait pas eu la confirmation de la mort de sa sœur de la bouche du personnel de l'hôpital, elle ne voulait pas abandonner.

Car c'était le seul rayon de soleil qu'il lui restait.

En serrant la sangle de son sac contre sa poitrine, Mirai ne perdit pas de temps à s'élancer hors de chez elle, abandonnant le sinistre document à même le sol.

Elle eut quelques difficultés à retrouver son chemin, sur la route déserte seulement éclairée par les lampadaires. Elle se félicita d'avoir pensé à prendre une veste avant de sortir, la fraîcheur de cette nuit de printemps la prenait au corps, la faisant grelotter sur place.

Si elle se remémorait correctement comment aller à l'hôpital, elle n'était qu'à quelques rues de sa destination. Elle se trompa de chemin une fois, en oubliant de tourner à un carrefour, mais arriva finalement devant le bâtiment entièrement illuminé. Il faisait toujours nuit noire, et il devait être aux alentours de cinq heures du matin.

Hésitante, elle repéra la porte par laquelle elle avait l'habitude d'entrer, sursautant presque à cause des portes coulissantes qui s'ouvrirent devant elle.

Jujutsu Kaisen - Satoru x OC // A Reason To StayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant