Acte XXXX

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(Presque 1000 votes, ça y est! Je suis tellement émue, je ne pensais pas que cette fiction plairait ainsi (surtout que c'est ma première sur JJK), je vous remercie pour votre soutient!)

      
     
      
      
Lorsqu'elle reprit finalement connaissance, elle avait un goût abominable sur la langue. Passées quelques secondes, elle se rendit compte que c'était un goût qu'elle connaissait plutôt bien, et qui faisait remonter en elle d'horribles souvenirs.

Celui de l'hôpital, celui des anesthésiants et des anti-douleurs. Si elle avait pu, elle se serait relevée d'un seul coup, mais son corps ne voulait pas lui répondre. Ses paupières étaient plus lourdes que du plomb.

Ce fut son ouïe qui revint après le goût. Des bips réguliers, qui témoignaient très certainement de sa présence dans ce lieu qu'elle fuyait comme la peste.

Le toucher fut le suivant. Des aiguilles étaient enfoncées ici et là dans sa peau, qui la faisaient grimacer sans qu'elle ne puisse s'en empêcher. Puis, l'odeur arriva, qui la frappa de par sa différence.

Une odeur de lavande, aussi agréable à sentir qu'elle contribuait à l'apaiser. Ce n'était pas pour rien qu'elle prenait toujours soin de garder une bougie de cette senteur dans son appartement, et qu'elle arrosait tous les jours le petit pied de lavande qui poussait sur son balcon.

Ce fut cette délicieuse odeur qui eut raison d'elle. Elle lui donna le courage d'ouvrir les yeux, avec toute la peine du monde. Elle qui attendait cependant de voir le plafond stérile et blanc d'un hôpital, elle eut la surprise de découvrir...

Du bois. Des lattes de bois méticuleusement poncées et vernis, qui s'emboîtaient l'une dans l'autre sans qu'aucune imperfection ne vienne troubler le tableau. Où se trouvait-elle actuellement...?

Ce fut à cet instant qu'elle entendit quelque chose d'autre, en plus des bips des machines auxquelles elle se savait reliée. Le froissement des vêtements, puis le matelas sur lequel elle était allongée qui s'affaissa quelque peu.

Puis, alors que ses yeux luttaient désespérément pour ne pas se refermer, un visage apparu juste au-dessus d'elle, l'arrachant de sa contemplation du plafond.

Un visage qu'elle connaissait très bien, avec des yeux d'une couleur bleue presque angélique, cachés derrière une paire de lunettes noires.

Puis, un peu plus haut, des cheveux blancs comme la neige. Sans pouvoir s'en empêcher, cette vue lui arracha un sourire. Si elle rêvait encore, cette vision était sans conteste le plus beau des songes.

Ce fut cet instant que choisi le songe pour casser toute la magie du moment. 

-Je sais que j'ai l'air d'un ange vu comme ça, mais ne vas pas croire que je t'amène au Paradis pour l'instant. Je serai éternellement maudit sinon, pour avoir fait une telle chose à une si belle femme.

Si sa gorge ne la faisait pas autant souffrir, elle aurait volontiers éclaté de rire à ces stupidités assumées. A la place, elle se contenta de rouler des yeux, alors que son interlocuteur ne se gênait lui pas pour ricaner de sa propre blague.

En voyant que sa camarade alitée tentait de se relever, son rire se fana cependant quelque part dans sa gorge. Il vint alors, d'un simple geste du doigt, presser doucement ce dernier sur le torse de Mirai, juste au-dessus de sa poitrine, afin de la forcer à rester allongée.

Etrangement, elle ne s'opposa pas à ce contact, qui la rassura même volontiers. Elle se remémora les évènements qui l'avait très certainement menée ici, et une mince douleur se fit sentir au niveau de son cœur, histoire de lui rappeler les détails de toute cette sinistre histoire.

Jujutsu Kaisen - Satoru x OC // A Reason To StayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant