Jujutsu Kaisen - Satoru x OC // A Reason To Stay

Epilogue

(L'image utilisée dans ce chapitre m'appartient! Aussi, assurez-vous de bien lire le chapitre des remerciements qui suivra directement celui-ci car je pose des questions importantes dessus, qui seront écrites en gras ^^ bonne lecture!)
       
     

La salle fut plongée dans le noir quelques instants seulement, ce qui fut suffisant pour faire monter la tension en lui comme il en était rarement le cas. Plus personne ne parlait, les quelques conversations qui étaient de mise quelques secondes auparavant s'étaient tues.

Le tissu des accoudoirs était presque désagréable sur ses avant-bras, si ce n'était pour la petite main qui était maladroitement placée sur son bras droit, et une seconde sur sa gauche, qui le firent se calmer quelque peu.

Il sentait son cœur battre à tout rompre, alors que les lumières se rallumaient enfin, révélant une salle immense, remplie de sièges parfaitement alignés et de spectateurs qui se mirent à applaudir à peine purent-ils apercevoir ce qu'il se passait sur la scène devant eux.

Lui, de là où il se trouvait, avait une vue imprenable sur cette dernière. Quelques personnes se trouvaient sur la gigantesque scène en bois clair, encadrée de rideaux rouges sombre, avec des projecteurs qui était braqués directement sur le petit groupe de danseurs, alors qu'une musique entraînante commençait à se jouer.

Cinq personnes, dont une qu'il connaissait très bien. Extrêmement bien même. 

Il ne put faire autrement que de suivre les autres en applaudissant, incapable cependant de trouver le courage de crier des encouragements et de siffler de joie comme les autres spectateurs le faisaient. Ses deux aînés compris, Saya et Ume, qui n'hésitaient pas à hurler de toutes leurs forces pour encourager les danseurs.

Satoru, lui, était subjugué par la prestance que dégageait sa femme, au centre du petit groupe sur scène, qui souriait de tout son soûl au public venu l'acclamer. La musique s'emballait, la mélodie faisant irrésistiblement se mouvoir les danseurs sur son rythme entraînant.

Pour la première fois depuis longtemps, Satoru était sans voix. Il regardait Mirai, sa femme, danser comme si elle était faite pour cela depuis la nuit des temps. Comme si elle avait attendu cet instant toute sa vie. Il regardait son sourire, son souffle rapide qui s'accentuait à mesure que la musique se jouait, et la façon dont elle ne semblait faire plus qu'un avec la mélodie.

De là où il se trouvait, à quelques mètres seulement de la scène, il pouvait apercevoir chacun de ces petits détails. Les autres danseurs étaient doués, eux aussi, mais ses yeux restaient braqués sur le corps d'une certaine femme aux longs cheveux noirs, aux pupilles d'une couleur d'encre et pleines d'étoiles.

  

Sa femme. La mère de ses enfants, ceux qui sautaient justement partout de chaque côté de lui en criant le mot "maman". Si Mirai pouvait les entendre ou les voir, parmi toute cette foule et toute cette agitation, il ne savait pas vraiment.

Mais il était certain qu'elle pouvait sentir leurs regards et leurs encouragements de là où elle se trouvait, plongée dans son petit monde où la danse était plus important que tout. 

Les musiques défilèrent, les cris des spectateurs ne se tarissant nullement jusqu'à la fin, demandant même une autre performance qu'il obtinrent finalement, avant que la musique ne redevienne calme, permettant aux danseurs, couverts de sueur et haletant, de saluer leur public et de remercier chaque personne d'être venue les admirer ainsi.

Tous les spectateurs s'étaient levés, Satoru le premier, en prenant bien soin de s'assurer que ses enfants étaient toujours à ses côtés, et applaudissait à tout rompre, les yeux toujours résolument figés sur la silhouette d'une certaine femme aux cheveux sombres. Son cœur explosait de bonheur et de fierté, qui ne fit que se renforcer lorsqu'il surprit une conversation qui avait lieu juste derrière lui.

-Tu te rends compte que la danseuse du milieu est fragile du cœur? On dirait pas comme ça, elle est impressionnante! 

-Jamais je pourrai faire un truc pareil, moi...

C'était vrai. Mirai s'était littéralement battue pour réussir à surmonter ses problèmes de santé, et ce peut importe la douleur. Aujourd'hui, même si ce n'était pas toujours chose aisée, elle continuait de repousser les limites de ce qu'elle pouvait faire grâce à la simple idée de pouvoir réaliser ses rêves les plus chers.

Et Satoru ne pouvait s'empêcher de penser que cette femme était tout simplement magistrale. Cette femme qui était justement la sienne, pour toujours et à jamais.

Son sourire s'accentua lorsque des yeux couleur d'encre et pétillant de milles feux se posèrent sur lui et leurs enfants, alors que leur propriétaire saluait encore la foule et que les présentateurs de l'évènement remerciaient chacun des collaborateurs à la réussite indéniable de ce spectacle.

La brune croisa le regard de Satoru par-dessus les lunettes qu'il portait, et l'euphorie la plus totale s'empara de son propre sourire, miroir de celui que portait l'homme aux cheveux blancs. Elle le voyait applaudir à tout rompre, et les deux petits enfants à côté de lui sautaient littéralement sur place, heureux que leur mère les ait enfin repérés. Leur petit dernier, qui était né il y presque un an de cela, devait se trouver chez l'un des parents de Satoru à l'heure actuelle, trop petit pour assister à ce genre d'évènement.

Non loin de sa petite famille, Mirai put voir que ses anciens élèves se trouvaient également là, et qu'ils semblaient avoir eux aussi apprécié le spectacle, puisqu'ils faisaient de grands gestes et hurlaient des félicitations à tout rompre.

Mirai posa de nouveau ses yeux sur Satoru, qui la regardait à présent avec amour, tout l'amour qu'il lui portait depuis toutes ces années. Cet amour qui l'avait sauvée. Ce qui rappela alors à Mirai l'autre rêve qu'elle nourrissait depuis toute petite.

Sans qu'ils ne s'en soient réellement rendus compte, un foyer était ce qu'ils avaient toujours rêvé d'avoir. Et aujourd'hui, ce rêve était devenu réalité. Leur petite routine quotidienne était devenue indispensable, et pour rien au monde ils ne l'auraient abandonnée.

Cette petite routine qui était devenue leur raison de vivre.

Leur raison de rester dans ce monde.

Fin