Voisins De Palier [BxB]

Chapitre 19

Trois jours. Cela fait trois jours que je suis rentré. Trois jours que je pleure comme un con dans ma chambre ou dans mon canapé. Mon père est encore ici et me réconforte à chaque fois. Je sais que pour lui, ce n'est pas évident et que ça doit être chiant d'être sans cesse derrière moi. Je suis une vraie loque. Je mange quand même mais je ne prends pas la peine de m'habiller. Je vais quand même à la douche. Je ne suis pas dégueulasse à ce point même si je ne vais pas très bien. Je suis actuellement dans mon canapé, emmitouflé dans une couverture en train de regarder des clips vidéo. D'un seul coup, la télé se ferme et je lève les yeux pour voir mon père devant moi. Il a les bras croisés et me regarde sévèrement.

– Je sais que je t'ai dit que je te laisserais le temps d'aller mieux mais là, c'est abusé. Je sais que tu es mal et que tu t'en veux mais ce n'est pas en restant dans ton canapé à te morfondre que tu vas arranger les choses. Il est temps que tu te bouges le cul Charlie ! Alors tu vas te lever, prendre une douche, t'habiller et aller travailler. On parlera de comment reconquérir ton copain quand tu reviendras. Allez, on s'active ! Intervient mon père.

Je le regarde comme s'il était un ovni et il me prend le bras pour me relever. Il me pousse dans ma chambre, prend des affaires et m'embarque dans la salle de bains avant de fermer la porte. Je me retrouves, seul, comme un con.

– Tu as quinze minutes pour te préparer. Ajoute mon père derrière la porte.

Je percute ce qu'il vient de se passer et me déshabille avant d'aller sous l'eau chaude. Une fois que je suis lavé, je m'habille. Ça va il a choisi de bons vêtements. Je me coiffe un minimum et me parfume. Je fais un gros effort pour le coup. Je ressors de ma salle de bains et rejoins mon père dans mon séjour. Il me scrute de haut en bas avant de dire.

– Parfait. Maintenant, au boulot !

– Papa...

– Ne discute pas. Tu as loupé trois jours.

– Un et demi. Je n'y vais pas le lundi et il est que quatorze heures. Répliqué-je.

– Ne chipote pas et dégage de cet appartement pour aller travailler.

Je ne réponds pas et fais ce qu'il me dit. Il me parle comme à un de ses potes mais en même temps, il m'engueule. Il est vraiment un père à part. Je monte dans ma voiture et vais en direction de l'agence. J'espère ne pas trop me faire engueuler. En plus, même si je suis propre et présentable, ma tête reste une catastrophe. Je ne ressemble à rien avec ces cernes horribles et ce teint pâle.

Une fois sur place, je me gare et sors de ma voiture. Allez Charlie, tu peux le faire. J'entre dans la bâtisse et personne n'est là pour m'accueillir enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que Laurent se positionne devant moi. À première vue, il est en colère. Je tente un sourire mais rien ne change. Bon je vais passer un sale moment. Il m'entraine dans son bureau et Georges arrive quelques minutes plus tard. Ils me demandent de m'assoir et je m'exécute sans broncher.

– Depuis quand un mannequin ne vient pas travailler sans prévenir ? Demande Laurent sur un ton glacial.

– Je suis désolé mais j'avais des problèmes d'ordre personnel.

– Ce n'est pas une raison ! Crie-t-il. Tu aurais pu prévenir ! On est en retard sur les photos à cause de toi ! Tu dois poser avec un type et en boxer.