Memories | [MarcoxAce]

Chapitre 4 - Un mec étrange

Portgas D Ace

Il y a 24 minutes

Première journée de cours. Souhaitez-moi bonne chance !

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Sabo

Merde à toi ! Et n'oubli pas la mission dont tu es chargé ! J'attends ton compte rendu ce soir ! ;)

Max

C'est quoi la mission ? Bonne chance, Ace. Ma rentrée, c'est pour après-demain, je commence à flipper aussi...

Sabo

Max, la mission d'Ace est classée top secret. C'est bête hein ? Courage pour ta rentrée. J'imagine que rentrer en prépa à Louis-le-Grand, c'est un challenge...

Portgas D Ace

Mdr la mission top secrète. Allez, courage Max. Même si je te comprends. Toi, tu n'auras pas de palmiers, rue Saint-Jacques. Eh ouais, on ne peut pas tout avoir !

Max

Comment il se la joue l'autre avec ses palmiers !

Sabo

Ne l'écoute pas Max, c'est de la provocation. Rien d'autre que de la provocation. Viens, allons prendre un verre rue Soufflot tous les deux, sous un ciel gris et des marronniers desséchés !

Portgas D Ace

XP

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Whitey arriva pile à l'heure. Je l'attendais devant la grille du mas quand elle déboula dans sa voiture noire.

La matinée était belle, toujours surplombée par ce ciel bleu immense. Je pourrais m'habituer à ce temps... Mes pensées dérivèrent vers Sabo et Max qui allaient étudier tous les deux dans le quartier grouillant de Saint-Michel à Paris. C'est là que je serais allé, moi aussi, si j'étais resté dans la capitale. J'aurais déjeuné avec eux entre deux cours. Nous serions allés travailler tous les trois à la bibliothèque Sainte Geneviève, solennelle et chargée d'histoire. Oui, ça aurait été bien aussi. Et le mieux, c'est que j'aurais vu Max tous les jours, ou presque. Peut-être qu'enfin j'aurais trouvé le courage de lui avouer mes sentiments. Quoique... j'avais eu presque deux ans pour le faire mais j'avais laissé passer ma chance. Un regret me serra le cœur à cette pensée. Pourquoi avoir tant hésité ? J'avais eu tellement d'occasions de lui envoyer un signal, de lui faire comprendre que.... Pourtant je ne l'avais pas fait. Maintenant, nous étions loin l'un de l'autre et la distance avait dépouillé notre relation de ce caractère d'évidence. Était-il trop tard pour agir ? J'espérais que non, que mon absence lui ferait prendre conscience qu'il ressentait quelque chose, que mon changement de vie me rendrait plus hardie et que j'oserais enfin, un jour, lui avouer mon trouble.

En attendant, la vie en avait décidé autrement et j'étais ici, dans le Var, sous le soleil, bercée par la brise charriant des parfums d'olivier, de bruyère... Whitey ouvrit la fenêtre de son côté, passa sa tête souriante pour me saluer.

- Hé ! Ace, tu grimpes ?

Sans traîner, je montai près d'elle.

- Merci, Whitey, c'est vraiment sympa de faire le taxi.

- Arrête de dire des bêtises, je vais au même endroit que toi. Autant optimiser ma voiture. Le covoiturage, c'est une façon d'être écolo, non ?

Elle referma aussitôt sa vitre pour ne pas gâcher la climatisation qui soufflait, pulsant un air frais dans le véhicule - au temps pour l'écologie ! - et monta la musique à fond.