Memories | [MarcoxAce]

Chapitre 3 - Un doux rêve

Portgas D Ace

Il y a 14 minutes

Bienvenue à Garance, ma voisine, ma pote de fac, et ma nouvelle amie Facebook ! Trop fort non ? :)

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Whitey Bay

Merciiii pour cet accueil ! On ne se quitte plus : en vrai, dans le virtuel, c'est dingue, non ?

Sabo

Salut Whitey, enchantée ! Tu surveilles bien notre petit Ace, hein ?

Whitey Bay

Pas de problème Sabo, je l'ai à l'œil, il ne peut pas m'échapper ! x)

Portgas D Ace

Vous avez fini tous les deux ? Je suis un grand garçon ! Non mais !

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L'après-midi avait filé à toute allure : papa, qui n'avait pas beaucoup de temps à cause des travaux dans les dépendances qui ressemblaient davantage, pour l'instant, à un chantier d'après-guerre qu'à des chambres d'hôte, m'avait pressé pour m'accompagner au supermarché et à la librairie afin d'acheter les quelques fournitures nécessaires à mon année, puis je m'étais consacré à la pile de papiers à remplir et au choix des options. Enfin, je trouvai un moment pour raconter ma journée à maman qui avait rongé son frein tout ce temps - en l'aidant à préparer le dîner. J'étais assis à table et je posais l'une après l'autre les pommes de terre que j'avais consciencieusement épluchés dans un saladier, tout en papotant. Maman m'écoutait attentivement, posant des questions parfois, alors que des fumets alléchants flottaient dans l'air. J'aimais bien tenir compagnie à maman dans la cuisine. A Paris, nous avions une pièce étriquée, où la petite fenêtre ne suffisait pas à faire pénétrer la lumière. Ici, elle était immense, la baie vitrée s'ouvrait sur le verger, et une belle fenêtre, au-dessus de l'évier, donnait sur le jardin. Une grande table de bois poli par le temps occupait l'espace central, entourée de chaises dépareillées qui avaient appartenu à mes grands-parents. Contre les murs, des meubles massifs servaient à ranger la vaisselle, encadrant une énorme cheminée de pierre, dont l'âtre était froid depuis belle lurette, surmontée d'énormes bassines et casseroles de cuivre qui n'avaient plus d'autre utilité que la décoration.

Ma mère prévoyait de refaire toute la pièce dès que les chambres d'hôte commenceraient à rapporter de l'argent, mais j'espérais secrètement qu'elle s'habituerait au charme de la cuisine actuelle et n'y toucherait pas. Je l'adorais ainsi, avec son allure vieillotte, ses parfums anciens, ses craquements, son carrelage ébréché, ses rideaux à petites fleurs cousus par ma grand-mère.

Crapule, allongé dans le panier de Biscotte, suivait de ses yeux globuleux tous les allées et venues de maman et semblait lui aussi apprécier l'ambiance des lieux.

- Je suis contente que tu aies retrouvé une amie, déclara maman après que je lui ais raconté notre rencontre inespérée.

C'était, pour moi, l'événement le plus important de la journée. Je n'avais pas encore assez de matière pour décrire mes cours, mes profs ou mes autres camarades d'amphi.

Une fois ma corvée de patates achevée, je remontai dans ma chambre afin de tenir ma promesse faite ce matin : sortir de sa housse mon meilleur ami, mon confident, celui qui m'apportait du réconfort quand ça n'allait pas, qui me transportait de joie quand il m'offrait ses plus belles sonorités, mon violoncelle.

Bien capitonné dans sa protection, il était posé près de mon armoire. Je m'en voulus de l'avoir oublié si longtemps. Depuis le déménagement, je ne l'avais pas touché, et ce n'était pas glorieux. J'allais bientôt reprendre les cours au conservatoire, et je craignais le pire, après deux mois passés sans m'entraîner. Je le sortis précautionneusement du cocon solide qui l'abritait et le descendis dans le jardin. Jouer à l'extérieur, voilà quelque chose que je n'avais encore jamais fait, mais j'étais sûr que faire vibrer mon archet en accord avec la nature qui m'entourait serait une expérience magique.