Memories | [MarcoxAce]

Chapitre 34 - Nouvelles répétitions en vues

Portgas D Ace

Il y a 34 minutes

Visiblement, j'ai dû dormir pendant des mois, parce que l'été est déjà là !

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Whitey Bay

Tu as vu ? C'est dingue ce temps ! J'hésite presque à remettre mes sandales.

Sabo

Je suis jaloux ! Ici il fait un temps tout pourri. Retiens l'été encore un peu, histoire que j'en profite à mon arrivé !

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La météo n'avait pas menti : il faisait plus de 23 °C ce matin, ce qui était assez incroyable, vu que nous étions début décembre.

- Ah, c'est ça, le Sud ! m'avait lancé Whitey dans la voiture dont nous avions descendu les vitres pour laisser l'air léger caresser nos visages.

Mon amie avait changé de coiffure hier après-midi. Elle avait coupé ses cheveux en carré plongeant arrivant aux épaules. Elle était encore plus magnifique ainsi et je ne tarissais pas d'éloges. Naturellement, pendant tout le trajet, notre principal sujet de conversation fut capillaire.

C'est pour cette raison que je n'eus pas le temps de la prévenir. Sa réaction fut inévitable : elle poussa une exclamation de surprise en apercevant la voiture de Marco sur le parking du campus.

- Ace ! Il est revenu ! Regarde !

Elle pointa du doigt le Marco en question qui se tenait un peu plus loin, entouré d'un groupe de potes visiblement heureux de son retour.

En silence, je soupirai de soulagement. Hier soir, il m'avait reconduit à la maison en traversant la pinède, mais nous n'avions pas reparlé de son éventuel retour, nous contentant de marcher côte à côte, dans le silence de la nuit. Il faisait encore doux, et Crapule nous attendait à la lisière de la forêt. En nous voyant déboucher, il s'était précipité vers nous en aboyant de joie.

- Il est content de te voir, avais-je fait remarquer à Marco, qui s'était accroupi pour le caresser.

- C'est un gentil chien.

- Ouais, il est nul, tu veux dire. Je l'ai pris dans ma chambre pour me prévenir de ton arrivée, la dernière fois où tu t'es incrusté chez moi, il n'a même pas réagi !

- Parce qu'il m'aime bien.

- Enfin quand même, quand il te voit en oiseau, sur les branches des arbres, il aboie comme un malade...

Je m'étais soudainement mordu la lèvre : par cette simple phrase, j'avais avoué que je connaissais le secret de Marco alors que nous n'en avions jamais parlé.

Ça n'avait pas eu l'air de le déranger. Il avait éclaté de rire et m'avait regardé par en dessous, vu qu'il était toujours accroupi à côté de la Bestiole.

- Tu crois vraiment que je rentre dans ta chambre comme ça ? Enfin Ace, quand je suis en oiseau, je ne passe même pas par le cadre de ta fenêtre !

Son rire avait retenti encore, joyeux, inhabituel. Je ne l'avais jamais connu si léger, insouciant presque, comme si le poids qui l'écrasait auparavant avait disparu. Crapule s'était trémoussé de plaisir en couinant.

J'avais croisé les bras devant mon torse, en prenant un air vexé. Bon, d'accord, je l'étais un peu. Il avait raison, il était beaucoup trop grand pour pénétrer comme ça chez moi. Quelle naïf j'étais... Une fois de plus, je m'étais senti idiot devant lui, mais finalement, je m'étais rendu compte que, à cet instant, ça ne me dérangeait pas, et je m'étais esclaffé aussi.