Memories | [MarcoxAce]

Chapitre 36 - Retrouvailles

Portgas D Ace

Il y a 12 minutes

C'est la première fois de ma vie que je m'apprête à passer mon anniversaire au printemps ! Je me demande si je vais garder l'idée de la raclette, il fait trop chaud !

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Whitey Bay

J'avoue qu'il fait un temps incroyable. Même pour la région c'est exceptionnel. Mais garde la raclette au programme, ça risque de ne pas durer.

Sabo

Je m'en fiche de ce qu'on mange pour ton anniversaire, moi. Tu peux me nourrir de tofu, tant que je suis chez toi, avec toi, tout me convient !

Whitey Bay

En tout cas, ce temps, ça donne un goût de bonheur à chaque instant de la journée, vous ne trouvez pas ?

Portgas D Ace

Si, je trouve. Le soleil brille dehors, et dedans aussi.

Thatch

Oh les gars, arrêtez de dégouliner comme ça, je vous en prie. C'est la chaleur qui vous ramollit la cervelle ou quoi ?

Whitey Bay

Jaloux !

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Le temps ressemblait à un filet d'eau clair, régulier, qui coulait sans moyen de l'arrêter. À l'approche des fêtes, le travail à la fac s'était un peu relâché. Je passais beaucoup de temps à répéter ma partition de violoncelle pour le conservatoire et celles pour le groupe. J'avais abandonné l'idée de faire une grande fête pour mon anniversaire. Mes envies actuelles ressemblaient plus au besoin d'une grosse couverture moelleuse drapée autour de mes épaules : simplicité, chaleur, harmonie... depuis que j'avais retrouvé Marco en haut de la tour, depuis qu'il m'avait prouvé qu'il était bien l'homme mystérieux de mes rêves, la bulle qui s'était formée et nous enveloppait semblait ne pas vouloir éclater. Elle continuait à briller autour de moi. Je marchais sur un tapis de plumes, je vivais dans un monde de clarté.

Whitey avait accepté, un peu renfrognée, mon changement d'humeur.

- C'est dommage. Dix-huit ans, c'est l'occasion d'organiser une grande fête.

- Je n'ai pas besoin d'une grande fête, on la fera avant la date. Et puis je vais inviter Izou. En petit comité, tu auras plus l'occasion de lui parler en tête à tête.

Ça avait été l'argument ultime qui l'avait ralliée à ma cause. Une poignée d'amis, un bon feu dans la cheminée, une raclette, des rires et des conversations, ça me ressemblait davantage. Finalement, en me déposant à la maison, Whitey était parfaitement convaincue que ma petite réunion serait le meilleur moment de l'année.

En raison des journées courtes du début d'hiver, il faisait nuit, quand j'arrivais chez moi après les cours. Cela donnait une ambiance particulière aux soirées à la maison. Le mas était un cocon douillet de chaleur et de lumière dans les ténèbres denses de l'extérieur. En pleine campagne, on se sentait très vite isolé. L'habitation la plus proche était celle de mon oncle et, en raison du relief et de la végétation, nous ne la voyions pas d'ici. Le monde pouvait disparaître autour de nous que nous ne nous en rendions pas compte. Quand je vivais à Paris, il y avait toujours de la lumière, du bruit, du mouvement, que ce soit dans la rue ou chez les voisins. Ici, nous étions seuls et, bien qu'il n'ait pas vraiment prouvé son efficacité jusqu'à présent, je trouvais rassurant de savoir Crapule avec nous, quand nous éteignions les lumières.