Chapitre 21 - Le temps des révisions~

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Portgas D Ace

Il y a 56 minutes

Je reste dans les considérations du temps qui passe. Bientôt mon anniversaire. Je vais être vieux.

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Sabo

Tu arrêtes, oui ? C'est dans un mois et demi, le jeune qui n'est pas encore majeur !

Portgas D Ace

Oui, peut-être, mais pour mes 18 ans, je veux faire un truc spécial et je n'ai aucune idée !

Whitey Bay

Je vais t'aider à en avoir, des idées, t'en fais pas.

Sabo

Vu que tu le fais après Noël, je peux prendre un billet et descendre te voir.

Portgas D Ace

Ce serait un super cadeau !

Thatch

J'aurai le droit d'être là ?

Portgas D Ace

Évidemment !

Thatch

Coooool !

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La folie des partiels commençait. Pas de vacances de la Toussaint pour nous, étudiants, par contre des examens à foison, de quoi nous occuper et nous laisser exsangues pour les fêtes de fin d'année.

Le dimanche, lendemain du concert, je me rendis chez Whitey pour réviser avec elle. Comme elle n'habitait pas trop loin, je fis l'effort de sortir mon vélo du garage. En traversant le village endormi, j'admirai les petites maisons provençales et colorées qui s'alignaient dans les rues inégales, les platanes énormes plantés sur les places, nus en cette saison, mais dont la large ramure laissait deviner l'étendue de l'ombre prodiguée par ses feuilles en été.

Je croisai quelques chats solitaires, les voitures qui suivaient la route du marché minuscule où l'on pouvait trouver du fromage de chèvre produit dans la ferme d'à côté, des olives à l'ail, des nappes et des plats décorés de lavande et de cigales. Pour ne pas être pris dans la foule, j'évitai la place où se dressaient les étals entre lesquels j'aimais tant flâner l'été, quand tous les parfums des épices, des fruits gorgés de soleil, des fleurs se mêlaient en un bouquet enivrant.

Enfin, j'arrivai chez Whitey. La maison de ses parents se situait au bout d'une ruelle, presque à l'extérieur du village. Elle me guettait déjà et vint à ma rencontre pour ouvrir la grille de la cour. Le lierre sur les pierres de la façade attendait son heure pour faire exploser ses feuilles brillantes jusqu'au toit, encadrant les fenêtres de grappes ruisselantes. Pour l'heure, il n'était plus que tiges noires et sèches, tristes, surmontées par ce qui ressemblait à de fines pattes crochetées dans la brique.

- Prêt à te farcir les neurones ? demanda-t-elle en guise de bonjour.

- Non, mais je n'ai pas le choix, soupirai-je en montant les quelques marches de son perron. Tes parents ne sont pas là ?

- Non, ils sont à leur ciné-club. Aujourd'hui, ils projettent "Autant en emporte le vent".

- J'avais vu ce film avec ma mère quand j'avais treize ans et j'avais adoré. J'aime bien ce film.

Whitey fit une petite moue.

- Moi, non. Je déteste la fin !

- La fin ?

Memories | [MarcoxAce]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant