Reine des Mondes T1 - Vie de Vampire [Terminé]

→ Chapitre 4

✒ Corrigé

Flynnt et moi courûmes pendant une dizaine de minutes environ avant de nous arrêter. Je regardai autour de moi : nous étions toujours dans l'enceinte du cirque. Il n'y avait rien. Personne dehors. Cela devenait de plus en plus bizarre.

En marchant quelques minutes, je découvris un grand bâtiment. La porte était haute d'à peu près deux mètres. Je l'ouvris et nous y entrâmes. Ce que je découvris me figea sur place. C'était une écurie. Les animaux étaient tous des créatures surnaturelles : il y avait des pégases, des licornes, des hippogriffes, des chimères et même des griffons !

Alors ça non plus, je ne m'y attendais pas ! Mais dans quel pétrin je m'étais encore fourrée, bordel de merde ?! Les animaux me regardaient comme fascinés. Décidément, je ne comprenais plus rien.

En avançant dans l'allée de l'écurie, je découvris un box vide. Je décidai donc de m'y installer avec Flynnt. Je m'allongeai par terre, me remémorant tous les événements de cette matinée. J'avais tellement de questions qui me trottaient en tête. Je ne savais pas par où commencer. Puis je me lançai ; je regardai Flynnt et commençai à l'interroger :

- Flynnt, que s'est-il passé pendant ces deux semaines ? lui demandai-je.

- Plein de choses et je peux te dire que Steve a joué un rôle particulier lors de ces deux semaines, me dit-il.

- QUOI ? IL T'A FAIT QUELQUE CHOSE ? IL T'A BLESSE ? DIS-LE MOI QUE JE LUI REGLE SON COMPTE A CE VAMPIRE ? hurlai-je.

- Calme-toi, tu vas leur faire peur, me dit-il en me montrant les animaux qui me regardaient bizarrement.

Si ça continuait, j'allais péter un plomb. Allez même savoir si ce n'était pas déjà le cas !

- Ok, soupirai-je, mais alors bouge-toi de me dire ce qui c'est passé.

- Bien : quand Crepsley est venu te chercher, je me méfiais. Je suis resté à côté de toi tout le temps qu'il a fallu pour rejoindre le cirque du freak. Quand on y est arrivé, plein de gens ont accouru vers nous. J'étais surpris par ce monde, je pensais qu'ils voulaient te faire du mal donc je les ai attaqués pour que personne ne t'approche. Même Crepsley qui te tenait dans ses bras, t'a lâché et tu es tombée. Je t'ai vu étendue sur le sol, j'ai accouru vers toi. J'étais debout près de toi, voir même collé à toi, babines retroussées, en grognant, le poil hérissé. Crepsley a essayé de me calmer mais je l'ai attaqué et je lui ai mordu la main. Pour se défendre, il m'a donné un coup de pied à la figure. Je l'ai lâché. J'allais l'attaquer de nouveau, mais j'ai senti quelqu'un s'approcher de toi. En me retournant, j'ai vu une femme qui essayer de te soulever pour t'emmener je-ne-sais-où ; ce qui étais sûr c'est qu'elle voulait m'éloigner de toi. Je me suis alors jeté sur elle mais quelqu'un m'a propulsé sur le côté. En me relevant, j'ai vu Steve. Il me défiait du regard avec un sourire en coin. Il ne voulait pas que je t'approche, et moi je ne voulais pas qu'on t'approche. Je lui ai montré les crocs et je l'ai attaqué mais il m'a esquivé en bondissant derrière moi. Je n'ai même pas eu le temps de me retourner qu'il s'était déjà plaqué sur mon dos et il m'avait enfilé une muselière. Il m'a aussi attaché les pattes avant et m'a mis un collier avec une laisse. Je me suis débattu mais il continuait de me traîner avec cette laisse puis il m'a jeté dans une cage et m'y a enfermé. Une fois le verrou fermé, il a dit à tout le monde que le spectacle était fini et qu'ils pouvaient partir. Quand je l'ai vu s'approcher de toi, je me suis jeté sur la cage pour briser le cadenas. N'y arrivant pas, j'ai fixé Steve dans les yeux. Il t'avait prise dans ses bras ; son expression avait changé. Si je n'étais pas en colère j'aurais dit que tu lui faisais de l'effet car son regard s'était adouci en te regardant. Et lorsqu'il a tourné la tête vers moi, son expression était redevenue sournoise avec une lueur de défi.

- Il t'a attaché ?! répétai-je abasourdie. Et il t'a mis dans une cage.

- Oui et crois-moi, je n'en ai pas gardé un bon souvenir : j'y suis resté enfermé une semaine entière, me disait le familier.

- Je vais le tuer. Dès que je le vois, je lui pète les dents et lui arrache les bras. Personne ne dois te faire de mal. Tu es mon chien, mon familier, mon meilleur ami. Personne ne doit lever la main sur toi, rétorquai-je avec rage.

- Et personne ne doit t'en faire : tu es ma meilleure amie, m'avoua-t-il.

En prononçant ces phrases, il s'approcha de moi et me lécha affectueusement le visage.

- Comment tu es sortit de la cage au fait ?

- C'est simple Crepsley est venu me voir. Il m"a dit qu'il m'emmènerait te voir pour me prouver que tu étais en sécurité si je me calmais.

- Et tu t'es calmé, c'est ça ?

- J'ai grogner quelques seconde avant de le faire. C'était la seule solution pour savoir s'il disait vrai ou pas.

- Et dans l'état dans lequel tu m'as trouvée au final, tu étais satisfait ?

- Dès que je t'ai vue, j'ai sauté sur le lit où tu étais installée, et je me suis allongé sur toi. Je n'ai fait attention à personne, j'étais bien trop content de te retrouver !

- J'imagine... et après il s'est passé quoi ?

- J'ai veillé sur toi et visité les environs, en étant bien entendu sous la garde de ce cher Steve après tout les dégâts que j'avais causés. Il voulait qu'on me surveille H24.

- J'imagine que c'était l'amour fou entre vous, dis-je d'un ton taquin.

- C'est ça, moque toi ! On verra bien si tu feras encore la maline quand tu verras ce qu'il te réserve, me dit-il la gueule ouverte, langue pendante, signe qu'il était très amusé par ce qu'il disait.

- Ils ont prévu quoi ? Qu'est-ce qu'ils veulent me faire ? dis-je paniquée.

- Ils veulent te faire suivre un entraînement et devine qui va t'entraîner ? aboya-t-il de joie tellement il se délectait de ma réaction.

Je me relevai brusquement pour faire face au regard ambré de Flynnt.

- Ne me dis pas que c'est le vampire qui va m'entraîner ?!

- Si.

- Non, mais dans quoi je me suis encore fourrée ?! me lamentais-je.

- C'est pas ma faute si t'es un aimant à problème aussi.

Je lui ai jeté du foin en pleine figure. Je détestai quand il avait raison. Même quand il ne parlait pas, il suffisait que je croise son regard pour deviner ce qu'il aurait pu me dire s'il m'avait parlé directement.

- Hé !

- Ça t'apprendra, dis-je.

Tout en se chamaillant, nous avons continué de discuter comme cela jusqu'au crépuscule, parlant de tout et de rien.

- Bon maintenant, laisse-moi dormir. Toute cette histoire m'a épuisée.

Je m'allongeai alors sur le tas de paille et de foin du box pour pouvoir être à l'aise pour dormir. Flynnt quant à lui, s'approcha pour s'allonger contre moi pour pouvoir me réchauffer. Et mon esprit partit vers le monde des rêves.