→ Chapitre 1

1.1K 49 7
                                    

Corrigé

Ma vie était tranquille et paisible - surtout tranquille - jusqu'au jour où un abruti mit le feu à ma maison...

Je vivais avec mes parents et mon petit frère. J'allais au lycée, mon frangin au collège pendant la semaine, tandis que le week-end, nous partions en famille dans notre maison secondaire au plein cœur de la campagne, dans un petit village pas très connu des milieux urbain.

Quelques semaines après mon anniversaire, lors d'un week-end -où nous étions à notre « maison rurale » - le dixième jour d'octobre, je suis partie avec mon chien : Flynnt. Je considérais cet animal comme étant mon meilleur ami. Un lien assez spécial m'unissait à lui : nous arrivions parfaitement à nous comprendre -bien qu'il ne parlât point notre langue étant donné que c'était un chien. Bref, comme je disais, je suis partie me promener vers le milieu d'après midi avec mon compagnon à quatre pattes au village.

Étrangement lors de notre promenade, une légère odeur de fumée se faisait sentir. Il était assez rare qu'un membre du village fît brûler des feuilles mortes en octobre ; habituellement cela arrivait en milieu du mois de septembre. J'en déduisis donc que quelqu'un se faisait griller quelques côtelettes sur un barbecue, profitant du peu de beau temps qu'il nous restait avant l'arrivée de l'hiver.

Après une longue promenade d'à peu près une demi-heure, je décidais alors de rentrer chez moi. Seulement l'odeur de brûlé que j'avais senti plus tôt se faisait de plus en plus forte. C'est au moment où nous avions dépassé la maison de notre voisine que je vis Flynnt courir et aboyer comme un fou en direction de la maison. Plus je poursuivais le chien noir, plus l'odeur envahissait mes narines. Regardant le ciel, je vis un épais nuage grisâtre. Je commençais à paniquer, mais ce fut seulement lorsque je me fus retrouvée face à ma maison en feu avec Flynnt qui essayait tant bien que mal d'abaisser avec ses pattes la poignée de la porte d'entrée que je compris l'enjeu de la situation.

Je me suis précipitée à l'intérieur, mon chien à mes trousses pour secourir ma famille. La première pièce que je fouillai fut le salon : la fumée commençait à s'épaissir, rendant la vue presque impossible ; les rideaux, ainsi que les meubles étaient en flamme. Il n'y avait aucune trace de ma famille. Avant que l'incendie ne se propage encore plus, je courus dans le couloir pour vérifier du côté des chambres. Il n'y avait rien non plus. Bien qu'il n'y ait pas trop de risques qu'on me réponde, j'ai commencé, désespérée, à les appeler, mais aucune réponse ne me parvint excepté les aboiements du chien.

Abattue, je m'écroulai sur le sol de la chambre de mon jeune frère en pleurs. Alors que je commençais à désespérer, j'entendis une voix qui me disait de me reprendre. Ne cherchant pas à comprendre d'où elle venait, je l'écoutai et essuyai mes larmes du revers de la main. Je commençais à m'asphyxier à cause de la fumée.

Je me relevai difficilement en toussant. Je sortis de la pièce pour me rendre à la chambre voisine, la mienne. J'ouvris rapidement mon placard et enfilai mon gilet de chasse et ma ceinture. Au moment où je pris mon arc et mon carquois remplit de flèches, une poutre me barra la route et m'empêcha de récupérer le seul objet qui allait me rester de ma famille : la dague de mon père.

Déterminée à le récupérer, je passai l'arc et le carquois par dessus mes épaules et enjambai rapidement le côté de la poutre qui n'avait pas encore pris feu et tendis ma main pour le récupérer. Alors que ma vue était sur le point de se brouiller, j'attrapai le manche du poignard. Je survolai rapidement la poutre mais me brûla la cuisse et le flanc droit dans les flammes qui s'y étaient propagées : elles m'arrachèrent un cri de douleur permettant ainsi à la fumée de rentrer dans mon organisme.

Je partis en courant et me me dirigea vers la cuisine. Je pris un sac à dos qui traînait par terre. J'y mis un paquet de gâteau qui était posé sur la table, une bouteille d'eau puis j'y rangeai la gamelle de Flynnt qui gisait à mes pieds. J'appelais le chien noir qui continuait ses aboiements tout en me dirigeant hors de la maison. Je trébuchai sur l'encadrement de la porte à peine hors de la maison, et tombai à terre où une toux grossière me prit. Flynnt sortit en folie à son tour. Lorsqu'il me vit, il commença à gémir et à me tourner autour. Relevant les yeux face à mon jardin, je vis les flammes se propager vers notre direction tandis que celles de la maison étendaient leurs doigts ardents vers nous. Me relevant avec difficulté, nous courûmes vers les abords de la forêt qui étaient environ à soixante mètre de ma maison. Sans me retourner, je rentrai directement dans la forêt.

Une trentaine de minutes de course plus tard, nous étions arrivés au sommet d'une colline. Nous nous installâmes et nous y passâmes la nuit. Le lendemain matin, nous reprîmes notre chemin sans savoir où aller. Nous parcourûmes ainsi une dizaine de kilomètres. Vers le crépuscule, je n'en pouvais plus. Je m'effondrai par terre et sombra dans l'inconscience.

Le chien au poil d'ébène tirait la manche de la veste de la jeune fille

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Le chien au poil d'ébène tirait la manche de la veste de la jeune fille. Ne parvenant pas à la faire reprendre ses esprits, il commença à lui lécher le visage. Elle était allongée au sol, les yeux clos, dormant à poing fermé. Le cousin du loup hurlait à la lune pendant quelques minutes puis il se blottit contre son corps endormit. Il gardait un œil ouvert tout le long de la nuit, il veillait sur sa maîtresse.

Après s'être accidentellement endormi, le chien noir se réveilla brusquement. Il avait sentit une odeur inhabituelle. Le vent qui provoquait le bruissement des feuilles l'avait avertit, bien qu'il soufflât légèrement en ce début d'octobre. Tournant la tête vers un arbre, les oreilles dressées, il grogna. Doucement au départ, mais plus férocement lorsqu'il vit un homme s'approcher de sa protégée. Le chien se mit debout sur ses quatre pattes, aboya et montra les crocs, se collant le plus près possible de sa maîtresse.

L'homme calma l'animal en prononçant une phrase que seuls les êtres normaux ne pouvaient comprendre : « Ton appel a été entendu, familier : vous n'êtes plus en danger, ni toi ni la Princesse. »


Reine des Mondes T1 - Vie de Vampire [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant