Der Abend

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Purpur malt die Tannenhügel

Nach der Sonne Scheideblick,

Lieblich strahlt des Baches Spiegel

Hespers Fackelglanz zurück.

Wie in Totenhallen düster

Wird's im Pappelweidenhain,

Unter leisem Blattgeflüster

Schlummern alle Vögel ein.

Nur dein Abendlied, o Grille!

Tönt noch aus betautem Grün,

Durch der Dämmrung Zauberhülle

Süsse Trauermelodien.

Tönst du einst im Abendhauche,

Grillchen, auf mein frühes Grab,

Aus der Freundschaft Rosenstrauchs,

Deinen Klaggesang herab:

Wird noch stets mein Geist dir lauschen,

Horchend wie er jetzt dir lauscht,

Durch des Hügels Blumen rauschen,

Wie dies Sommerlüftchen rauscht!

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Les collines recouvertes de pins sont teintées de pourpre

Après le regard d'adieu du soleil,

Les reflets du ruisseau miroitent,

La belle torche d'Hespéros luit.

Dans la peupleraie,

Tout devient noir, comme dans les couloirs des morts.

Sous les feuilles chuchotant doucement,

Tous les oiseaux s'endorment.

Seule ta chanson du soir, Ô criquet,

Fait écho depuis l'herbe couverte de rosée,

Des mélodies douces et lugubres

A travers la cape enchantée du crépuscule.

Criquet, si un jour,

Tu sonnes ta complainte dans le souffle du soir,

Sur ma jeune tombe

Depuis le rosier planté par des amis :

Mon esprit t'écoutera toujours

Comme il t'écoute maintenant,

Et murmure à travers les fleurs à flanc de colline

Comme le fait cette brise d'été !


Der Abend (Franz Schubert

Sur un poème de Friedrich von Matthison)

Le Chant du CygneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant