L'avenir, c'est ce pour quoi l'enfant semble devoir vivre. Ce qu'il commence n'est commencé que pour être perfectionné dans le futur ; les études, l'acquisition de culture, les activités diverses en dehors de l'espace scolaire, tout n'existe que pour lui garantir un avenir à son goût et dont il sera satisfait. Un avenir est la juste raison pour laquelle il est nécessaire de travailler, de s'instruire, de s'entraîner.
Oui... et non.
Il est vrai, il ne faut pas négliger l'importance de l'avenir. Il faut toujours se préoccuper de la prospérité de notre bonheur, et il est on ne peut plus important de ne pas faire de choses qui pourraient le faire basculer. Parfois, notre avenir bascule sans que nous n'ayons fait quoi que ce soit de mal. Il faut simplement se rendre à l'évidence, et vivre avec. C'est dur. Mais c'est faisable. Il faut surtout changer notre définition de l'avenir. En soi, même si notre vie au sens propre rencontre sa fin, cela ne veut pas dire que notre existence va en être effacée de manière immédiate. Pourquoi pas, dans ce cas, cultiver son futur posthume ? Cela peut paraître effrayant, mais si vous vous voyez confronté à cela, envisagez-le. Cela vous fera vivre quelques années de plus, voire – qui sait ? – des siècles !
Cependant, n'oubliez jamais l'importance de vivre le moment présent. Le bonheur n'est pas réservé aux adultes, et il sera peut-être même trop tard à ce moment-là. Faites-vous plaisir dès maintenant ; partagez des moments avec les autres, voyagez, admirez la beauté du monde. Faites-le, vous en avez la possibilité.
Cueille le jour, mais n'oublie pas de semer, et tu récolteras jusqu'à la fin. Prends plaisir à vivre, ainsi tu contempleras le jour dernier ce passé qui fut ton avenir, ce passé qui fut ton présent.
Car une vie réussie n'est pas une vie dans laquelle nous avons été productif. Ce n'est pas non plus une vie dans laquelle on a apporté quelque chose au monde, ni une vie dans laquelle on a changé quoi que ce soit.
Une vie réussie est une vie que l'on a aimé vivre.
Au revoir,
L'azur se noie.
Votre voyage continue sans moi.
Faites jaillir
Votre sourire :
Je ne veux pas de larmes ce soir...
Je ne me réveillerai peut-être pas demain,
Je n'orrai pas le chant amer du matin.
N'ayez point de moi plus qu'un souvenir incertain.
Soleil s'efface
Sur le lac.
De ma fenêtre, j'observe le parc.
Adieu, chères fleurs !
Cher saule pleureur,
Adieu chers cygnes, reposant avec grâce...
En fermant mes yeux, je revois toutes ces merveilles
Baignées par la lumière timide du soleil
Elles étincelleront à jamais pendant mon sommeil.
Que ne puis-je rester encore un peu à vos côtés !
Peut-être n'aurais-je pas dû vous rencontrer...
Je m'en veux tant pour votre peine ;
Mais vos vies seront désormais sereines...
Je ne me réveillerai peut-être pas demain,
Je n'orrai pas le chant amer du matin.
N'ayez point de moi plus qu'un souvenir incertain.
Vivez pleinement, et résolvez tous les mystères ;
Cela me consolera de n'avoir pu le faire.
Je veux que ce soit avec joie que vous quittiez cette terre...
VOUS LISEZ
Le Chant du Cygne
Short Story"L'avenir. L'avenir, c'est ce pour quoi l'enfant semble devoir vivre. Ce qu'il commence n'est commencé que pour être perfectionné dans le futur ; les études, l'acquisition de culture, les activités diverses en dehors de l'espace scolaire, tout n'ex...