Chapitre 51

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Il se tenait tout juste sous mes yeux. C'était comme si le temps s'était arrêté. On se regardait confus l'un comme l'autre. Moi qui voulais à tout prix l'éviter. Voilà qu'il se pointe tout juste dans mon bureau. C'est à se demander ce qu'il fait ici ! Pendant que j'essayais de comprendre le pourquoi du comment. Il fut le premier à sortir de son état de choc.

- ... Safia ? Chuchote-t-il.

Je sors de ma rêverie en sursautant légèrement à l'entente de mon prénom. De pénibles souvenirs me reviennent tout un coup. Je grince des dents et lui jette un regard des plus plus haineux.

- Qu'est-ce que tu fous dans mon bureau !? Lui criais-je, énervée.

- N'ais-je pas le droit en tant que client ? Répondit-il du tic au tac.

Je sourcille à ce mot. Un client ?

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Tu penses vraiment que je vais t'accepter en tant que client ?

Après tout ce qu'il a fait, il a le culot de venir se présenter devant moi comme un client ? S'il croit que je vais accepter il vit encore dans le pays des bisounours le pauvre. L'expression de son visage était complètement neutre à présent. Comme si ce qu'il venait de dire était tout à fait normal. Il affiche un rictus et s'avance lentement dans ma direction.

- Je savais que tu réagirais comme ça mais laisse moi au moins t'expliquer-

- Désolé mais c'est non, je n'ai pas le temps à perdre avec toi. Dis-je en attrapant la poignée de la porte.

- Non attends !

Il pose subitement une main sur la porte, tout juste au dessus de ma tête pour m'empêcher de sortir. Prise au dépourvu, aucun mot ne pouvait sortir de ma bouche. J'étais comme paralysé par ses yeux verts perçants. Ces mêmes yeux verts qui me rendait folle auparavant ont l'aire maintenant si vides. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un l'autre. Je me figea lorsque que je remarqua la proximité de nos corps. Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer et mes joues chauffer. Putain j'ai l'air d'une gamine !

Il a toujours eu ce don de me déstabiliser avant mais maintenant je ne suis plus la même fille qu'il a rencontré autre fois. Je tourna ma tête sur le côté, rompant au passage notre échange visuelle avant de poser mes mains sur son torse et le repousser. Il n'était malheureusement pas du même avis puisqu'il m'agrippe par la taille, ce qui me surprit et me fit rougir de plus belle. Mais il est malade ! Je baisse la tête afin qu'il n'aperçoit pas mes rougeurs.

- Tu es complètement fou, lâches moi ! Lui ordonnais-je, en me débattant.

- Seulement si tu m'écoute.

Voyant que je ne pouvais pas gagner en usant de ma force face à lui, j'abandonna et me résigne donc à l'écouter. Je soupire et l'invite à prendre place. Il accepta en souriant légèrement. Un silence pesant s'était installé entre nous et je pouvais sentir que l'atmosphère était assez tendue. Même si l'idée de me retrouver à nouveau en face de lui me répugnait, je me sentais cependant nerveuse même si je ne le montrais pas. Je pris mon courage à deux mains et me décide de mettre fin à ce silence :

- D'après ce que j'ai cru comprendre, tu veux que je sois ton avocat ?

- Oui.

- Pourquoi moi ? Il y a plein d'autres pourtant... En plus, je ne suis pas la meilleure avocate de ce cabinet.

- Tu es la plus recommandée et ça me suffit.

J'arque un sourcil et le regarde sérieusement. Il avait une expression indescriptible collée au visage. Je ne sais pas à quoi il pense en disant ça mais il semble dire ça sincèrement. Je tape nerveusement mon talon contre le sol.

Le bad boy et la coincée ( TERMINÉ )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant