Chapitre 24

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Aïden

-Pourquoi tu te lèves vite alors que tu sais que tu manques de fer ? rigole Olivia.

Je ne lui réponds pas et garde la glace sur ma tête. J'essuie en même temps le sang qui continue de couler de ma tempe.

Bien évidemment, il a fallu que je tombe sur la tête.

-Tu es sûr que tu ne veux pas qu'on parte à l'hôpital pour qu'on te fasse une radio, afin de voir si tu n'as rien de casser ? Tu es violemment tombé quand-même.

-J'ai la phobie des hôpitaux, Olivia. Je ne supporte pas de me retrouver dans ces endroits donc non, je ne veux pas y aller. Je n'ai rien de casser, j'ai juste mal mais ce n'est pas rien de grave.

-Tu as vraiment la phobie des hôpitaux ? Mais tu fais comment pour te soigner ?

-La seule chose que j'ai besoin de soigner chez moi, c'est ma santé mentale. Le reste, ce n'est pas mon problème. Si j'ai besoin de voir un seul médecin, c'est ma psy.

Olivia s'arrête devant moi avec une compresse imbibée d'alcool à la main.

-Ça va brûler un peu.

-Je suis un homme.

Après s'être assurée que la compresse était bien posée, elle recule pour aller chercher le bandage. Je la regarde me bander la tête avec son air sérieux.

-Ne me regarde pas comme ça ! rit-elle. Ça me perturbe.

-Je n'ai rien fait pourtant, dis-je en encerclant ses cuisses nue avec mes bras.

Je l'attire contre moi mais en voulant se rattraper, ses genoux se collent à mon torse.

-Ne me déconcentre pas !

-Je ne fais plus rien, promis.

Mon pouce caresse lentement sa cuisse pendant que je ne la quitte pas des yeux. Elle essaie de rester concentrée mais ça se voit qu'elle ne sait plus ce qu'elle est en train de faire.

Je me demande dans quel état se trouve mon bandage en ce moment.

-Voilà ! J'ai essayé de faire de mon mieux.

-Merci, chuchoté-je en lui embrassant le ventre.

Elle se penche en avant pour poser la boîte alors je recule la tête pour éviter que sa poitrine me touche.

-Pourquoi tu veux me provoquer ? lui demandé-je.

-C'est toi qui as commencé, je ne fais que me prêter au jeu.

À force de trop se pencher, elle finit par nous faire tomber tous les deux en arrière. Elle se redresse sur ses fesses en riant comme une conne mais au même moment, son téléphone sonne.

-C'est ma mère.

-Décroche, dis-je avec un rictus.

-Tu n'as pas besoin de me le dire, j'allais le faire.

Je me couche sur mon ventre et me redresse sur mes coudes sans la lâcher du regard.

-Salut, maman ! Comment tu vas ?

-Très bien mais...tu me parais plus heureuse que d'habitude. Tu es malade ?

Je mets ma main sur ma bouche pour éviter que sa mère m'entende rire.

-Mais eh ! Je suis juste heureuse, c'est tout. Il n'y a pas de mal à ça, non ?

-Bien-sûr ! Ça me fait du bien de t'entendre si joyeuse. Tu me semblais particulièrement énervée ces derniers temps.

𝐀Ï𝐃𝐄𝐍.𝐓𝟏Où les histoires vivent. Découvrez maintenant