𝐀Ï𝐃𝐄𝐍.𝐓𝟏

Chapitre 44

Olivia

Je balance l'oreiller contre la fenêtre et me tourne dans l'autre sens.

Ça m'énerve !

C'est toujours agréable d'avoir du soleil mais ça fout les jetons parfois ! J'ai passé une excellente soirée hier mais ça serait aussi sympa si je pouvais faire une grasse matinée sans avoir le soleil dans le visage.

Je me redresse, les cheveux complètement en bataille et les yeux plissés.

Un zombie serait plus beau que moi actuellement.

Mon regard se pose sur la baie vitrée et je souris.

Ah...les souvenirs remontent.

Mais j'ai passé un temps fou à tout nettoyer, heureusement qu'Aïden était là pour me tenir compagnie.

-Faudrait que je change les draps, me dis-je à moi-même.

Aïe, j'ai la gorge qui me picote.

Et ma voix !? Pourquoi je parle comme ça !?

Je me racle la gorge et parle de nouveau mais aucun son ne sort.

Putain !

Je me racle la gorge une deuxième fois mais c'est la même situation.

Mais je parlais correctement hier soir, merde !

J'ai autant crié ?

Mon téléphone sonne et je me précipite lorsque je vois le nom d'Aïden.

Je me prépare mentalement à la raillerie que je vais subir.

-Allô ? marmoné-je en me raclant la gorge.

Je l'entends s'esclaffer, ce qui me fait lever les yeux au ciel.

-Qu'est-ce qui s'est passé ? demande-t-il entre deux rires.

-Tu as le culot de me poser cette question ?

-C'est ce qui arrive quand on crit comme une tarée.

-Ah ! Tu crois que c'est facile de se retenir ?

-Tu vois que je suis un bon coup.

-Pas du tout, je m'attendais à quelque chose d'exceptionnel, je suis plutôt déçue.

Pourquoi je suis en train de mentir ?

-Si tu as été déçue comme tu le dis, je peux te remontrer de quoi je suis capable.

-Non ! Tu me laisses me reposer.

-Tu auras tout le temps de te reposer dans mes bras.

-Aïden !

Il compte se moquer de moi pendant combien de temps ?

-J'ai une angine par ta putain de faute ! Arrête de rire.

-J'ai un peu abusé hier soir.

-Tu as abusé sur toute la ligne.

-Mais l'essentiel, c'est que tu aies eu du plaisir.

-Au détriment de ma voix.

-Ce n'est pas moi qui t'ai demandé de crier.

-Ne me fait pas chier, tu me laisses me démerder pour que ma voix revienne et tu pars te faire foutre.