CHAPITRE 6

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Je suis seule au beau milieu d'une route déserte.

Dans le ciel les étoiles scintillent et deux lunes brillent d'une clarté pure et immaculée.

Deux lunes?

Depuis quand notre terre possède deux lunes?

Suis-je morte? Et quel est cet endroit?

Perdue dans mes pensées à trouver une réponse à mes questions, je ne remarque qu'après je dirais trois minutes que je suis impeccablement vêtue d'une robe rouge en satin qui m'arrive sur le dos du pied.

Elle est fendue des deux côtés jusqu'à mes hanches et elle doit être dos nue car je sens le vent frais parcourir ma colonne vertébrale. Je fixe mes seins recouvert du fin tissu en col V tandis-que mon abdomen en est dépourvu.

Après une brève inspection de ma tenue, je me mets à marcher.
Je marche encore et encore avec l'impression de toujours revenir au même endroit et mes pieds dénudés commencent par me démanger.

La route est asphalté et il n' y a rien au alentour à part du sable rouge à perte de vue.

Dans ma déambulation vers une possible sortie je m'arrête soudain entendant une voix crier mon nom au loin. Je cherche et recherche d'où provient la voix mais rien alors je m'assis au milieu de la route en attendant qu'elle décide de m'appeler à nouveau.

Je suis peut-être folle d'être aussi calme dans un lieu inconnu mais que puis-je faire? Et m'affoler ne servirait à rien. Et je n'ai pas peur de la mort au contraire je l'ai cherchée ces dernières années mais elle n'est jamais venue frapper à ma porte.

LA MORT!

Peut-être qu'elle ne fauche que les âmes de ceux qui s'accrochent trop à la vie.

Je me suis toujours dit qu'il n'y a pas de décès prématuré, que nous avons tous notre heure mais quand je vois des bébés rendre leurs souffles après leurs premiers cris qui doit être la plus belle mélodie pour une maman. Voir des femmes se battre contre le cancer pour finalement être vaincues ou regarder un homme verser toutes les larmes de son corps à la perte de sa femme juste après avoir échangé leurs vœux, je commence à douter.

Douter que nous avons tous notre heure dans l'horloge qu'est le destin à laquelle nous devons partir. Je me dit que ces gens méritaient une autre chance. Et je demande: pourquoi ce sont ceux qui méritent de vivre qui meurent à la fin?

Autant de questions que je me pose mais dont je n'ai toujours pas les réponses. Peut-être qu'un jour je les aurai finalement. En attendant je dois me concentrer sur le but de mon existence sur cette terre.

-Réveille-toi! Je t'en prie! Supplie la voix, me faisant relever la tête et interrompre mes pensées.

J'ai l'impression d'avoir maintenant passée des heures sur mes fesses sur l'asphalte. Et cette voix, je sens que je l'ai déjà entendue.

-Jimin! Tentai-je.

J'ai l'impression d'avoir aussi eu un trou de mémoire car des images se mettent à succéder dans ma tête jusqu'à me faire voir Mon âme-sœur devant moi nu comme un ver, une image qui me fait tressaillir. Je pense que j'aurais rougie en voyant cette image si j'avais la peau blanche.

Bon là je divague!

Je commence à en avoir marre car je ne peux pas rester des heures sans rien faire. Et rester ainsi dans ce lieu des heures durant lesquelles je ne vois aucun rayon de soleil pointer le bout de son nez commence par me rendre folle. Et pourquoi mon âme-sœur ne vient pas me chercher? Je croyais qu'on ne pouvait pas être séparés trop longtemps, alors je touche instinctivement ma tête d'où je ne ressens aucune douleur d'une main, et je fixe l'autre qui ne porte plus le bracelet de blocage. Je crois que j'aurais préféré le sentir dans ma tête essayant de briser mes barrières mentales au lieu de ce vide.

Cœur de glace enflamméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant