BUHINGA

3. Massacreur de poignets

J'entre en pleurs et maman accourt vers moi pour me consoler. Elle me fait entrer dans le salon et me fait asseoir sur le canapé. Elle me demande ce qui m'arrive, si quelqu'un a été méchant avec moi, si j'avais rencontré des voleurs, s'il y a eu un problème avec le travail ou si l'on m'avait viré. Elle continue à me demander plusieurs questions auxquelles je n'arrive pas à répondre à cause de mon sanglot.

- Mais dis quelque chose Loune! me supplie-t-elle

Je renifle bruyamment et inspire une grande quantité d'air pour me calmer.

- Parle bon Dieu! Dit-elle en me sécouant.

Je m'essuie les larmes et me décide à parler.

- David...il...

- Quoi David? Il t'a fait mal? Il t'a frappé ? Vous vous êtes disputés? Dis-moi que j'aille immédiatement lui donner une bonne correction, me dit-elle inquiète

- Non maman ce n'est pas ça.

Et je lui raconte tout, en omettant aucun détail. Elle m'écoute tout au long de mon monologue et quand je finis elle me console en me disant que ça ira tout en me caressant le dos et les cheveux et moi dans ses bras, je verse toutes les larmes puis quand je m'épuise je me calme et ma mère me dit de prendre une bonne douche, d'aller dormir et que demain serait un jour meilleur. Je m'exécute sans réfléchir. Je monte dans ma chambre, prend ma douche, me brosse les dents, mets mes pyjamas et me rends dans mon petit balcon.

Je regarde le ciel et admire les milliers d'étoiles se trouvant dans le ciel puis m'attarde sur cet astre lumineux : la lune. Je me rappelle alors le surnom qu'il me donnait " ma petite lune". Il n'aimait pas dire Loune disant que Lune sonnait mieux. J'arrête ma contemplation en sentant une larme sur ma joue gauche. Je me jette sur mon lit, fais ma prière nocturne et me plonge dans un sommeil.

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- Alors, tu acceptes notre proposition ? Nous en bénéficierons beaucoup, j'en suis convaincu, dis-je

- Nous diviserons équitablement les bénéfices, bien que ton nouveau travail ne te permettra pas d'être toujours là et que donc nous allons nous en occuper toutes seules. Tu n'as pas à t'en soucier ça ne nous gêneras absolument pas, dit Louange pour me compléter.

- Oui et ne crois surtout pas que c'est injuste parce que tu vas nous laisser toutes seules car l'important est que tu rembourses tes absences par un financement beaucoup plus important que le nôtre, ajoute-je

- Bon j'imagine qu'il ne me reste plus qu'à accepter. Dit David

- Exactement ! nous répondons toutes les deux en choeur

- Ok. Vous avez gagné les Loulou. Je ne peux vraiment rien refuser à ma petite Lune! dit-il comme s'il se posait la question à lui même.

Je souris face à sa dernière phrase.

- Yes!! Nous sommes les meilleures, crie ma meilleure amie.

Et nous commençons notre danse de la victoire tout en chantonnant.

Je me réveille et me rends compte que ce n'était qu'un rêve ou dois-je dire un souvenir. Quand nous avons demandé à David de s'associer à nous pour notre projet. En ce temps là, on avait que le plan en tête, rien n'avait encore débuter. Je remercie alors le Seigneur pour nous avoir soutenu et nous avoir aidé à atteindre ce que nous avons maintenant.

La tristesse m'envahit encore en me rappelant sa dernière phrase du souvenir et mon surnom. Il disait que si on enlevait le "o" de mon dernier prénom, il deviendrait Lune et que j'étais comme la Lune dans le ciel, qui, la nuit, nous éclaire et nous évite donc de rester dans l'obscurité. J'étais d'après lui, la personne qui illumine les jours tristes par mon sourire et par ma joie que je gardais dans les bons moments comme dans les plus difficiles.