Dans ce bois dense et sombre, je cours, je trébuche, je tombe mais je me relève toujours. Je ne peux pas m'arrêter. Je ne peux pas me retourner. Chaque seconde est cruciale. Mon souffle est coupé. Je ne sais plus quoi faire à part courir et sauver mapeau. Je me sens épuisée. Je me sens si triste. Mon coeur fond, ma tête me fait si mal. Je me déteste, je me hais. Je ne pourrais jamais me regarder dans une glace. Je n'arriverai jamais à me pardonner. Je suis si cruelle. L'atrocité de mon acte me noue l'estomac qu'il m'est presque impossible de respirer. Suis-je réellemnt l'auteur de cet acte? Je ne l'ai pas fait exprès. Je ne sais même pas comment je l'ai fait.
Des pas se font plus entendre. Je ne pense pas pouvoir leur échapper longtemps. Je n'y arriverai pas. Ils vont me tuer. Comment en suis-je arrivée là?
- Je la sens. Elle doit être dans le coin, dit une voix.
- Elle ne pourra pas s'enfuir loin, dit une autre voix. Sa morsure va vite commencer à faire effet, si ce n'est déjà le cas.
Pitié. J'ai peur. Je suis tellement navrée. Je n'ai jamais voulu cela. Je ne l'ai pas fait exprès. J'étais triste. Je mourrais de l'intérieur. J'avais mal. Je n'aurais jamais souhaité les dégâts que cela a causé. Je suis vraiment désolée. Du fond de mon coeur, je le regrette.
Je commence à voir double. Les arbres semblent bouger bizarrement. Et ma vision me fait défaut, puisque mon monde autour de moi perd forme. Ma tête me fait de plus en plus mal, je manque d'air et mes jambes ne me soutiennent plus. Mon bras droit me semble plus lourd que la normale et me brûle intensément à l'endroit mordu. Je ne saurais décrire la douleur que je ressens.Je dois continuer. Je ne peux pas abandonner. Me dis-je mentalement avec tant de peines.
Je n'en peux plus courir. La douleur atroce de mon bras se propage dans chaque parcelle de mon corps jusqu' à mon cerveau. Je n'en peux plus.
Je me laisse tomber sur le pied d'un arbre. Soutenant mon bras droit par ma main gauche. Je ferme les yeux puisque même ouverts ils ne me sont plus d'aucune utilité. Mais les larmes ne cessent de couler.Je me plains moi-même. Plains ma vie.
De ces moments heureux que j'ai passé ces dernières années. Ces rires innocents au côté des personnes qui me sont chères. Mais maintenant qu'en est-il? Un malheureux souvenir. Qu'adviendra-t-il de moi? Dans quelques secondes ils vont me retrouver et ils me tueront. Mais seront-ils seulement coupables? Après tout, j'ai fait pire. Une vie contre les centaines que j'ai prises? Mais l'ai-je vraiment fait?- Elle est là! Crie une voix.
Je sens une vingtaine de pas s'approcher. Et l'instant d'après, de violentes mains me saisissent par le bras, me séparant de mon arbre. D'autres mains m'attrappent la tête et me tire par les cheveux. Essayant d'outiliser mes dernières forces, j'ouvre mes yeux mais ma vision toujours brouillée ne me laisse pas voir exactemennt ce qui se passe. Tout ce que je sais c'est que j'ai été placée au milieu d'un tas de gens venus ici pour se débarrasser de moi. Je ressemble plus à une de ces femmes du 17è et 18ème siècle, accusées de sorciellerie et que l'on mettait à mort. Mais peut-être en suis-je une?
- Je demande pardon. Dis-je doucement.
- Après avoir brûlé l'entiéreté de notre village, tu nous demandes pardon? Nos enfants, nos épouses et époux ont péris par ta faute. Tous nos biens disparus dans ces flammes. Tu vas mourir.
- Non, s'il-vous-plaît! Pitiez! Pitiez! Je crie.
L'un d'eux m'attrape violement par le bras me mettant debout et se collant à mon dos, poignard dans les mains
- Nous l'avons enfin entre nos mains. Elle va enfin pouvoir payer pour tout le mal qu'elle a causé.
-Non! Pitié! Je vous prie!

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BUHINGA
Science Fiction- Nous devrions partir. Nous ne pouvons plus rester ici. Les autres peuples n'ont pas voulu nous écouter afin que nous les instruisions. Ils nous prennent pour un grand danger et se regroupent pour nous déclarer la guerre. Très grand Roi de BUHINGA...