Je me sens me noyer. Mais il n'y a pas d'eau. Je me sens suffoquer. Mais il n'y a pas de fumée. Je me sens tomber dans le vide sans jamais atteindre le fond. Je sens mes muscles se tordre. Mon estomac se compresse. J'ai mal partout. Physiquement, émotionnellement. Je me sens fatiguée. Et ça recommence. Je crie. À m'en exploser les poumons. Le noir et le silence m'entourent. Mis à part moi, je ne vois aucune autre âme vivante. Je me sens seule, je me sens triste. Ne sachant pas combien de temps je vais passer ici, je décide de fermer les yeux. Peut-être arriverais-je à m'endormir.
Aussitôt, un son strident résonne dans mes oreilles. Il est tellement fort que je risque de perdre l'ouïe après ceci. Que ça s'arrête! Que quelqu'un m'aide! Que l'on fasse quelque chose! Je manque d'air.
Je me sens tirée brusquement de cet endroit par une certaine force. Et quand j'ouvre les yeux, je croise ceux de Louange, inquiète, avec ces deux mains sur mes épaules. Elle me tire vers elle pour un câlin et moi je me laisse faire.
- Tu criais. Très fort. Je me suis réveillée tout de suite. Puis je t'ai vu. Te débattant sur ton lit. J'ai essayé de te réveiller mais tu restais coincée. J'ai même crié dans tes oreilles pour voir si tu m'entendais mais cela n'a pas marché.
Le son qui m'a presque bouché les oreilles venait donc d'elle.
- Tu m'as fais peur, Ana. Tu semblais souffrir. Continue-t-elle les larmes aux yeux.
- Je...c'est fini. Ça va maintenant. Ce n'était qu'un cauchemar. Dis-je en essuyant les larmes qui ont coulé durant ma torture.
- Tu veux bien me dire ce qui s'est passé ?
- Pas maintenant. Je veux me reposer. Allez. Vas-y! Rendors-toi. Je lui ordonne doucement.
Elle passe quelques secondes à se demander sûrement si c'est une bonne idée de me laisser toute seule après ce qui venait de se passer. Elle regarde sur sa montre qui affiche 1h22 et me regarde encore comme pour me demander la permission. Je lui souris et hôche la tête d'approbation. Elle semble convaincue puisqu'elle retourne dans son lit.
- Bonne nuit Ana. Fais de beaux rêves, me dit-elle.
"Ou bien ne rêve tout simplement pas." Je me dis à moi-même.
- Bonne nuit Lou, dis-je.
Je la regarde pendant un moment jusqu'à ce qu'il me semble qu'elle s'est endormie. Ne sentant pas le sommeil venir, je me lève de mon lit, mets mes chaussons puis vais ouvrir la fenêtre pour laisser entrer l'air mais aussi pour profiter de la vue.
Le ciel dégagé, j'admire l'astre lumineux qu'est la lune ainsi que les nombreuses étoiles rayonnant dans le ciel. Le ciel n' a pas changé. Les étoiles et la lune sont toujours resplendissantes. Mais ma vie, elle, a changé de manière à ce que je me demande entre ce que j'ai vécu avant et ce que je vis maintenant, ce qui est réel. Qu'est ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas? Qu'est-ce qui est mensonge et qu'est-ce qui est vérité? Mes parents me manquent. David me manque. Ma vie me manque.
- Nous ne devrions pas trop nous approcher. C'est risqué, dit une voix.
- Mais baisse un peu la voix, dit une autre voix en murmurant.
- D'accord. Refait le premier mais en murmurant à son tour. Il vaudrait mieux que tu y ailles seul.
- Quoi ?
- Oui. Va! Moi je retourne à notre poste, dit-il.
Quelques secondes passent sans aucun bruit puis ça recommence.
- On nous ordonne de vérifier comment se porte la fille, et ce crétin me plante. Vraiment quel bravoure.
Immédiatement, mon instinct me crie de me remettre dans mon lit. Je me glisse sous les couvertures et feins de dormir pendant quelques instants. Me sentant observée, je décide de me retourner de la façon la plus normale qui soit. Et la seule chose que j'arrive à voir est une ombre passer. Au moins je suis bel et bien sûre que je n'ai pas rêvé. Quelqu'un était entrain de nous épier.
La question est qui? Mais surtout pourquoi?
____

VOUS LISEZ
BUHINGA
Science Fiction- Nous devrions partir. Nous ne pouvons plus rester ici. Les autres peuples n'ont pas voulu nous écouter afin que nous les instruisions. Ils nous prennent pour un grand danger et se regroupent pour nous déclarer la guerre. Très grand Roi de BUHINGA...