6. Accident

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- Allez! Debout! Il est déjà 7h00 et tu ne t'es toujours pas levé.

- Laisse-moi maman!

- Debout jeune fille ! Et cesse de te conduire comme une gamine, tu voudrais peut-être rater ton deuxième jour de travail ?

Mon deuxième jour? Travail ?
Ah oui! Et merde. J'avais oublié que j'avais maintenant un travail à cause des récents événements. Et puisque hier je n'y suis pas allée et bien j'avais oublié.

- Il en est hors de question.

Je me lève et fait ma prière matinale.
Il ne me reste plus que trente minutes pour me préparer, sans compter bien sûr le temps pour y arriver. Puisque je dois y être à 8h, je ne sais pas si j'y arriverai.
- Je veux être aussi rapide que flash, je me dis avec beaucoup de sérieux.

Je me prépare rapidement et je descends prendre mon petit-déjeuner. Je mange aussi vite que je peux et quand je finis, je regarde l'heure. Mais comment est-ce possible ? Il est 7h08. Même si j'ai senti que j'ai vraiment fait vite, jamais au grand jamais, je n'aurais tout fini en seulement 8minutes. Je m'étonne moi-même des fois. Je pense qu'il faudrait que je songe à faire des vœux plus souvent. Si ça se trouve, j'ai peut-être une bonne fée qui exauce mes vœux.

- Tu as déjà fini? Et bien, tu m'étonnes vraiment, me dit ma mère

- Moi même je ne comprends pas. Tu es sûre de m'avoir réveillée à 7h? Ou bien tu m'as encore fais une de tes blagues de me réveiller une heure avant?

- Non non. C'était bien 7h. Il n'y a aucun doute là dessus.

- Je suis très fière de moi alors. Dis bonjour à papa de ma part et rappelle-lui de m'acheter mon chocolat. Il ne m'a rien apporté à son retour. Si non dis-lui que je vais bouder jusqu'à la fin des temps. Je file,
bye maman.

- Au revoir Ana.

Je sors et vais attendre le bus. Je prend mon téléphone pour écrire un petit bonjour à Louange et lui dire que je voudrais que l'on se voit pendant le weekend. Le bus arrive et je monte dans celui-ci et le chauffeur démarre. J'ai soudain un mauvais pressentiment, quelque chose risque de mal tourné. Je regarde autour de moi et je vois que la panique se lit sur les visages de ceux de devant, un coup d'oeil vers le chauffeur me fait comprendre que le bus a perdu ses freins. Une petite fille vient dans mon champ de vision et si elle ne dégage pas en moins de dix secondes, elle risque de mourir.

- Je dois absolument faire quelque chose, je panique

Je n'arrive plus à réfléchir correctement mais je suis sûre d'une chose, si je ne fais rien, je m'en voudrais toute ma vie.
Je cours sans plus attendre vers la sortie du bus, des cris et des exclamations se font entendre dans le bus. Je ne sais pas si c'est dû au fait que je sors alors que le bus ne s'est pas arrêté ou parce qu'ils viennent de remarquer tout comme moi, le danger.

Aussitôt sorti, j'enlace la petite et le bus nous atteind mais je le bloque avec ma main droite sachant que l'on risque de se faire écraser. Trente secondes s'écoulent, m'attendant à une mort certaine. Du bruit me fait ouvrir mes yeux. La petite n'a rien, Dieu merci, mais comment ? Peut-être que le bus aurait viré à droite ou à gauche. Je le regarde et le trouve à un demi mètre de nous et l'on voit la marque de ma main là où je l'avais poussé. C'est quoi ça?

Je me sens comme observée et trouve que je suis encerclée et des milliers de paires d'yeux me fixant, d'autres me prenant en photo.
Je suis dans la galère!

- Tu vas bien ma chérie ? Je demande

- Oui...merci , me dit-elle de sa voix enfantine

- Tu ne crains plus rien maintenant. Va retrouver tes parents.

BUHINGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant