- Vas-y doucement Lou. Tu dois d'abord essayer de gagner leur confiance.
- D'accord, répond-t-elle.
Aujourd'hui est un jour spécial. Spécial parce que c'est mon premier jour de classe. Bon même si nous ne sommes pas vraiment dans une salle de classe. Lorsque l'on m'a annoncé que j'allais devoir prendre des cours, je me demandais bien ce que l'on allait réellement m'apprendre, surtout que ça aurait été mon premier cours avec des personnes pouvant non seulement communiquer mais aussi commander les animaux. Donc nous voici, Louange et moi, deux heures déjà, à essayer de faire ami-ami avec des bébés jaguars. Je dois dire que maintainant j'y arrive plutôt bien, même si cela m'a pris une heure pour pouvoir rester calme avec eux et une autre demie-heure pour finalement pouvoir les toucher. Cela semblait minime pour ces bahinga mais pour moi, c'était un si grand pas. Déjà que quand ils nous les ont présentés, les cinq petits jaguars nous ont courus après et si ce n'était pas Nganji, un ami de Carl qui les a ordonnés de s'arrêter, nous y aurions laissé la vie. Mais pour l'instant, ils sont allés nous apporter de la nourriture. Ils ont dit revenir dans une heure.
- Non. Pas comme ça, tu leur fais peur, j'ajoute.
- C'est bon Ana, je gère, dit elle.
Bon si moi c'était terriblement difficile, Louange, elle, c'est horrible. Elle ne sait pas du tout être douce avec les animaux. Vraiment. C'est une vraie catastrophe. Elle m'a toujours dit qu'elle ne serait pas capable d'avoir un animal de compagnie mais je ne savais pas à quel point. Elle ne les supporte pas du tout. Et les petits jaguars l'ont senti. C'est pour cela qu'ils ne lui facilitent pas non plus la tâche.
Un cri fort, strident et effrayant me fait presque perdre l'ouïe. Louange essaie de retenir son cri et des larmes qui n'arrêtent pas de couler sous de forts reniflements. Et moi, je me précipite et m'accroupie à ses côtés pour constater les dégâts. Du sang coule le long de sa jambe et une profonde morsure est visible au niveau de son mollet. La voyant dans cet état, je me sens affaiblie et commence à paniquer à mon tour. Que dois-je faire? Je ne peux pas la laisser ici. Et si je revenais trop tard? Et si je ne trouvais personne? Et si je me perdais? Nous sommes au beau milieu d'une forêt. Et je ne me souviens pas du chemin que l'on a emprunté pour arriver ici.
- S'il-te-plaît, fais quelque chose, dit-elle toujours larmes aux yeux, se retenant toutefois de pleurer.
- Je...Je ne sais pas quoi faire, dis-je tremblante.
- Ana! Va chercher de l'aide!
- Je ne peux pas te laisser ici, je...je...
- Bouge tes fesses et fais quelque chose, Ana, Ce n'est pas parce que je ne pleure pas que je ne souffre pas, me crie-t-elle.
- Je...je...je... fais-je tout simplement fixant sa blessure.
- Si ton regard fixe sur la blessure pouvait la soigner, ça aurait été super. Mais vois-tu, ça ne m'aide pas. Alors bouge! Crie-t-elle.
- Soigner. Oui, bien sûr. Je peux te soigner.
Je mets mes deux mains un peu au-dessus de sa blessure, concentrant mes pensées sur celle-ci, imaginant le sang disparaitre, la peau se refermer, la douleur disparaitre, comme si rien n'avait jamais eu lieu, comme si Louange n'avait jamais eu mal. Ouvrant doucement mes yeux, je suis émerveillée de me rendre compte que ca ait marché. Je me relève d'un mouvement rapide, et commence à sautiller de joie.
- J'y suis arrivée Lou, Je l'ai fait. J'y suis arrivée, dis-je en élevant mes bras en l'air.
- Qu'est-ce que? Comment? Comment t'as fait? Me demande Louange apparemment sous le choc.
![](https://img.wattpad.com/cover/219736660-288-k235411.jpg)
VOUS LISEZ
BUHINGA
Science Fiction- Nous devrions partir. Nous ne pouvons plus rester ici. Les autres peuples n'ont pas voulu nous écouter afin que nous les instruisions. Ils nous prennent pour un grand danger et se regroupent pour nous déclarer la guerre. Très grand Roi de BUHINGA...