11. Allan, Ayan, David

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- ... c'est ça ma perception des faits. Je vous remercie de m'avoir écouté.

Je finis d'exposer. Cela vient de me prendre une heure et demie. Je me sens bien. Je sens que je les ai épatés par ma façon de parler, de présenter. Ils buvaient littéralement mes paroles. Ils étaient tous concentrés sur ce que je disais et les nombreuses questions auxquelles j'ai eu droit m'ont prouvé qu'ils me suivaient tous avec attention.

J'avais cessé de penser aux nombreuses choses bizarres qui m'arrivaient dernièrement et m'étais mise dans le bain de la réunion.
Je suis vraiment fière de moi, j'espère qu'après ceci, s'il avait envisagé de me renvoyer, il pourrait ne pas le faire. Accepterait-il de perdre une personne aussi brillante que moi. Sans trop me vanter bien sûr.

- Félicitations mademoiselle Ana, votre représentation nous a laissé sans voix. Vous avez été excellente. Me dit le vieux monsieur Édouard, l'homme qui avait voulu appelé la sécurité.

Il m'a semblé plutôt sympathique. Pour son âge avancé, je ne comprends pas pourquoi il ne va pas à la retraite.

- Merci monsieur. Ça me fait tellement plaisir, je lui réponds souriante.

- Je m'excuse pour mon comportement de tout à l'heure, j'ai mal agi, me dit-il

- Oh non, ça va, ne vous excusez pas, c'est déjà oublié.

Ça me fait vraiment bizarre de recevoir des excuses provenant d'une personne supérieure à moi, en parlant d'âge mais aussi ici au bureau.

- Vous êtes une bonne personne mademoiselle Ana, encore heureux d'avoir fait votre rencontre.

Il me dit ces mots puis s'en va. Je range mes affaires pour partir mais j'entends quelqu'un au téléphone. J'allais partir mais m'arrête quand j'entends parler de médaillon.

- Nous avons récolté le maximum d'information sur ton " Mbikira". Il faudra qu'on lui fasse des tests. Nous devons savoir pourquoi il l'a choisi elle, en plus après six cent ans d'inactivation, dit la personne à l'autre bout du fil.

- Tu as visité les anciens ? Ils doivent sûrement en connaître beaucoup à ce sujet. Il y avait aussi beaucoup de livres parlant du médaillon à la bibliothèque royale, Key. J'en lisais quelques fois pour avoir idée de ce qui me serait attribué à mes vingt ans.

Allan avait prononcé cette dernière phrase d'une voix pleine de regrets, mais toutefois très puissante.

- J'y ai été et ça n'a pas du tout était facile. Ton père nous a catégoriquement refusé accès au palais. Imagine alors me rendre à la bibliothèque royale ? Le plus précieux endroit pour ton père et pour toi, sa plus grande richesse ? Mais tu sais bien que cela ne m'aurait pas arrêté. Mélanie et moi y sommes allés et nous avons pris tous les livres susceptibles de nous aider, même ceux pour enfants. Concernant les anciens, ceux qui ont bien voulu me répondre m'ont dit ce que nous savions déjà, ou ce qui se trouve dans les livres. Vous n'allez vraiment pas croire ce que nous avons trouvé.

- Vous venez quand exactement ?

Je frissonne par le ton de sa voix, pleine de force d'assurance et quelque chose de très étrange, très dangereux.
Pourquoi ses questions sont-elles si effrayantes alors que ce n'était que de simples phrases?

- Dans deux jours j'imagine, vu que le portail fonctionne, on ne va pas tarder.

- Bien, Finit-il

Fin de l'appel. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? J'avais cru entendre le mot médaillon? J'ai sûrement mal entendu. Et de qui parlaient-ils en disant"elle".

Qu'est-ce qu'un "Mbikira"? À les entendre parler, on dirait que c'est un objet, ce qui diffère de son vrai sens qui est " conserve pour moi." Un objet qui s'appelle " conserve pour moi", c'est génial, non?

BUHINGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant