- Ana, fais-moi confiance, ok?
Pourquoi il n'arrête pas de me le dire?
Je tourne ma tête puis...
MERDE!
Des brouillards sombres se dirigent droits sur nous, répandant le chaos sur leur passage. Un immense vent déracine quatre arbres et sont rejetés à un mètre de nous. J'aperçois beaucoup de lumières en provenance de la salle et de nombreux cris et bruits fusent de partout.
Je tire Allan par le bras mais lui semble ne pas vouloir quitter l'endroit mais le temps presse si on ne se tire pas d'ici quelques dix secondes, le brouillard va nous rattraper.
- Allan, partons! Allez, ramène-toi!
Je lui dis en le tirant- Je t'ai dis de rester calme, de ne pas t'y opposer, de ne pas fuir, me répond-t-il sur un ton calme.
- Allan...le brouillard nous atteint, c'est dangereux. je panique
- C'est le but, fit-il en se tournant vers moi et en me regardant dans les yeux.
À ces mots, nous sommes engouffrés dans le brouillard, le froid s'empare de moi, les yeux me picotent et je les referme instantanément, j'ai l'impression que mes pieds sont retirés du sol, qu'ils sont dans le vide. Je les rouvre lentement essayant de les habituer. J'ai soudain un sentiment de vide, de solitude, de soif. Je ne veux pas boire un quelconque liquide, non, mais j'ai soif de quelque chose. Mon sang commence à bouillonner, mon médaillon s'active provoquant une intense lumière dorée qui me brouille la vue.
Des ombres se dirigent vers moi d'un pas lent. J'ai peur, je panique, je ne veux pas mourir.
- ALLAN! Je crie
Rien ne se fait, il n'apparaît pas. Mes les ombres sont si proches.
Grâce à la lumière engendrée par le médaillon, j'aperçois leurs visages ensuite l'entièreté de leur corps.
Ils sont à trois, ils sont vieux et me scrutent, en ne laissant paraître aucun sentiment. Ils sont comme des corps sans vie.
Je me rapproche d'eux mais eux ne font aucun mouvement. Ils ne cillent pas, ce sont comme des statues. Je vais sur un côté puis vers un autre.
Ils ont continué à me fixer, ont bougé leurs têtes pour ne pas me perdre dans leurs champs de vision.- Touche-les.
- Quoi ? Je fais surprise
- Touche-les pour les réanimer, ajoute Allan.
- Ils sont morts, n'est-ce pas?
- Oui.
- Alors qu'est-ce qu'ils font ici? Ils ne devraient pas être dans leurs tombes?
- Ils ne sont pas réels ? Ce que tu vois n'est pas vraiment un corps.
- Alors c'est quoi? Leurs esprits?
- Non.
- C'est leurs âmes? Eh? Leurs âmes sont enfermés et je suis censée les libérés par mon simple toucher?
- Non. Leurs âmes reposent paisiblement quelque part.
- Alors qu'est-ce que c'est ?
- Leur souvenir. Une trace qu'ils ont laissé pour marquer leur existence.
- Pourquoi ?
- Pour ne pas qu'on les oublie.
- Ça n'a pas de sens. C'est normal qu'à un certain moment un être est oublié.
- Oui, mais eux non. Parce qu'ils ont aussi un message. Maintenant touche-les.
Je m'apprête à les toucher mais je m'arrête aussitôt.
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BUHINGA
Fiksi Ilmiah- Nous devrions partir. Nous ne pouvons plus rester ici. Les autres peuples n'ont pas voulu nous écouter afin que nous les instruisions. Ils nous prennent pour un grand danger et se regroupent pour nous déclarer la guerre. Très grand Roi de BUHINGA...