23. Alerte

32 5 0
                                    

                              PDV ANA

Pourquoi il s'acharne à ce point ? Je n'ai vraiment pas envie de continuer sur cette voie. Je n'aime pas mentir, au contraire, j'aime la vérité. Avant je l'ai dit par un coup de tête, je pensais qu'il allait comprendre que je plaisantais, puis j'ai comme eu l'impression qu'il gobait mon mensonge et qu'il allait accepter. Je ne lui ai donc pas dit que c'était faux. Bon bref, s'il continue à croire en tout le monde, il aura un sacré problème.

- Bon, ok, je vais répondre à ta question Key. Le père de Val...

On entend quelqu'un tousser et on s'arrête. Je tourne ma tête vers la droite et aperçois deux individus qui ne sont que Allan et Tyson.

- Excusez-moi de vous interrompre, poursuivez! Dit Tyson

- Ah! Salut, je ne vous avais pas vu. Key et moi nous disions au-revoir et nous allions nous quitter. Vous avez sûrement besoin de lui, il ne peut quand même pas rester ici sans rien faire. Je ne veux surtout pas lui faire perdre du temps. Alors je le libère. Tu es libre de partir Key, dis-je en le regardant.

- J'étais libre même avant.

- Quelques fois je suis trop bavarde, on me le reproche souvent. C'est pourquoi je trouve qu'il est très juste de vous accorder un peu de liberté, dis-je d'un ton solennel.

- T'es vraiment pas croyable, Ana, dit Key

- Je prend ça pour un compliment, dis-je avec un grand sourire. Bon, je vous laisse.

Je fais un seul pas quand je sens tout mon corps paralysé, impossible de bouger. J'essaie de tendre le bras mais aucun mouvement ne se fait. On dirait que j'ai des roches à la place des bras.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait? Je demande apeurée

- Tu devrais savoir que ce genre de chose est monnaie courante par ici, dit Key avec un grand sourire.

- Drôle de façon de me le montrer. Pas besoin de le faire sur moi, une bestiole m'aurait suffit comme exemple.

- C'est justement ce qu'il a fait. T'es la bestiole parfaite et aucun doute là-dessus, dit l'un de nos arrivants qui n'est autre que Tyson.

- Moi? Une bestiole ? Tu ne t'es sûrement pas regardé. Je dis sans réfléchir.

Tout à coup, je sens ma respiration coupée. J'essaie de faire entrer le maximum d'air mais je n'y arrive pas. J'ai besoin d'oxygène, à l'aide, j'étouffe.

- Tu n'as rien à dire, la bestiole ? Me demande Tyson, le psychopathe.

Il commence à m'énerver celui-là. Je ne l'apprécie pas. La première impression doit être la meilleure et lui, il vient de la rater. Mais ma respiration est plus importante que mon amour-propre.

L'expression de Key vire de la moquerie à de l'inquiétude quand il regarde Tyson.

- Tyson, tu exagères, dit calmement Allan.

C'est tout ce qu'il trouve à dire? Tu exagères, je risque de mourir étouffer et lui, il dit qu'il exagère, tout simplement.
Mais bon. C'est mieux que ce psychopathe de Tyson.

- Arrête Tyson, dit Key tout doucement.

Ma respiration devient de plus en plus forte et rapide, mon Dieu, je vais mourir.
De l'air, j'ai besoin d'air!
Je veux de l'air!

Ma vision devient troublée, ma tête commence à tourner, je me sens vidée de toute énergie. Je perds toute notion du temps et de l'endroit où l'on se trouve.

- Alors, la bestiole... entendis-je vaguement

- TYSON! Arrête ! Ordonna vivement une voix forte.

L'impression d'étouffement disparaît instantanément. Key me fait boire un liquide et son goût me fait presque croire que je l'avais déjà bu. L'air effleure mes narines; mes muqueuses nasales se retrouvent aérées et me sens à nouveau vivante.

BUHINGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant