9. Gentil kidnapping

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Une heure. Une heure que je suis réveillée. Une heure à tourner en rond pour trouver comment je pourrai ne pas me faire remarquer. Une heure que je suis restée dans ma chambre pour ne pas affronter l'interrogatoire de mes parents.

Peut-être que si je leur dis qu'un insecte magique m'a piqué et que son venin m'a transféré de la magie, elle pourrait comprendre d'où je sors cette immense force.
N'importe quoi.

Pour le bureau, je pourrais mettre un voile pour cacher mon visage ou un masque? Ça c'est une idée. Je porterai un masque et si on me demande la raison, je leur dirai que j'ai un rhume.

Après m'être préparée, je descends prendre mon petit-déjeuner. Mais j'ai soudain l'impression d'être seule dans la maison.

- Papa! Maman ! Je crie en demandant

Personne ne répond. Il n'y a personne dans la maison. C'est très bien. Je n'ai pas à m'expliquer à qui que ce soit. Faut que je finisse immédiatement et parte avant qu'ils ne reviennent.

Enfin dehors et pas de parents dans les parages. C'est bon.
Je marche rapidement pour prendre mon bus mais je me sens comme observée. Je regarde à gauche puis à droite et ne vois personne.

La peur m'envahit et je sens une légère brûlure sur la poitrine. Mon médaillon s'est remis à briller mais en rouge. Je commence à courir et arrive à l'arrêt bus. Sauf qu'il n'y a personne et que je ne vois aucun bus à l'horizon. J'ai vraiment peur. Seigneur Jésus, si je meurs maintenant, accueille-moi dans ton Paradis.

Un bruit de tir me fait sursauter et je me retourne le coeur battant. Des personnes, toutes de noir vêtues, s'approchent dangereusement de moi, tenant dans leur main des armes que je ne reconnais pas. Je regarde autour de moi mais ne trouve personne. Et même si je criais, je ne sais pas si on arriverait à m'entendre. Il ne me reste plus qu'une seule solution. Courir et sauver ma peau.

Je me mets à courir dans plusieurs directions, en tournant à gauche, à droite. Je sens le vent me fouetter le visage et j'ai l'impression que les arbres, eux aussi, entreprennent une course folle mais dans le sens inverse. J'arrive dans un endroit que je ne connais pas et m'arrête pour reprendre mon souffle.

- Tu croyais pouvoir nous échapper grâce à ta superbe vitesse? Entendis-je derrière moi.

Je me retourne et les vois. Ils sont une quinzaine. Mince! Je croyais les avoir semé. L'un d'eux me rattrape et me serre la gorge.

- Que me voulez-vous ? Pourquoi vouloir me faire du mal? Je demande

- Oh non princesse. Nous ne te voulons pas de mal. Nous voulons juste que tu viennes avec nous. Sois gentille ma jolie.

Princesse ? Ma jolie? Beurk! C'est dégoûtant d'entendre ses mots sortir de la bouche de cet idiot.

- Je vous aurai accompagné si je n'avais pas une réunion si importante. Écoutez, elle commencera dans seulement vingt minutes. Laissez-moi partir puis après deux ou trois heures, vous viendrez me chercher. D'accord ?

- Tu nous prends pour qui? Des fous, des idiots, des malades ? Intervient une autre voix, féminine.

- J'avais pensé à des idiots c'est vrai. Mais je me suis trompée, ne vous inquiétez pas. Je veux tout simplement vous prévenir que si vous voulez de l'argent, pas besoin de me kidnapper, je peux vous en donner. Un chèque. Oui je vous signe un chèque immédiatement. Ça vous va?

- Nous ne voulons pas d'argent idiote.

- Ah bon? Vous voulez quoi alors.

Je sens qu'il serre la prise sur mon cou et j'ajoute.

BUHINGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant