Chapitre 51

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La vie s'organisait progressivement, les gestes simples du quotidien devenant de plus en plus nombreux et de plus en plus habituels. Hermione avait très rapidement trouvé les bon gestes avec son fils et, même s'il avait été un peu plus maladroit au départ, Severus avait maintenant presque autant d'aisance qu'elle.

Ils n'avaient plus vraiment reparlé du passé tous les deux. Les jours semblaient s'enchaîner naturellement, chacun trouvant sa place sans avoir besoin de parler. Ils partageait souvent des moments complices tous les deux, lorsque la nuit tombait et que David semblait avoir trouvé le sommeil.

Pour le moment, leur première préoccupation était le travail et l'argent qui devait absolument rentrer sur leurs comptes. Même si avec sa récompense, Severus avait touché de l'argent, il était hors de question pour eux de se reposer sur cette somme pour vivre indéfiniment.

La jeune femme avait fermé la librairie pour le mois de septembre, tout le monde comprenant aisément qu'elle avait besoin de temps pour s'occuper de son bébé. La naissance n'était en effet plus un secret, même s'ils n'avaient pas encore vraiment exposé leur fils dans les rues.

Ils savouraient encore ces instants qui n'appartiennent qu'à eux, ces moments de découverte, ces premiers pas qu'ils font ensemble, dans leur nouvelle vie. Ils avaient cette étrange sensation qu'en le partageant avec l'extérieur, tout cela risquait de leur échapper.

Ces premières semaines leur avaient par exemple permis de réaliser que David était un bébé plutôt calme, pleurant rarement, mais terriblement attaché à ses parents. Pour le moment, il ne faisait pas vraiment de préférence entre son père et sa mère, sauf aux heures de tétées.

Il aimait particulièrement les moments de peau à peau, ce qui était loin de déplaire aux jeunes parents.

Un jour, alors qu'elle s'était réveillée particulièrement tôt, Hermione avait surpris Severus, tenant leur fils contre son torse, confortablement installé dans le fauteuil de la chambre. Ce tableau lui avait inévitablement rappelé celui à la maternité où elle avait posé le regard pour la première fois sur eux.

Elle était attendrie par ces moments de complicité entre le père et le fils.

Si les difficultés qu'ils avaient pu rencontrer n'avaient pas été remises sur le tapis, la question de l'éducation de leur fils n'y avait évidemment pas échappé. L'homme lui avait quelque peu parlé de son enfance, mais surtout, de son envie de ne pas reproduire ce qu'il avait connu, du moins pas entièrement. Elle avait beau également être fille unique, elle devait avouer qu'elle n'avait rien contre l'éducation Moldue qu'elle avait reçu. Ce point particulier attira son attention, lui qui ne l'entendait pas vraiment de cette oreille.

« Hermione, c'est un Sang-mêlé, il ne peut pas avoir une éducation moldue uniquement.

-Et pourquoi ? Je ne vois pas en quoi c'est mal.

-Tu veux déménager dans le monde Moldu ? Lui cacher le monde auquel il appartient ?

-Je n'ai jamais dis ça et tu le sais bien ! Mais je ne vois pas en quoi c'est mal qu'il aille à l'école Moldue, au moins avant d'intégrer Poudlard.

-Et si je veux lui transmettre mon éducation ?

-C'est-à-dire ?

-La famille de ma mère était une famille de Sang-Purs. Pourquoi ne pourrais-je pas lui transmettre cette éducation ?

-Je ne veux pas que mon fils soit élevé dans ces principes archaïques.

-Tu parles sans les connaître. Et dans ce cas, je ne veux pas que mon fils soit élevé en dehors du monde Sorcier. »

L'ange noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant